René Magritte, Le viol, 1945, Huile sur toile, 65,3 x 50,4 cm, Legs de Mme Georgette Magritte en 1987, Copyright agence photo de la RMN, ADAGP
C’est le portrait qui est mis à l’honneur dans cette exposition à travers un siècle de création, avec des portraits qui vont de la fin de XIXe siècle aux années 60. Le portrait qui a pour fonction la représentation, qu’elle soit mimétique ou métaphorique, entraîne de toute façon des questions philosophiques, religieuses, mythiques ou métaphysique.
L’exposition propose une incroyable balade dans les mystères de l’âme, à travers une série de portraits qui s’échelonnent de la fin du XIXe siècle avec, par exemple, un autoportrait de Kees van Dongen, jusqu’au-delà des années 1960 avec une Caroline de Giacometti. Entre ces deux dates, jaillissent tous les grands noms de la peinture et de la sculpture du siècle dernier : Chagall, Brancusi, Modigliani, Magritte, Matisse, Picasso, Delaunay, Bonnard, Laurencin, Balthus etc.
Le portrait a produit la plupart des icônes de l’art du XXe siècle ? On ne tire par le portrait impunément sans que surgissent d’emblée des questions philosophiques, religieuses, mythiques ou métaphysiques. Cubiste, ou surréaliste, le portrait porte la marque indélébile d’un pathos et quand il rencontre l’Histoire, il « porte » tout à la fois la violence, la barbarie et la tragédie de la condition humaine.
Cette incroyable balade dans les mystères de l’âme, dans les arcanes désordonnés de l’imperfection ou dans la décomposition futuriste, propose une série de portraits qui s’échelonnent de la fin du XIXe siècle avec, par exemple, un autoportrait de Kees van Dongen, jusqu’au-delà des années 1960 avec une Caroline de Giacometti. Entre ces deux dates, jaillissent tous les grands noms de la peinture et de la sculpture du siècle dernier : Chagall, Brancusi, Modigliani, Magritte, Matisse, Picasso, Delaunay, Bonnard, Laurencin, Balthus etc.
L’autoportrait se révèle par excellence le genre de l’extravagance, de l’auto-projection de l’ego vers le monde extérieur ; il peut être rigoureux ou fantaisiste, voire fantasmatique ; il est consciemment ou non la représentation des craintes fondamentales de l’artiste. Il peut aussi être jubilatoire, à l’exact opposé des canons classiques de la beauté parfaite. La percée de la psychanalyse permit une lecture de ce que l’homme considérait comme l’effroyable partie de lui-même. Dans cette exposition, certains autoportraits participent de ce questionnement existentiel. Au portrait académique succède aussi l’influence de l’instantané de la photographie.
Par contre, autre facette de cette présentation, de nombreux portraits brossés par des artistes célèbres offrent une galerie intéressante de personnages connus : clin d’oeil à la musique avec un Erik Satie par Suzanne Valadon, Maurice Ravel par Henri Manguin et Chaliapine dans toute sa superbe par Boris Grigorieff. On découvrira également des poètes : Jean Jouve d’Henri Le Fauconnier, Pierre Reverdy de Cassandre ; des peintres : Tintoret par Antonio Saura, Le Douanier Rousseau par Robert Delaunay et aussi des mondaines, des muses et des anonymes. Tout ce beau monde immortalisé par des pinceaux talentueux, animera les cimaises de la Fondation.
La sculpture n’est pas en reste, avec Constantin Brancusi, qualifié d’ « inventeur de la sculpture moderne » dont La muse endormie, bronze de 1910, illustre la simplification des formes, la concision de la ligne et l’aspiration à l’essentiel. Avec sa Tête de 1915 (plâtre patiné), Jacques Lipchitz, décrit longuement cette oeuvre dans laquelle il voit un symbole d’équilibre entre abstraction et figuration. Et aussi, le sculpteur suisse Alberto Giacometti, qui livre un Diego, 1954, ce frère, si souvent traduit, en creux, en bosses, en incisions, autant de coups de canifs expressifs, qui inscrivent l’artiste dans une veine si personnelle.
Tirer le portrait signifie en affirmer la fulgurance, garante de naturel et d’objectivité. A l’opposé, la peinture du XXe siècle a réfuté cette objectivité au profit de l’affirmation d’une situation picturale.
Ainsi, ce panel éclectique, permettra également de suivre l’évolution de l’histoire de l’art avec des représentants des mouvements dominants qui bousculèrent le XXe siècle par leur audace. En effet, le fauvisme, le cubisme, le futurisme, le rayonnisme, le dadaïsme et le surréalisme rappelleront le foisonnement créatif des trente premières années du XXe siècle .
Inclassables, et plus proches de nous, Max Beckmann, qui signe Le portrait d’un Français, évoquant un souvenir de voyage teinté d’ironie ; Georg Baselitz, avec un Ralf III, 1965, qui propose une tête de supplicié, ruisselante de sang et enfin Bacon, qui élabore des figures au bord de la rupture et de la déconstruction, tel son autoportrait de 1971.
C’est donc à un parcours passionnant et original, où le portrait règnant en protagoniste entraînera le visiteur vers un questionnement où se mêleront psychologie, sentiment et esthétique, que vous convie la Fondation au printemps 2012.
