1 au 10 juin, XXVIIe festival en la cathédrale de Maguelone (Hérault)

Les Sacqueboutiers de Toulouse, Adriana Fernandez, soprano, La Fenice et Quatuor Madrigalesca, La Fenice et Quatuor Madrigalesca, Diabolus in musica, Paul O’Dette, luth, A Sei Voci, Jordi Savall, viole de gambe, Xavier Diaz Latorre, théorbe et guitare


Mardi 1er juin - 21h00 - grande nef : Les Sacqueboutiers de Toulouse, Jean-Pierre Canihac, direction - Adriana Fernandez, soprano

Les Sacqueboutiers de Toulouse
En 30 ans d’existence, l’ensemble toulousain Les Sacqueboutiers s’est imposé comme l’une des meilleures formations de musique ancienne sur la scène internationale.
Considéré par les spécialistes et par le public comme une référence pour l’interprétation de la musique
instrumentale du XVIIe siècle, italienne et allemande en particulier, l’ensemble collectionne les plus hautes récompenses décernées par la critique discographique.
Lorsqu’ils décident de fonder Les Sacqueboutiers en 1976, Jean-Pierre Canihac et Jean-Pierre Mathieu sont parmi les premiers à suivre une démarche qui ressemble alors à une véritable aventure, celle de la redécouverte des instruments anciens.
Rapidement, la qualité de leur travail leur vaut de participer à des enregistrements qui ont fait date dans l’histoire du disque (notamment Les Vêpres de la Vierge de Monteverdi dirigées par Michel Corboz), et depuis, ils ont collaboré avec les ensembles les plus prestigieux pour interpréter des musiques allant de la Renaissance à Mozart : les Arts Florissants (W. Christie), la Chapelle Royale (P. Herreweghe), A Sei Voci (B. Fabre-Garrus), Elyma (G. Garrido) La Grande Ecurie et la Chambre du Roy (J.C. Malgoire), ou encore l’ensemble Clément Janequin (D. Visse).

Que ce soit avec ces formations ou dans des programmes qui leurs sont propres, Les Sacqueboutiers se sont produits dans tous les plus grands festivals européens et en Amérique du Sud.
L'ossature de l'ensemble repose sur le groupe des cornets et sacqueboutes, qui ont donné leur nom à la formation. Autour de ce noyau viennent s'adjoindre, en fonction des répertoires abordés, d'autres instruments (violons, violes, bassons…), et la voix, cette dernière pouvant être incarnée aussi bien par un chanteur soliste, un quatuor vocal ou un groupe d'une dizaine de chanteurs.

Adriana Fernandez obtient son diplôme de chant à Buenos Aires, sa ville natale, avant d'y intégrer l'Académie Internationale Bach.
Devenue élève d'Eric Tappy à Genève, elle est engagée par Michel Corboz et l'Ensemble Vocal de Genève pour les plus grandes pages du répertoire, des Passions de Bach au Stabat Mater de Poulenc, dans les salles du monde entier.
Membre de l'ensemble Elyma de Gabriel Garrido, elle a notamment participé à l'enregistrement de la fameuse série Les chemins du Baroque, dédiée au répertoire baroque latino-américain. Enfin, Adriana
Fernandez a travaillé en Suisse sous la direction d'Amin Jordan, John Nelson ou Kurt Masur.

