Parsifal, Richard Wagner
Janvier 2010 à ACROPOLIS Salle Apollon
Vendredi 15, 19h
Dimanche 17, 14h30
Livret Richard Wagner
Coproduction Opéra de Nice, Opéra de Leipzig & Grand Théâtre de Genève
Direction musicale • Stefan Anton Reck
Mise en scène et décors • Roland Aeschlimann reprise par Dagmar Pischel
Costumes • Susanne Raschig
Eclairages • Lukas Kaltenback
Chorégraphie • Lucinda Childs
Parsifal •Gary Lehman
Kundry • Elena Zhidkova
Amfortas • Jukka Rasilainen
Gurnemanz • Kurt Rydl
Titurel •Victor von Halem
Klingsor • Peter Sidhom
Deux chevaliers Richard Rittelmann • Yuri Kissin
Quatre écuyers • Caroline Mutel, Marie Gautrot,
William van der Heyden, Antoine Normand
Six filles-fleurs de Klingsor • Barbara Ducret, Stéphanie Loris, Marie Gautrot, Catherine Hunold, Caroline Mutel, Lucie Roche
Orchestre Philharmonique de Nice
Chœur de l’Opéra de Nice
Chœur d’enfants de l’Opéra de Nice
Ballet Nice Méditerranée Opéra de Nice
Location :
A l’Opéra de Nice :
4-6 rue Saint-François-de-Paule
Par correspondance :
Opéra de Nice
Service réservations
4-6 rue Saint-François-de-Paule
06364 Nice cedex 4
Par téléphone : 04 92 17 40 79
Fax : 04 93 80 15 82
Par Courriel : opera.billetterie@ville-nice.fr
Par internet : Paiement sécurisé
Sur place : 30 mn avant le début du concert
Tarifs : de 12 à 100€ (tarif prestige)
www.opera-nice.org
Janvier 2010 à ACROPOLIS Salle Apollon
Vendredi 15, 19h
Dimanche 17, 14h30
Livret Richard Wagner
Coproduction Opéra de Nice, Opéra de Leipzig & Grand Théâtre de Genève
Direction musicale • Stefan Anton Reck
Mise en scène et décors • Roland Aeschlimann reprise par Dagmar Pischel
Costumes • Susanne Raschig
Eclairages • Lukas Kaltenback
Chorégraphie • Lucinda Childs
Parsifal •Gary Lehman
Kundry • Elena Zhidkova
Amfortas • Jukka Rasilainen
Gurnemanz • Kurt Rydl
Titurel •Victor von Halem
Klingsor • Peter Sidhom
Deux chevaliers Richard Rittelmann • Yuri Kissin
Quatre écuyers • Caroline Mutel, Marie Gautrot,
William van der Heyden, Antoine Normand
Six filles-fleurs de Klingsor • Barbara Ducret, Stéphanie Loris, Marie Gautrot, Catherine Hunold, Caroline Mutel, Lucie Roche
Orchestre Philharmonique de Nice
Chœur de l’Opéra de Nice
Chœur d’enfants de l’Opéra de Nice
Ballet Nice Méditerranée Opéra de Nice
Location :
A l’Opéra de Nice :
4-6 rue Saint-François-de-Paule
Par correspondance :
Opéra de Nice
Service réservations
4-6 rue Saint-François-de-Paule
06364 Nice cedex 4
Par téléphone : 04 92 17 40 79
Fax : 04 93 80 15 82
Par Courriel : opera.billetterie@ville-nice.fr
Par internet : Paiement sécurisé
Sur place : 30 mn avant le début du concert
Tarifs : de 12 à 100€ (tarif prestige)
www.opera-nice.org
Argument
Acte I