Avec des extraits du Centre Pompidou Antoinette de Wolff-Simonetta
L’exposition propose une incroyable balade dans les mystères de l’âme, à travers une série de portraits qui s’échelonnent de la fin du XIXe siècle avec, par exemple, un autoportrait de Kees van Dongen, jusqu’au-delà des années 1960 avec une Caroline de Giacometti. Entre ces deux dates, jaillissent tous les grands noms de la peinture et de la sculpture du siècle dernier : Chagall, Brancusi, Modigliani, Magritte, Matisse, Picasso, Delaunay, Bonnard, Laurencin, Balthus etc.
Le portrait a produit la plupart des icônes de l’art du XXe siècle ? On ne tire par le portrait impunément sans que surgissent d’emblée des questions philosophiques, religieuses, mythiques ou métaphysiques. Cubiste, ou surréaliste, le portrait porte la marque indélébile d’un pathos et quand il rencontre l’Histoire, il « porte » tout à la fois la violence, la barbarie et la tragédie de la condition humaine.
Cette incroyable balade dans les mystères de l’âme, dans les arcanes désordonnés de l’imperfection ou dans la décomposition futuriste, propose une série de portraits qui s’échelonnent de la fin du XIXe siècle avec, par exemple, un autoportrait de Kees van Dongen, jusqu’au-delà des années 1960 avec une Caroline de Giacometti. Entre ces deux dates, jaillissent tous les grands noms de la peinture et de la sculpture du siècle dernier : Chagall, Brancusi, Modigliani, Magritte, Matisse, Picasso, Delaunay, Bonnard, Laurencin, Balthus etc.
L’autoportrait se révèle par excellence le genre de l’extravagance, de l’auto-projection de l’ego vers le monde extérieur ; il peut être rigoureux ou fantaisiste, voire fantasmatique ; il est consciemment ou non la représentation des craintes fondamentales de l’artiste. Il peut aussi être jubilatoire, à l’exact opposé des canons classiques de la beauté parfaite. La percée de la psychanalyse permit une lecture de ce que l’homme considérait comme l’effroyable partie de lui-même. Dans cette exposition, certains autoportraits participent de ce questionnement existentiel. Au portrait académique succède aussi l’influence de l’instantané de la photographie.
Par contre, autre facette de cette présentation, de nombreux portraits brossés par des artistes célèbres offrent une galerie intéressante de personnages connus : clin d’oeil à la musique avec un Erik Satie par Suzanne Valadon, Maurice Ravel par Henri Manguin et Chaliapine dans toute sa superbe par Boris Grigorieff. On découvrira également des poètes : Jean Jouve d’Henri Le Fauconnier, Pierre Reverdy de Cassandre ; des peintres : Tintoret par Antonio Saura, Le Douanier Rousseau par Robert Delaunay et aussi des mondaines, des muses et des anonymes. Tout ce beau monde immortalisé par des pinceaux talentueux, animera les cimaises de la Fondation.
La sculpture n’est pas en reste, avec Constantin Brancusi, qualifié d’ « inventeur de la sculpture moderne » dont La muse endormie, bronze de 1910, illustre la simplification des formes, la concision de la ligne et l’aspiration à l’essentiel. Avec sa Tête de 1915 (plâtre patiné), Jacques Lipchitz, décrit longuement cette oeuvre dans laquelle il voit un symbole d’équilibre entre abstraction et figuration. Et aussi, le sculpteur suisse Alberto Giacometti, qui livre un Diego, 1954, ce frère, si souvent traduit, en creux, en bosses, en incisions, autant de coups de canifs expressifs, qui inscrivent l’artiste dans une veine si personnelle.
Tirer le portrait signifie en affirmer la fulgurance, garante de naturel et d’objectivité. A l’opposé, la peinture du XXe siècle a réfuté cette objectivité au profit de l’affirmation d’une situation picturale.
Ainsi, ce panel éclectique, permettra également de suivre l’évolution de l’histoire de l’art avec des représentants des mouvements dominants qui bousculèrent le XXe siècle par leur audace. En effet, le fauvisme, le cubisme, le futurisme, le rayonnisme, le dadaïsme et le surréalisme rappelleront le foisonnement créatif des trente premières années du XXe siècle .
Inclassables, et plus proches de nous, Max Beckmann, qui signe Le portrait d’un Français, évoquant un souvenir de voyage teinté d’ironie ; Georg Baselitz, avec un Ralf III, 1965, qui propose une tête de supplicié, ruisselante de sang et enfin Bacon, qui élabore des figures au bord de la rupture et de la déconstruction, tel son autoportrait de 1971.
C’est donc à un parcours passionnant et original, où le portrait règnant en protagoniste entraînera le visiteur vers un questionnement où se mêleront psychologie, sentiment et esthétique, que vous convie la Fondation au printemps 2012.
Avec des extraits du Centre Pompidou Antoinette de Wolff-Simonetta
Pratique
Fondation Pierre Gianadda
Rue du Forum 59, 1920 Martigny, Suisse
Tel : + 41 27 722 39 78
Site : www.gianadda.ch
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h
Rue du Forum 59, 1920 Martigny, Suisse
Tel : + 41 27 722 39 78
Site : www.gianadda.ch
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h