Jeudi 3 juin - 21h00 - grande nef : La Fenice et Quatuor Madrigalesca, Jean Tubéry, direction - Nicole Casalonga, direction

La Fenice
Le phénix -en italien la fenice- est à l’origine, l’oiseau fabuleux de la mythologie qui, après avoir vécu plusieurs siècles, se consume avant de renaître de ses cendres.
Symbole du rayonnement de la musique italienne dans l’Europe baroque, la Fenice fut également le nom d’une oeuvre de Giovanni Martino Cesare, cornettiste et compositeur du XVIIe siècle.
C’est aujourd’hui le nom emprunté par un groupe de musiciens réunis depuis 1990 par le cornettiste Jean Tubéry, animés du désir de faire partager leur passion pour la fastueuse musique vénitienne de l’époque, tout en la révélant dans son extraordinaire vitalité. Le répertoire de l’ensemble s’étend néanmoins sur toute l’Europe, et sur plus de deux siècles de musique.
L’ensemble a remporté dès ses débuts deux premiers prix internationaux (Bruges, 1990, Malmo, 1992). Il est invité depuis dans les plus grands festivals en France, en Europe – Basel, Bremen, Brugges, Glasgow, Innsbruck, Lisboa, Milano, Oslo, Palermo, Utrecht, Wien –, et au-delà – Etats- Unis, Amérique du sud, Japon. En 2005, La Fenice a fêté son quinzième anniversaire avec les oeuvres majeures du
« seicento » italien: Les Vêpres et l’Orfeo de Monteverdi, les motets et plusieurs choeurs de Gabrieli, l’oratorio Jephté de Carissimi,…etc.

Les membres de l’ensemble La Fenice sont tous des solistes virtuoses de leur instrument, spécialisés dans la musique du XVIIe siècle, faisant une carrière internationale au sein des meilleurs ensembles actuels.
Les enregistrements de l’ensemble – Ricercar, Cypres, K617, Opus 111, Naïve, Virgin Classics – se voient régulièrement primés des plus hautes distinctions (Choc du Monde de la Musique, Diapason d’Or, 10/10. de Répertoire, 5 étoiles. Goldberg…).
Madrigalesca est l’histoire d’une harmonieuse rencontre, le fruit d'une longue conversation qu'entretiennent depuis plusieurs années des chanteuses et instrumentistes aux parcours divers.
Leur démarche artistique se nourrit ici de la tradition orale et de ses formes, là de celles dites savantes de l'art musical.
Elles pratiquent le croisement de ces mémoires et en offrent une interprétation originale basée sur la relation entre le chant traditionnel corse et la praxis baroque. En s'y penchant il nous apparaîtrait alors que la voix de basse – u bassu – de la polyphonie traditionnelle fonctionne comme les basses de la Renaissance (Follia ou Romanesca) qui servaient encore jusqu'à la période baroque aussi bien d'argument de composition que de fondement harmonique pour l'improvisation poétique des ottave rime.
Que dans l'une des formes les plus élaborées du répertoire polyphonique, le madrigale, dont l'ensemble tire son nom, la langue – le vieux toscan ou lingua crusca –, la forme strophique, la structure musicale, témoignent des vestiges de l'art vocal des siècles passés.
C'est à cette croisée que l'ensemble Madrigalesca inscrit son itinéraire, en associant aux voix le clavecin et le violoncelle dans le style du continuo, en explorant un répertoire allant de la monodie alternée à la polyphonie à deux et trois voix, réinventant ainsi, par des voies féminines, un chemin singulier.

Samedi 5 juin - 21h00 - tribune des chanoines : Diabolus in musica, Antoine Guerber, direction

