La Danza de la Realidad, Alejandro Jodorowsky
Depuis toujours, le cinéma reflète l’air du temps. Parfois, même, il le précède… Que nous dit le cinéaste chinois Jia Zhang Ke dans A touch of sin ? Que les gens sont à bout : à force d’être ainsi cernés, bousculés, humiliés, ils finiront par craquer. Un jour, bientôt, ils péteront les plombs. Prophétique ?
D’autres cinéastes, cette année, ont filmé des êtres en chute libre : Woody Allen a laissé en rade, dans les rues de la grande ville, sa « Blue Jasmine » hystérique, génialement interprétée par Cate Blanchett.
Les Coen, plus ironiques, plus dérisoires, ont scruté à la loupe le sort tragi-comique de leur musicien imaginaire (Inside Llewyn Davis). Quant à la débutante Clio Barnard, dans Le Géant égoïste, elle a saisi avec le lyrisme de Ken Loach et la rigueur des frères Dardenne, deux gamins frôlant la mort pour survivre dans une Angleterre dévastée par la crise…
Aucun rêve possible, donc ? Si : grâce à la beauté. Cette « granda bellezza » dont parle Paolo Sorrentino, lorsqu’il filme Rome, la nuit, comme personne n’avait su le faire depuis Federico Fellini. Entre le couple disparate, imaginé par François Dupeyron dans Mon âme par toi guérie, surgit, soudain, la douceur d’un lien incassable. La fresque d’Edgar Reitz (Heimat) aboutit à une harmonie inespérée.. Et puis, il y a Alejandro Jodorowsky, un jeune créateur de 86 ans.
La ferveur, la fureur avec lesquelles il recrée son enfance, dans Danza de la realidad, redonnent confiance. Dans la vie et dans le cinéma. On espère que vous aimerez, cette année encore, les films que nous avons choisis pour vous.
Pierre Murat, rédacteur en chef adjoint du service cinéma
D’autres cinéastes, cette année, ont filmé des êtres en chute libre : Woody Allen a laissé en rade, dans les rues de la grande ville, sa « Blue Jasmine » hystérique, génialement interprétée par Cate Blanchett.
Les Coen, plus ironiques, plus dérisoires, ont scruté à la loupe le sort tragi-comique de leur musicien imaginaire (Inside Llewyn Davis). Quant à la débutante Clio Barnard, dans Le Géant égoïste, elle a saisi avec le lyrisme de Ken Loach et la rigueur des frères Dardenne, deux gamins frôlant la mort pour survivre dans une Angleterre dévastée par la crise…
Aucun rêve possible, donc ? Si : grâce à la beauté. Cette « granda bellezza » dont parle Paolo Sorrentino, lorsqu’il filme Rome, la nuit, comme personne n’avait su le faire depuis Federico Fellini. Entre le couple disparate, imaginé par François Dupeyron dans Mon âme par toi guérie, surgit, soudain, la douceur d’un lien incassable. La fresque d’Edgar Reitz (Heimat) aboutit à une harmonie inespérée.. Et puis, il y a Alejandro Jodorowsky, un jeune créateur de 86 ans.
La ferveur, la fureur avec lesquelles il recrée son enfance, dans Danza de la realidad, redonnent confiance. Dans la vie et dans le cinéma. On espère que vous aimerez, cette année encore, les films que nous avons choisis pour vous.
Pierre Murat, rédacteur en chef adjoint du service cinéma