Un bois dans le domaine de la confrérie du Graal. Le matin. Gurnemanz, un ancien parmi les chevaliers du Graal et par ailleurs le confident du roi, réveille deux écuyers endormis et les exhorte à reprendre le service. Deux chevaliers du Graal surviennent, annonçant la venue d'Amfortas, le roi du Graal. Malade, celui-ci est transporté vers le lac où il souhaite se baigner. Jusqu'à présent, toutes les tentatives de le guérir ont échoué, même la plus récente, celle de Gawan, dont Gurnemanz lui-même avait été enclin à espérer le succès, bien qu'il sût que le roi ne pourrait être secouru de la sorte. Il se dérobe à la question de savoir qui pourra effectivement guérir le roi. Sur ces entrefaites surgit Kundry, la messagère du Graal, une créature surnaturelle et inquiétante aux yeux de la confrérie. Elle apporte un baume à l'intention du roi qui arrive à ce moment précis. Amfortas espère que le bain dans le lac soulagera son mal; il ne croit plus en la guérison mais aspire à la mort. Gurnemanz lui présente le baume de Kundry et le roi, reconnaissant, accepte d'y recourir. À peine le roi et sa suite ont-ils quitté la scène que deux écuyers se répandent en propos malveillants à l'égard de la messagère. Gurnemanz prend sa défense, rappelant qu'elle exécute ses tâches mieux que tout autre sans jamais exiger rien en remerciement. Les écuyers poursuivent leur offensive. Soucieux de récuser leurs griefs à l'aide d'arguments, Gurnemanz s'absorbe dans le récit de l'histoire des chevaliers du Graal. Sa narration fournit à la fois la description et l'explication de la situation désespérée de la Communauté.
Titurel, le père d'Amfortas, roi du Graal, acquit jadis, par des voies miraculeuses, le récipient qui avait servi lors de la Cène ultime et dans lequel, ultérieurement, avait été recueilli le sang du Sauveur sur la croix. Il se vit de surcroît confier la lance avec laquelle une blessure avait été infligée au flanc du Crucifié. Titurel fit bâtir une forteresse pour abriter ces reliques ; pendant que s'en effectuait la construction il découvrit pour la première fois Kundry, la seule femme qui fréquentât le domaine du Graal ; elle se trouvait dans un état de léthargie proche de la mort.
Autour de la forteresse du Graal se constitua une communauté de chevaliers, une collectivité d'élus, fortifiés par la vue du Graal et destinés à combattre au nom de la foi. Le vœu de chasteté étant la condition indispensable pour en faire partie, l'un des élus, Klingsor, s’émascula pour ne pouvoir enfreindre l'interdit. Il n'en fut pas moins sur-le-champ expulsé par Titurel dès lors que, bien entendu, le chevalier se devait de cultiver la chasteté par la détermination intérieure et non par le recours à une violence extérieure. Klingsor se fit l'adversaire de Titurel et de toute la confrérie et, par le pouvoir de la magie, fit surgir un monde opposé à celui du Graal : un château maléfique et un jardin de délices où il séduit les chevaliers du Graal et les entraîne à leur perte. Lorsque Titurel passa les pouvoirs à Amfortas, celui-ci entreprit tout d'abord de se mettre en campagne contre le magicien et il s'arma de la lance du Graal. Toutefois avant même qu'il ne fût confronté à Klingsor, une femme extraordinairement belle capta son attention; Amfortas succomba à ses avances. Klingsor lui déroba la lance et le frappa au moment de la jouissance suprême.