Diabolus in musica
C'est ainsi que les théoriciens du Moyen Âge nommaient l'intervalle Mi-Fa (c'est-à-dire Fa-Si dans notre solfège moderne), cette quarte augmentée dont s'accommodaient mal leurs oreilles, et qu'il fallait absolument éviter dans la polyphonie.
Depuis 1992, l'Ensemble Diabolus in Musica se consacre à l'étude et l'interprétation de toutes les musiques médiévales, du chant grégorien jusqu'aux grandes polyphonies du XVe siècle, avec une prédilection marquée pour les XIIe et XIIIe siècles français. A raison de 2 à 3 créations annuelles, l'ensemble s'est constitué un vaste répertoire de programmes sacrés et profanes, abordant tous les styles existants, du VIe au XVe siècle. A la pointe de la recherche musicologique et historique, l'ensemble
travaille directement sur les sources manuscrites et privilégie les répertoires et les oeuvres inédits. Ses
programmes abordent toujours le Moyen Âge de façon originale et créative, en replaçant les musiques
dans leur contexte historique et esthétique et en cherchant à cerner au plus près la mentalité et la
sensibilité médiévales. L'ensemble propose également des concerts sous différentes formes innovantes faisant intervenir comédiens, jongleurs, mise en espace ou projections d'images assistées par ordinateur, la technologie la plus moderne se mettant ainsi au service des somptueuses iconographies médiévales. Enfin, les collaborations artistiques se multiplient associant nos répertoires à la musique orientale médiévale, la musique contemporaine, ou permettant à l'ensemble de travailler avec des choeurs, des maîtrises d'enfants...

Diabolus in Musica est l'invité des plus grands festivals, en France (Ambronay, Saintes, Royaumont, Fontevraud, Cité de la Musique) comme à l'étranger (Europe, Etats-Unis et Amérique du Sud), et
enregistre désormais pour Alpha Productions. Sa discographie (quatorze CD) s'est très largement distinguée par de nombreuses récompenses (Diapason d'Or de l'année 1999 et 2004, Choc du Monde de la Musique, ffff de Télérama, 10 de Répertoire, 5* de Classica, 5* de Goldberg…).

Antoine Guerber dirige Diabolus in Musica depuis 1992. Il découvre la musique médiévale il y a plus de 20 ans par le disque et la radio, qui font naître chez lui une passion pour ces répertoires et pour la période qui les a engendrés. Il se forme au Centre de Musique Médiévale de Paris et au Département de Musique Ancienne du CNSM de Lyon. Après avoir participé aux activités des ensembles Gilles Binchois, Organum, Perceval, Jacques Moderne, Antoine Guerber s'installe en Touraine pour se consacrer à son propre ensemble. Il partage désormais son temps entre les activités de formation (Fondation Royaumont et Maîtrise de Notre-Dame de Paris) et la redécouverte de répertoires inédits.

Dimanche 6 juin - 10h45 - tribune des chanoines : Paul O’Dette, luth

Paul O’Dette © Hanya Chlala
Le luthiste Paul O’Dette est considéré comme “le plus grand génie qui ait jamais touché cet instrument”
(Toronto Globe and Mail). Sélectionné pour les célèbres « Grammy Awards » en tant soliste, chef
d’orchestre et accompagnateur, il est devenu un des musiciens les plus influents de la musique ancienne,
en aidant à définir les normes techniques et stylistiques pour les interprètes du XXIe siècle. Il a contribué ainsi à imposer au monde de l’interprétation de la musique ancienne un sens profond de l’approche historique, une précision idiomatique et une capacité de libre expression ambitieuse.

Paul O’Dette s’est produit dans les plus grands festivals internationaux. Bien connu pour ses récitals et enregistrements de musique virtuose, Paul O’Dette poursuit également une carrière internationale comme
musicien de chambre et se produit avec de nombreux solistes et ensembles renommés. Il est membre du célèbre ensemble de continuo Tragicomedia.
Paul O’Dette participe à plus de cent trente enregistrements, dont plusieurs reçoivent le “Record of the Year Award” de Gramophone. “The Bachelar’s Delight: Lute Music of Daniel Bachelar” a été sélectionné pour un Grammy Award en 2007 comme meilleur enregistrement pour instrument seul. “The Complete Lute Music of John Dowland” (coffret de 5 CDs pour harmonia mundi USA) est nommé “Diapason d’Or de l’année” tandis que “The Royal Lewters” reçoit un “Diapason d’Or”, un “Choc de la Musique”, cinq étoiles dans le BBC Music Magazine et dans Goldberg Magazine et ‘10’ sur le site Classics Today.com. Paul O’Dette participe à des émissions radiophoniques et audiovisuelles dans de très nombreux pays.

