Dans le cadre du festival de Marseille
Avec ce spectacle qui cherche à traiter du fugace et de l'insaisissable, Koen Augustijnen met en scène une huitaine de danseurs et d'acrobates sur des extraits d'opéra de style italien de Georg Friedrich Haendel, Giulio Cesare (1724) et Alcina (1735), arias et duettos chantés sur le plateau devant un petit orchestre baroque, par Irène Carpentier (merveilleuse soprano) et Steve Dugardin (alto).
Alors que les chanteurs expriment avec justesse et émotion, l'impétuosité de sentiments passionnés, les danseurs exécutent des mouvements de rotation et de saltation incongrus, des cabrioles, des glissades, des chutes, qui cherchent à traduire la folie d'amour, l'envie de s'accrocher aux choses ou de lâcher prise.Des percussions accompagnent parfois quelques tableaux d'hystérie collective qui ébranlent jusqu'au décor de mobil home, lequel se prête aussi à quelques figures bouffonnes de trampoline ou à des gags désopilants.
On pense aux mises en scène déphasées de Peter Sellars qui ont préparé au choc tous ceux qui aimaient l'opéra propre et sans danger.Mais à vrai dire, nous assistons à un nouveau pathos, de nouveaux clichés sur l'Opéra haendélien, ce que personne ne déplore dans la mesure où il s'agit de faire renaître le phénix de ses cendres!...
Philippe Oualid
Alors que les chanteurs expriment avec justesse et émotion, l'impétuosité de sentiments passionnés, les danseurs exécutent des mouvements de rotation et de saltation incongrus, des cabrioles, des glissades, des chutes, qui cherchent à traduire la folie d'amour, l'envie de s'accrocher aux choses ou de lâcher prise.Des percussions accompagnent parfois quelques tableaux d'hystérie collective qui ébranlent jusqu'au décor de mobil home, lequel se prête aussi à quelques figures bouffonnes de trampoline ou à des gags désopilants.
On pense aux mises en scène déphasées de Peter Sellars qui ont préparé au choc tous ceux qui aimaient l'opéra propre et sans danger.Mais à vrai dire, nous assistons à un nouveau pathos, de nouveaux clichés sur l'Opéra haendélien, ce que personne ne déplore dans la mesure où il s'agit de faire renaître le phénix de ses cendres!...
Philippe Oualid