18 mars au 16 mai, Sade/Nietzsche. Adaptation libre de Stéphane Russel au théâtre Le Guichet Montparnasse


Synopsis

L’Eugénie de La Philosophie dans le boudoir a grandi et mûri, mais elle a gardé cette dose d’érotisme brut et de provocation salutaire indifférente aux tentatives d’assainissement de la morale contemporaine.
Elle convoque, au milieu d’un souvenir de boudoir, deux ancêtres qui ont profondément marqué notre inconscient collectif : Sade et Nietzsche. Elle veut à nouveau les entendre et profiter d’un enseignement érotique et philosophique brutal, franc, animé et surtout libre.
Elle veut explorer cet héritage dont la substantifique moelle ne se trouve peut-être pas dans le propos mais dans la manière de l’exprimer. Elle souhaite également se libérer de cette pornographie à la chair triste qui a envahi nos écrans et de cette philosophie prudente, et parfois un peu lâche, qui ne se fait plus à coups de marteau.

Eugénie veut avant tout savoir « que faire » de cette liberté absolue de pensée et d’action, désentravée de tous les fers, prônée par ces deux hommes si différents et pourtant si proches dans l’engagement et l’audace.

En associant des extraits du Crépuscule des idoles aux dialogues de La philosophie dans le boudoir, nous avons façonné une créature hybride, aux multiples facettes, qui offre aux acteurs et aux spectateurs la possibilité de se voir dans ce qu’ils ont de plus «délicieusement scandaleux ».

Un théâtre des vanités

Nous avons choisi un binôme pour mettre en scène cette adaptation originale de La Philosophie dans le boudoir, incorporant donc des extraits du Crépuscule des Idoles de Nietzsche. Un binôme homme mûr – jeune femme implique une mise en scène à facettes ; un basculement des points de vue au cours de la représentation, sans renier pour autant la cohérence indispensable à la transmission du sens.
Notre binôme explore l’héritage incandescent de ces deux monstres sacrés que sont Sade et Nietzsche. Qu’ont-ils vraiment transmis aux générations futures ?

Eugénie est une jeune fille moderne (et non le fantasme incarné en mots et en images d’un Robbe-Grillet ou d’une Catherine Breillat), une jeune fille européenne, libérale, dégagée de préjugés mais terriblement seule au milieu d’un héritage philosophique dont elle ne sait que faire. Dolmancé, le Chevalier et Madame de Saint Ange sont dans l’intemporalité ; ils n’ont rien à prouver, ils sont l’Histoire. Eugénie tente, avec une énergie farouche, impudique et sans frein, de les faire réagir, mais la réaction est une abomination tant pour Sade que pour Nietzsche. Il leur faut de l’action, sous toutes ses formes.
Un combat s’engage entre une jeunesse insolente, jouisseuse et perdue et ces vieux compagnons de débauche et d’ébauches que sont M. Sade et M. Nietzsche. Un combat des sens et du sens.
Stéphane Russel

Sade/Nietzsche. Adaptation libre de Stéphane Russel
D’après La philosophie dans le boudoir de Sade
et Le Crépuscule des idoles de Nietzsche

Du 18 mars au 16 mai 2009
(Du mercredi au samedi à 22h et le dimanche 29 mars à 15h)

Théâtre LE GUICHET MONTPARNASSE
15 rue du Maine, 75014 Paris
Location 01 43 27 88 61

pierre aimar
Mis en ligne le Jeudi 19 Février 2009 à 21:09 | Lu 403 fois
pierre aimar
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