Paul O’Dette se consacre à la direction d’opéra.
Ariadne de Conradi est sélectionné comme meilleur enregistrement d’opéra pour un Grammy Award en
2006, et Thésée de Lully est sélectionné aux Grammy Awards en 2008. Le premier enregistrement mondial de Psyché de Lully est sorti au printemps 2008. Paul O’Dette est également chef invité dans des
productions d’opéra en Europe, en Scandinavie, ainsi qu’aux Etats-Unis et au Canada.
Parallèlement à son activité d’interprète, Paul O’Dette est un chercheur passionné et réalise un travail
considérable sur l’interprétation et les sources de la chanson avec luth en Italie et en Angleterre au XVIIe
siècle, sur l’art du continuo et sur la technique du luth, ce dernier sujet faisant l’objet d’un livre à paraître,
cosigné par Patrick O’Brien. Il prépare un livre sur l’interprétation vocale baroque avec Stephen Stubbs.
Il publie également de nombreux articles sur l’interprétation historique et a cosigné l’article sur Dowland dans le New Grove Dictionary of Music and Musicians.
Paul O’Dette est professeur et directeur du département de musique ancienne de l’Eastman School of Music. Il est également directeur artistique du Festival de Musique Ancienne de Boston.

Mardi 8 juin - 21h00 - grande nef : A Sei Voci, Jean - Louis Comoretto, direction

A Sei Voci
Fondé en 1977 par Rachid Safir, Régis Oudot et Bernard Fabre-Garrus, l’Ensemble vocal A SEI VOCI s’est donné pour vocation de découvrir les partitions - souvent inédites - de la Renaissance et du Baroque. Son approche s’appuie sur les dernières recherches menées en collaboration avec plusieurs musicologues. Chaque projet donne lieu à un véritable travail de fond, alliant restitution de manuscrits originaux, recherches sur l’interprétation, concerts, master-classes, action de sensibilisation et enregistrement.
L’interprétation, si elle témoigne toujours du plus grand respect pour l’oeuvre, sait également s’affranchir quand il le faut, des règles établies et du poids des ornementations, afin de retrouver un chant profondément charnel et sensuel.
L’interprétation de la musique franco flamande, celle de Josquin Desprez en particulier, est une spécialité de l’ensemble. Peu à peu, A SEI VOCI étend son regard vers les compositeurs anglais, italiens, portugais et espagnols. La musique baroque italienne du XVIIe siécle, depuis les années 90, est devenue une préoccupation essentielle. L’exploration de ce répertoire a donné lieu à de nombreuses créations (Bencini,
Jommelli, Fabri, Cazzati, Perti...).

A SEI VOCI s’implique également dans le répertoire contemporain et la création par ses commandes. L’ensemble a acquis très rapidement une réputation internationale et a été élu en 1994, “Ensemble vocal de l’année” aux Victoires de la Musique Classique.
Invité à Prague, Barcelone, Budapest, au Konzerthaus de Vienne, la Villa Médicis à Rome, Sion, Dresde, Glasgow, Utrecht, à la Cathédrale Notre-Dame de Paris, au Théâtre des Champs-Élysées..., A SEI VOCI s’est produit dans les festivals Beaune, La Chaise Dieu, Royaumont, Maguelone, Versailles, Aix-en-Provence, La Folle Journée de Nantes, le Printemps des Arts...

Ses enregistrements, parus chez Naïve/Astrée (Josquin Desprez, Allegri, Bencini, Fabri, Janequin, Jommelli,...) ont reçu de nombreuses distinctions. L’ensemble a enregistré une trentaine de CD à ce jour.
Après une résidence fructueuse de 11 années à Sablé-sur-Sarthe, l’ensemble est installé à Cholet depuis 2006 pour une nouvelle résidence en poursuivant son activité de diffusion de concerts sur un plan national et international.
Depuis le décès brutal de Bernard Fabre-Garrus en 2006, l’ensemble A SEI VOCI a confié à Jean-Louis Comoretto la mission de pérenniser l’oeuvre entreprise, voici plus de trente ans.

