De la politique avant la musique
8 500 spectateurs à chaque soirée, une vraie performance © Pierre Aimar
Elu en 1995 à la mairie d'Orange à la tête d'une liste Front National, Jacques Bompard se voyait naturellement président des Chorégies d'Orange. Superbe carte de visite pour un maire plus enclin à la musique militaire. Un quasi "Prince d'Orange".
Thierry Mariani, le député local et président des Chorégies ne s’est pas laissé intimider et a été régulièrement réélu à la présidence par le conseil d'administration. En réponse, la mairie a suspendu sa subvention annuelle.
Heureusement, la force des Chorégies administrées par Raymond Duffaut était qu'elles s'autofinançaient (et s'autofinancent encore) à hauteur de 80 %. Une performance dans le domaine culturel français où l'inverse est plutôt la règle.
Entré en 1981 aux Chorégies d'Orange, Raymond Duffaut, passionné d'opéra (ça aide) et expert-comptable (ça aide encore plus) s'attache, en vrai florentin, à magnifier les Chorégies d'Orange. Jusqu'à ce que la politique locale se mêle au scénario. Une vraie intrigue de cour s'organise alors pour la conquête de la présidence des Chorégies. Une intrigue qui aurait passionné Verdi, un habitué des lieux et des basses intrigues princières.
La résistance tient bon jusqu'à la démission de Thierry Mariani en désaccord avec la nomination de Jean-Louis Grinda (directeur de l’Opéra de Monte-Carlo) pour succéder à Raymond Duffaut fin 2017.
Une faille s'est faite dans l'opposition à l'élection à la présidence des Chorégies du maire d'Orange. En effet, les statuts de l'association prévoient qu'en cas de démission du président, c'est la ville qui de droit devient président par interim jusqu'à la prochaine élection (2018).
Démission, élection, "jeu" de chaises musicales, intrigues, complot, rumeurs, calomnies, couronnement, mort virtuelle, destitution, nomination, fait du prince, tous les ingrédients de l'opéra verdien sont réunis.
Pour le pire.
Pierre Aimar
Thierry Mariani, le député local et président des Chorégies ne s’est pas laissé intimider et a été régulièrement réélu à la présidence par le conseil d'administration. En réponse, la mairie a suspendu sa subvention annuelle.
Heureusement, la force des Chorégies administrées par Raymond Duffaut était qu'elles s'autofinançaient (et s'autofinancent encore) à hauteur de 80 %. Une performance dans le domaine culturel français où l'inverse est plutôt la règle.
Entré en 1981 aux Chorégies d'Orange, Raymond Duffaut, passionné d'opéra (ça aide) et expert-comptable (ça aide encore plus) s'attache, en vrai florentin, à magnifier les Chorégies d'Orange. Jusqu'à ce que la politique locale se mêle au scénario. Une vraie intrigue de cour s'organise alors pour la conquête de la présidence des Chorégies. Une intrigue qui aurait passionné Verdi, un habitué des lieux et des basses intrigues princières.
La résistance tient bon jusqu'à la démission de Thierry Mariani en désaccord avec la nomination de Jean-Louis Grinda (directeur de l’Opéra de Monte-Carlo) pour succéder à Raymond Duffaut fin 2017.
Une faille s'est faite dans l'opposition à l'élection à la présidence des Chorégies du maire d'Orange. En effet, les statuts de l'association prévoient qu'en cas de démission du président, c'est la ville qui de droit devient président par interim jusqu'à la prochaine élection (2018).
Démission, élection, "jeu" de chaises musicales, intrigues, complot, rumeurs, calomnies, couronnement, mort virtuelle, destitution, nomination, fait du prince, tous les ingrédients de l'opéra verdien sont réunis.
Pour le pire.
Pierre Aimar