Gurnemanz parvint de justesse à sauver le roi de la mort mais Klingsor demeura en possession de la lance. La blessure infligée ne guérit pas et Amfortas survit dans d’atroces souffrances. Le Graal a prophétisé qu'un "chaste fol instruit par la pitié" viendra le délivrer du mal. À peine Gurnemanz a-t-il relaté cette prophétie que se produit un grand tumulte: un cygne sauvage a été abattu. Le tireur approche; c'est Parsifal, un adolescent fruste et ingénu qui ne sait absolument pas qu'il a commis un sacrilège. Gurnemanz parvient à lui faire comprendre ce dont il s'est rendu coupable. Interrogé sur son nom et sur son origine, Parsifal est incapable de répondre. Il finit néanmoins par parler de sa mère, Herzeleide, et raconte comment, ayant été séduit par l'aspect de chevaliers qu'il avait rencontrés, il l'abandonna sans autre forme de procès. Kundry précise qu'Herzeleide a délibérément fait de son fils un innocent, qu'elle l'a tenu à l'écart du monde et des armes pour lui épargner le sort de son père qui, avant même la naissance de Parsifal, avait péri sur le champ de bataille. Puis elle annonce qu'Herzeleide est morte de chagrin à la suite du départ de son fils. Furieux, Parsifal la saisit à la gorge. Gurnemanz intervient et lui fait la morale. Parsifal est au bord de l'évanouissement. Kundry se porte à son secours. Puis elle sombre dans une torpeur contre laquelle elle ne peut se défendre.
Espérant que Parsifal est l'innocent si ardemment attendu, Gurnemanz l'invite à assister à la présentation solennelle du Graal. Amfortas souhaite n'avoir pas à dévoiler le Graal car celui-ci est source de vie cependant que lui-même aspire à mourir pour être délivré de ses tourments. Titurel, faible au point que, littéralement, il ne vit plus que dans la tombe, est toutefois inflexible: il exige qu'Amfortas expie sa faute en servant le Graal. Amfortas a beau crier miséricorde, il est contraint de dévoiler le Graal. La cérémonie suit son cours. Parsifal ne comprend pas ce qu'il voit; il reste là, désemparé. Dépité, Gurnemanz le chasse.
Acte II
Le château maléfique de Klingsor. Klingsor veut subjuguer Parsifal qu'il soupçonne d'être le sauveur d'Amfortas ; lui-même veut devenir le roi du Graal. Son principal outil est Kundry, qu'il tient en son pouvoir. Dans le domaine du Graal, elle sert de messagère, cependant que dans celui de Klingsor, dont il est la contrepartie, elle est purement et simplement la séductrice qui, sous ses innombrables aspects, et notamment sous celui d'Hérodias, captive les hommes au fil des siècles. Klingsor la sort de son engourdissement pour la préparer à la mission qu'elle aura à accomplir ce jour même. Kundry ne veut plus jouer ce rôle dont elle souffre. Cependant, elle a beau déplorer la faiblesse des hommes et supplier Klingsor de la libérer de son devoir de séduction, rien n'y fait ; elle se glisse à nouveau dans la peau de la séductrice. Au demeurant, la délivrance qu'elle souhaite avec tant de ferveur ne peut venir que de l'accomplissement de cette fonction, dès lors qu'elle lui viendra de la résistance d'un homme qu'elle aura cherché à séduire. Partant, il lui faut séduire pour échapper à l'obligation même de séduire.
