Phasmes, Textes choisis et interprétés par Daniel Mesguich. Spectacle créé au Théâtre du Rond-Point à Paris en mars 2008
« Tous les spectacles pourraient s’intituler ainsi. Les phasmes ce sont ces insectes qui prennent l’apparence de ce qui les entoure au point qu’on ne les voit plus. Or tout spectacle représente ce qu’il n’est pas et en ce sens est un phasme. Je suis toujours à la recherche de quelque chose de plus profond, de plus constitutif et qui dirait quelque chose de l’acte théâtral avant même qu’il soit question de tel ou tel acte théâtral en particulier. Mais avec celui-ci, je ne suis pas sûr finalement qu’il s’agisse vraiment d’un spectacle, mais plutôt d’un témoignage, d’un souci de rendre compte à travers des textes autour desquels je ne cesse de tourner. Ce seront des extraits hétéroclites tirés de Borges, Kafka, Aragon, Dubillard, Baudelaire, Jean-Michel Ribes… »
Daniel Mesguich
Théâtre du Chêne Noir
Mercredi 18 Mars 2009 et Jeudi 19 à 19h, Vendredi 20 à 20h
Daniel Mesguich
Théâtre du Chêne Noir
Mercredi 18 Mars 2009 et Jeudi 19 à 19h, Vendredi 20 à 20h
Pourquoi ce titre de Phasmes ?
Daniel Mesguich : Tous les spectacles pourraient s’intituler ainsi. Les phasmes ce sont ces insectes qui prennent l’apparence de ce qui les entoure au point qu’on ne les voit plus. Or tout spectacle représente ce qu’il n’est pas et en ce sens est un phasme. Je suis toujours à la recherche de quelque chose de plus profond, de plus constitutif et qui dirait quelque chose de l’acte théâtral avant même qu’il soit question de tel ou tel acte théâtral en particulier. Mais avec celui-ci, je ne suis pas sûr finalement qu’il s’agisse vraiment d’un spectacle, mais plutôt d’un témoignage, d’un souci de rendre compte à travers des textes autour desquels je ne cesse de tourner. Ce seront des extraits hétéroclites tirés de Borges, Kafka, Aragon, Dubillard, Baudelaire, Jean-Michel Ribes…
De quoi s’agira-t-il exactement ? D’une lecture ?
D. M. : Il ne s’agit pas tout à fait d’une lecture mais plutôt d’un théâtre en gésine, au travail.
D’une matrice théâtrale, tout au bord, à la frontière entre un mouvement théâtral intérieur (le rapport
intime aux textes) et sa mise en spectacle, son devenir visible.
C’est un récital, au sens où je « récite » des extraits de textes qui, pour la plupart, ont beaucoup compté
dans ma vie et dans ma démarche d’homme de théâtre, mais c’est aussi, donc, un « spectacle » sur
l’intertextualité. Quand je monte Hamlet, par exemple, je l’interroge en moi à partir de Borges, Kafka ou
d’autres. Ici j’enlève Hamlet et il reste les textes qui rôdent invisiblement dans mes mises en scènes.
Je n’avais encore jamais osé faire ça, même s’il m’est arrivé souvent de faire des lectures publiques
d’auteurs que j’aime. Je voudrais montrer aussi que les seuils assignés sont des leurres. Quand l’ouverture se fait, tout avait commencé déjà longtemps avant. Le début n’est qu’une illusion. Le théâtre que j’ai toujours aimé ne se satisfait pas de seuil visible. Le but ici ce serait de toucher de l’oreille l’infinité des seuils. Et puis il y aura aussi des textes que j’aime seulement parce qu’ils sont rigolos.
Protégé par d’autres, je ne dirai que moi.
De quoi s’agira-t-il exactement ? D’une lecture ?
D. M. : Il ne s’agit pas tout à fait d’une lecture mais plutôt d’un théâtre en gésine, au travail.
D’une matrice théâtrale, tout au bord, à la frontière entre un mouvement théâtral intérieur (le rapport
intime aux textes) et sa mise en spectacle, son devenir visible.
C’est un récital, au sens où je « récite » des extraits de textes qui, pour la plupart, ont beaucoup compté
dans ma vie et dans ma démarche d’homme de théâtre, mais c’est aussi, donc, un « spectacle » sur
l’intertextualité. Quand je monte Hamlet, par exemple, je l’interroge en moi à partir de Borges, Kafka ou
d’autres. Ici j’enlève Hamlet et il reste les textes qui rôdent invisiblement dans mes mises en scènes.
Je n’avais encore jamais osé faire ça, même s’il m’est arrivé souvent de faire des lectures publiques
d’auteurs que j’aime. Je voudrais montrer aussi que les seuils assignés sont des leurres. Quand l’ouverture se fait, tout avait commencé déjà longtemps avant. Le début n’est qu’une illusion. Le théâtre que j’ai toujours aimé ne se satisfait pas de seuil visible. Le but ici ce serait de toucher de l’oreille l’infinité des seuils. Et puis il y aura aussi des textes que j’aime seulement parce qu’ils sont rigolos.
Protégé par d’autres, je ne dirai que moi.