Cette exposition témoignera du goût rigoureux de quelques collectionneurs prophétiques tels Morosov et Chtchoukine. Ils sont les premiers à s’intéresser à l’art de leur temps. Ils vont à Paris, alors capitale de l’art contemporain et achètent directement leurs oeuvres chez les marchands les plus avant-gardistes.
En 1918, Lénine nationalise les collections privées d’oeuvres d’art. Celles de Morosov et Chtchoukine, après bien des tribulations rejoignent le musée des Beaux- Arts de Moscou, baptisé Pouchkine en 1937.
Une manifestation au titre prometteur : avec Courbet on entre dans la modernité des sujets : les déesses et les scènes historiques sont remplacées par des sujets réalistes l’artiste ne peignant « que ce qu’il voit », son « Chalet à la montagne » de 1874 en est un exemple. Avec Picasso ce génial créateur, qui bouscule l’histoire de l’art, on inaugure le XXe siècle. Entre ces deux peintres, tout un panel de représentants qui marquent la fin du XIXe s.
Corot, fait de toute la France son atelier de peinture donnant sa valeur au paysage et au pouvoir simplificateur de la lumière. Ses « Meules de foins » de 1865, annoncent un sujet cher à Monet quelques années plus tard. Grand amateur d’opéra, Degas, accède en 1872 au foyer de la danse, où il peut traquer l’intimité des danseuses.
« Ces prêtresses de la grâce » deviennent le sujet principal de ces oeuvres dont la « Danseuse posant pour un photographe » de 1875. « La Montagne Sainte-Victoire, vue de Valcros » de 1878 témoigne de la passion de Cézanne pour la région d’Aix, à la recherche de motifs qu’il connaît depuis l’enfance.
1890 : date de la mort de Van Gogh. « C’est inutile, la tristesse durera toute la vie », tristesse que l’on ressent dans ce tableau : « La cour de prison », où accablés par leur destin, les prisonniers défilent en formant un cercle qui semble inextricable et rappelle le destin dramatique de Van Gogh. Le « Paysage aux paons » 1892, peint par Gauguin lors de sa première période tahitienne affiche des coloris somptueux et une évocation poétique de son environnement.
« Nymphéas blancs » 1899, de Monet rappelle l’émotion de l’artiste de Giverny pour ces fleurs dont il a si bien exalté la beauté presque céleste. Matisse avait toutes les faveurs de Chtchoukine. Avec les «Capucines à la danse », 1912, la concision de la ligne ramenée à l’essentiel exprime le rythme et la musicalité.
Avec ces toiles des plus grands maîtres accrochées aux cimaises de la Fondation, nul doute, qu’il s’agira à nouveau d’un de ces moments privilégiés qui fera la joie des visiteurs.
Antoinette de Wolff-Simonetta
Commissaire d’exposition: Irina Antonova, Directrice du musée Pouchkine de Moscou
En 1918, Lénine nationalise les collections privées d’oeuvres d’art. Celles de Morosov et Chtchoukine, après bien des tribulations rejoignent le musée des Beaux- Arts de Moscou, baptisé Pouchkine en 1937.
Une manifestation au titre prometteur : avec Courbet on entre dans la modernité des sujets : les déesses et les scènes historiques sont remplacées par des sujets réalistes l’artiste ne peignant « que ce qu’il voit », son « Chalet à la montagne » de 1874 en est un exemple. Avec Picasso ce génial créateur, qui bouscule l’histoire de l’art, on inaugure le XXe siècle. Entre ces deux peintres, tout un panel de représentants qui marquent la fin du XIXe s.
Corot, fait de toute la France son atelier de peinture donnant sa valeur au paysage et au pouvoir simplificateur de la lumière. Ses « Meules de foins » de 1865, annoncent un sujet cher à Monet quelques années plus tard. Grand amateur d’opéra, Degas, accède en 1872 au foyer de la danse, où il peut traquer l’intimité des danseuses.
« Ces prêtresses de la grâce » deviennent le sujet principal de ces oeuvres dont la « Danseuse posant pour un photographe » de 1875. « La Montagne Sainte-Victoire, vue de Valcros » de 1878 témoigne de la passion de Cézanne pour la région d’Aix, à la recherche de motifs qu’il connaît depuis l’enfance.
1890 : date de la mort de Van Gogh. « C’est inutile, la tristesse durera toute la vie », tristesse que l’on ressent dans ce tableau : « La cour de prison », où accablés par leur destin, les prisonniers défilent en formant un cercle qui semble inextricable et rappelle le destin dramatique de Van Gogh. Le « Paysage aux paons » 1892, peint par Gauguin lors de sa première période tahitienne affiche des coloris somptueux et une évocation poétique de son environnement.
« Nymphéas blancs » 1899, de Monet rappelle l’émotion de l’artiste de Giverny pour ces fleurs dont il a si bien exalté la beauté presque céleste. Matisse avait toutes les faveurs de Chtchoukine. Avec les «Capucines à la danse », 1912, la concision de la ligne ramenée à l’essentiel exprime le rythme et la musicalité.
Avec ces toiles des plus grands maîtres accrochées aux cimaises de la Fondation, nul doute, qu’il s’agira à nouveau d’un de ces moments privilégiés qui fera la joie des visiteurs.
Antoinette de Wolff-Simonetta
Commissaire d’exposition: Irina Antonova, Directrice du musée Pouchkine de Moscou
Pratique
Fondation Pierre Gianadda
Rue du Forum 59
1920 Martigny, Suisse
Situer la Fondation sur la carte
Tel : + 41 27 722 39 78
Fax : + 41 27 722 52 85
Contact : info@gianadda.ch
site : www.gianadda.ch
Tous les jours : 9h à 19h
TARIFS
Adultes 14€ Seniors 12,50 €
Etudiants 8,50 € Famille 29€
Prix spéciaux pour groupes (dès 10 personnes)
Visites commentées pour les individuels: sans supplément tous les mercredis à 20 h ou sur demande.
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Tous les jours : 9h à 19h
TARIFS
Adultes 14€ Seniors 12,50 €
Etudiants 8,50 € Famille 29€
Prix spéciaux pour groupes (dès 10 personnes)
Visites commentées pour les individuels: sans supplément tous les mercredis à 20 h ou sur demande.