Jeudi 10 juin - 21h00 - tribune des chanoines : Jordi Savall, viole de gambe, Xavier Diaz Latorre, théorbe et guitare

Xavier Diaz Latorre
Dans l’univers de la musique actuelle, Jordi Savall tient une place exceptionnelle. Depuis plus de trente
ans, il fait connaître au monde des merveilles musicales abandonnées dans l’obscurité et l’indifférence : jour après jour, il les lit, les étudie, et les interprète, avec sa viole de gambe ou comme chef d’orchestre. C’est
un répertoire essentiel rendu à tous les mélomanes curieux et exigeants. Un instrument, la Viole de gambe, d’un raffinement au-delà duquel il n’y a que le silence, a été soustrait aux seuls « happy few » (cercle intime) qui le révéraient. Avec trois ensembles musicaux fondés avec Montserrat Figueras : Hespèrion, La Capella Reial de Catalunya et Le Concert des Nations, les deux interprètes créent un univers rempli d’émotions et de beauté, offert à tous ces passionnés de musique. Le monde entier les salue à travers leurs concerts et leurs productions discographiques, comme les principaux défenseurs de tant de musiques oubliées.
Jordi Savall est l’une des personnalités musicales les plus polyvalentes de sa génération. Concertiste,
pédagogue, chercheur et créateur de nouveaux projets musicaux et culturels, il se situe parmi les acteurs
essentiels de l’actuelle revalorisation de la musique historique. Sa participation fondamentale au film d’Alain Corneau Tous les Matins du Monde (César de la meilleure bande son), son intense activité de
concerts (environ 140 par an), sa discographie (6enregistrements par an) avec récemment la création d’Alia Vox - son propre label d’édition - nous prouvent que la musique ancienne n’est en rien élitiste et qu’elle peut intéresser, dans le monde entier, un public chaque fois plus jeune et plus nombreux.

Xavier Diaz Latorre né à Barcelone fait ses études de guitare auprès d’Oscar Ghiglia, au Musikhochschule de Bâle, dont il obtient le diplôme en 1993. Plus tard, son intérêt pour la musique ancienne l’amène à étudier le luth auprès d’Hopkinson Smith à la Schola Cantorum Basiliensis. Il a été couronné par divers prix internationaux d’interprétation en Espagne et en France.
Depuis 1995, il mène une carrière de concertiste intense à travers le monde de l’opéra baroque. Il a participé aux plus importants festivals internationaux et fait partie de groupes aussi prestigieux qu’Hesperion XXI, La Capella Reial de Catalunya, le Concert des Nations. Il est membre associé de La
terza Prattica, ensemble de chambre qui s’intéresse à l’étude et l’interprétation de la musique italienne
des XVIIe et XVIIIe siècles et membre fondateur de l’ensemble Laberintos Ingeniosos, groupe vocal et
instrumental qui se consacre à la musique espagnole du Siècle d’Or. Son premier disque en tant que soliste est dédié au compositeur aragonais Gaspar Sanz et il a participé à de nombreux enregistrements pour AliaVox, Deutsche Harmonia Mundi, Corund Productions.
Il est professeur titulaire de luth, basse continue et musique de chambre à l’Escola Superior de Música
de Catalunya (ESMUC), et également au Conservatoire Isaac Albéniz de Gérone.

Pratique

LOCATIONS Tél : 04 67 60 69 92
LA BOÎTE A MUSIQUE
10 rue du Palais, (Place de la Canourgue)
34000 MONTPELLIER

pierre aimar
Mis en ligne le Mercredi 17 Mars 2010 à 00:02 | Lu 4160 fois
pierre aimar
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