Parsifal arrive en vue du château. Klingsor appelle ses gardes au combat mais Parsifal parvient sans effort à les vaincre. Tandis que Klingsor disparaît, de ravissantes jeunes filles se réveillent dans le jardin enchanté, tirées de leur sommeil par le bruit du combat. Parties à la recherche de leurs bien-aimés, elles découvrent Parsifal et le convient à un jeu fort peu innocent qui sert de prélude à l'arrivée de Kundry. Pour la première et unique fois au cours de toute la pièce, Kundry appelle Parsifal par son nom, réveillant en lui le souvenir de sa mère et de l'amour maternel. Lorsque, pour la première fois, elle 1'embrasse en signe de "bénédiction maternelle et d'adieu ultime", une transformation prodigieuse se produit en Parsifal. Il se souvient brusquement de la plaie d'Amfortas et comprend, comme s'il en était lui-même la proie, quel est le mal dont le roi du Graal est accablé. Sur le coup, il comprend que la séductrice d'Amfortas n'est autre que Kundry et il se voit dans le rôle de celui à qui il incombe de sauver Amfortas et de rétablir la pureté du Graal. Il repousse Kundry qui lui révèle le désir de rédemption dont elle-même est animée. Elle a vu le Sauveur et en a ri. Son regard l'a frappée et la poursuit au fil des siècles, la condamnant à séduire éternellement. Le désir qu'a Kundry de se voir délivrée retient l'attention de Parsifal ; mais ce désir est éclipsé par le devoir de séduction, si bien que cette rédemption, que Parsifal doit lui apporter, elle ne la voit que dans l'accomplissement de l'amour. Lorsque celui-ci l'enjoint à lui dire par quelles voies il pourra retrouver Amfortas, elle appelle Klingsor à l'aide et maudit les chemins que Parsifal empruntera. L'enchanteur apparaît et dirige sur Parsifal la lance du Graal. Mais il ne peut rien contre lui. Parsifal se saisit de la lance et, d'un signe, provoque l'écroulement du château maléfique. Parsifal se retourne vers Kundry et lui dit qu'elle sait où elle pourra le retrouver.
Acte III
Un Vendredi-Saint, dans le domaine du Graal. De nombreuses années ont passé. Lieu de la retraite de Gurnemanz, devenu un vieillard. Revenue dans le domaine du Graal, Kundry sort de sa torpeur et s'éveille à une vie nouvelle. Elle ne trouve quasiment pas de mots pour répondre à Gurnemanz et restera muette. Parsifal survient avec la lance, lui aussi tout d'abord est silencieux. Il sort d'une longue errance pendant laquelle il a amèrement regretté ses égarements tout en combattant pour la sauvegarde de la lance, dont il n'a pu se servir comme d'une arme. Gurnemanz est émerveillé lorsqu'il reconnaît la lance, car celle-ci est pour lui l'annonce du salut universel. Il relate qu'Amfortas, n'aspirant plus qu'à la mort qui le délivrera de ses maux, refuse depuis longtemps de dévoiler le Graal. Dès lors les chevaliers n'ont plus la force d'accomplir leur mission et la confrérie a perdu sa raison d'être. Titurel vient lui-même de passer de vie à trépas. Enclin à se croire coupable des erreurs commises par autrui, Parsifal s'accuse d'être à l'origine de ce décès, et même du malheur qui a frappé la Communauté. Il est au bord de l'évanouissement et c'est Kundry qui, une fois de plus, se porte à son secours. Puis elle lui baigne les pieds et les sèche avec ses cheveux. Pénétré de la certitude que Parsifal doit à présent devenir le roi du Graal, Gurnemanz le prépare à sa nouvelle dignité et le bénit.
Parsifal se tourne vers Kundry et lui donne la baptême. Il est surpris que la nature soit si belle le jour même du Vendredi-Saint alors que, selon lui, elle aurait à porter le deuil et à pleurer. Apparaissant ici comme le théologien de la confrérie du Graal, Gurnemanz lui explique pourquoi il en est ainsi : La Rédemption de l'homme par le Crucifié se communique à la nature dans l’allégresse. Parsifal revoit le jardin de Klingsor et se tourne vers Kundry. Gurnemanz conduit Parsifal vers le lieu de rassemblement de la confrérie du Graal. À l'occasion des funérailles de Titurel et à la demande instante des chevaliers, Amfortas a accepté de dévoiler le Graal pour la dernière fois. Mais les chevaliers ont beau lui rappeler sa promesse, il refuse de faire ce qu'ils exigent et il finit par leur demander de le tuer. Parsifal restitue la Lance à la confrérie du Graal et ferme la blessure d’Amfortas. À présent que la Lance et le Graal sont réunis, la confrérie du Graal retrouve son identité.
Un bois dans le domaine de la confrérie du Graal. Le matin. Gurnemanz, un ancien parmi les chevaliers du Graal et par ailleurs le confident du roi, réveille deux écuyers endormis et les exhorte à reprendre le service. Deux chevaliers du Graal surviennent, annonçant la venue d'Amfortas, le roi du Graal. Malade, celui-ci est transporté vers le lac où il souhaite se baigner. Jusqu'à présent, toutes les tentatives de le guérir ont échoué, même la plus récente, celle de Gawan, dont Gurnemanz lui-même avait été enclin à espérer le succès, bien qu'il sût que le roi ne pourrait être secouru de la sorte. Il se dérobe à la question de savoir qui pourra effectivement guérir le roi. Sur ces entrefaites surgit Kundry, la messagère du Graal, une créature surnaturelle et inquiétante aux yeux de la confrérie. Elle apporte un baume à l'intention du roi qui arrive à ce moment précis. Amfortas espère que le bain dans le lac soulagera son mal; il ne croit plus en la guérison mais aspire à la mort. Gurnemanz lui présente le baume de Kundry et le roi, reconnaissant, accepte d'y recourir. À peine le roi et sa suite ont-ils quitté la scène que deux écuyers se répandent en propos malveillants à l'égard de la messagère. Gurnemanz prend sa défense, rappelant qu'elle exécute ses tâches mieux que tout autre sans jamais exiger rien en remerciement. Les écuyers poursuivent leur offensive. Soucieux de récuser leurs griefs à l'aide d'arguments, Gurnemanz s'absorbe dans le récit de l'histoire des chevaliers du Graal. Sa narration fournit à la fois la description et l'explication de la situation désespérée de la Communauté.
Titurel, le père d'Amfortas, roi du Graal, acquit jadis, par des voies miraculeuses, le récipient qui avait servi lors de la Cène ultime et dans lequel, ultérieurement, avait été recueilli le sang du Sauveur sur la croix. Il se vit de surcroît confier la lance avec laquelle une blessure avait été infligée au flanc du Crucifié. Titurel fit bâtir une forteresse pour abriter ces reliques ; pendant que s'en effectuait la construction il découvrit pour la première fois Kundry, la seule femme qui fréquentât le domaine du Graal ; elle se trouvait dans un état de léthargie proche de la mort.
Autour de la forteresse du Graal se constitua une communauté de chevaliers, une collectivité d'élus, fortifiés par la vue du Graal et destinés à combattre au nom de la foi. Le vœu de chasteté étant la condition indispensable pour en faire partie, l'un des élus, Klingsor, s’émascula pour ne pouvoir enfreindre l'interdit. Il n'en fut pas moins sur-le-champ expulsé par Titurel dès lors que, bien entendu, le chevalier se devait de cultiver la chasteté par la détermination intérieure et non par le recours à une violence extérieure. Klingsor se fit l'adversaire de Titurel et de toute la confrérie et, par le pouvoir de la magie, fit surgir un monde opposé à celui du Graal : un château maléfique et un jardin de délices où il séduit les chevaliers du Graal et les entraîne à leur perte. Lorsque Titurel passa les pouvoirs à Amfortas, celui-ci entreprit tout d'abord de se mettre en campagne contre le magicien et il s'arma de la lance du Graal. Toutefois avant même qu'il ne fût confronté à Klingsor, une femme extraordinairement belle capta son attention; Amfortas succomba à ses avances. Klingsor lui déroba la lance et le frappa au moment de la jouissance suprême.
Gurnemanz parvint de justesse à sauver le roi de la mort mais Klingsor demeura en possession de la lance. La blessure infligée ne guérit pas et Amfortas survit dans d’atroces souffrances. Le Graal a prophétisé qu'un "chaste fol instruit par la pitié" viendra le délivrer du mal. À peine Gurnemanz a-t-il relaté cette prophétie que se produit un grand tumulte: un cygne sauvage a été abattu. Le tireur approche; c'est Parsifal, un adolescent fruste et ingénu qui ne sait absolument pas qu'il a commis un sacrilège. Gurnemanz parvient à lui faire comprendre ce dont il s'est rendu coupable. Interrogé sur son nom et sur son origine, Parsifal est incapable de répondre. Il finit néanmoins par parler de sa mère, Herzeleide, et raconte comment, ayant été séduit par l'aspect de chevaliers qu'il avait rencontrés, il l'abandonna sans autre forme de procès. Kundry précise qu'Herzeleide a délibérément fait de son fils un innocent, qu'elle l'a tenu à l'écart du monde et des armes pour lui épargner le sort de son père qui, avant même la naissance de Parsifal, avait péri sur le champ de bataille. Puis elle annonce qu'Herzeleide est morte de chagrin à la suite du départ de son fils. Furieux, Parsifal la saisit à la gorge. Gurnemanz intervient et lui fait la morale. Parsifal est au bord de l'évanouissement. Kundry se porte à son secours. Puis elle sombre dans une torpeur contre laquelle elle ne peut se défendre.
Espérant que Parsifal est l'innocent si ardemment attendu, Gurnemanz l'invite à assister à la présentation solennelle du Graal. Amfortas souhaite n'avoir pas à dévoiler le Graal car celui-ci est source de vie cependant que lui-même aspire à mourir pour être délivré de ses tourments. Titurel, faible au point que, littéralement, il ne vit plus que dans la tombe, est toutefois inflexible: il exige qu'Amfortas expie sa faute en servant le Graal. Amfortas a beau crier miséricorde, il est contraint de dévoiler le Graal. La cérémonie suit son cours. Parsifal ne comprend pas ce qu'il voit; il reste là, désemparé. Dépité, Gurnemanz le chasse.
Acte II
Le château maléfique de Klingsor. Klingsor veut subjuguer Parsifal qu'il soupçonne d'être le sauveur d'Amfortas ; lui-même veut devenir le roi du Graal. Son principal outil est Kundry, qu'il tient en son pouvoir. Dans le domaine du Graal, elle sert de messagère, cependant que dans celui de Klingsor, dont il est la contrepartie, elle est purement et simplement la séductrice qui, sous ses innombrables aspects, et notamment sous celui d'Hérodias, captive les hommes au fil des siècles. Klingsor la sort de son engourdissement pour la préparer à la mission qu'elle aura à accomplir ce jour même. Kundry ne veut plus jouer ce rôle dont elle souffre. Cependant, elle a beau déplorer la faiblesse des hommes et supplier Klingsor de la libérer de son devoir de séduction, rien n'y fait ; elle se glisse à nouveau dans la peau de la séductrice. Au demeurant, la délivrance qu'elle souhaite avec tant de ferveur ne peut venir que de l'accomplissement de cette fonction, dès lors qu'elle lui viendra de la résistance d'un homme qu'elle aura cherché à séduire. Partant, il lui faut séduire pour échapper à l'obligation même de séduire.
Parsifal arrive en vue du château. Klingsor appelle ses gardes au combat mais Parsifal parvient sans effort à les vaincre. Tandis que Klingsor disparaît, de ravissantes jeunes filles se réveillent dans le jardin enchanté, tirées de leur sommeil par le bruit du combat. Parties à la recherche de leurs bien-aimés, elles découvrent Parsifal et le convient à un jeu fort peu innocent qui sert de prélude à l'arrivée de Kundry. Pour la première et unique fois au cours de toute la pièce, Kundry appelle Parsifal par son nom, réveillant en lui le souvenir de sa mère et de l'amour maternel. Lorsque, pour la première fois, elle 1'embrasse en signe de "bénédiction maternelle et d'adieu ultime", une transformation prodigieuse se produit en Parsifal. Il se souvient brusquement de la plaie d'Amfortas et comprend, comme s'il en était lui-même la proie, quel est le mal dont le roi du Graal est accablé. Sur le coup, il comprend que la séductrice d'Amfortas n'est autre que Kundry et il se voit dans le rôle de celui à qui il incombe de sauver Amfortas et de rétablir la pureté du Graal. Il repousse Kundry qui lui révèle le désir de rédemption dont elle-même est animée. Elle a vu le Sauveur et en a ri. Son regard l'a frappée et la poursuit au fil des siècles, la condamnant à séduire éternellement. Le désir qu'a Kundry de se voir délivrée retient l'attention de Parsifal ; mais ce désir est éclipsé par le devoir de séduction, si bien que cette rédemption, que Parsifal doit lui apporter, elle ne la voit que dans l'accomplissement de l'amour. Lorsque celui-ci l'enjoint à lui dire par quelles voies il pourra retrouver Amfortas, elle appelle Klingsor à l'aide et maudit les chemins que Parsifal empruntera. L'enchanteur apparaît et dirige sur Parsifal la lance du Graal. Mais il ne peut rien contre lui. Parsifal se saisit de la lance et, d'un signe, provoque l'écroulement du château maléfique. Parsifal se retourne vers Kundry et lui dit qu'elle sait où elle pourra le retrouver.
Acte III
Un Vendredi-Saint, dans le domaine du Graal. De nombreuses années ont passé. Lieu de la retraite de Gurnemanz, devenu un vieillard. Revenue dans le domaine du Graal, Kundry sort de sa torpeur et s'éveille à une vie nouvelle. Elle ne trouve quasiment pas de mots pour répondre à Gurnemanz et restera muette. Parsifal survient avec la lance, lui aussi tout d'abord est silencieux. Il sort d'une longue errance pendant laquelle il a amèrement regretté ses égarements tout en combattant pour la sauvegarde de la lance, dont il n'a pu se servir comme d'une arme. Gurnemanz est émerveillé lorsqu'il reconnaît la lance, car celle-ci est pour lui l'annonce du salut universel. Il relate qu'Amfortas, n'aspirant plus qu'à la mort qui le délivrera de ses maux, refuse depuis longtemps de dévoiler le Graal. Dès lors les chevaliers n'ont plus la force d'accomplir leur mission et la confrérie a perdu sa raison d'être. Titurel vient lui-même de passer de vie à trépas. Enclin à se croire coupable des erreurs commises par autrui, Parsifal s'accuse d'être à l'origine de ce décès, et même du malheur qui a frappé la Communauté. Il est au bord de l'évanouissement et c'est Kundry qui, une fois de plus, se porte à son secours. Puis elle lui baigne les pieds et les sèche avec ses cheveux. Pénétré de la certitude que Parsifal doit à présent devenir le roi du Graal, Gurnemanz le prépare à sa nouvelle dignité et le bénit.
Parsifal se tourne vers Kundry et lui donne la baptême. Il est surpris que la nature soit si belle le jour même du Vendredi-Saint alors que, selon lui, elle aurait à porter le deuil et à pleurer. Apparaissant ici comme le théologien de la confrérie du Graal, Gurnemanz lui explique pourquoi il en est ainsi : La Rédemption de l'homme par le Crucifié se communique à la nature dans l’allégresse. Parsifal revoit le jardin de Klingsor et se tourne vers Kundry. Gurnemanz conduit Parsifal vers le lieu de rassemblement de la confrérie du Graal. À l'occasion des funérailles de Titurel et à la demande instante des chevaliers, Amfortas a accepté de dévoiler le Graal pour la dernière fois. Mais les chevaliers ont beau lui rappeler sa promesse, il refuse de faire ce qu'ils exigent et il finit par leur demander de le tuer. Parsifal restitue la Lance à la confrérie du Graal et ferme la blessure d’Amfortas. À présent que la Lance et le Graal sont réunis, la confrérie du Graal retrouve son identité.