21 au 25 avril, Et pourtant ce silence ne pouvait être vide, de Jean Magnan. Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon (42)

Le 2 février 1933, au Mans, la femme et la fille d’un avoué à la retraite sont assassinées par leurs deux bonnes (qui sont aussi deux sœurs) .
Bonnes modèles, elles avaient vécu sept ans dans cette maison bourgeoise, discrètes et efficaces. Alors, pourquoi ?!


Au procès, la cadette déclarera simplement : “On ne se parlait pas…“
Et pourtant ce silence ne pouvait être vide n’est pas sans rappeler le texte de Jean Genet, Les Bonnes, inspiré du même fait divers, et pourtant, tout les différencie. Ici il n’y a pas de sacralisation du meurtre, et surtout aucune préméditation : il surgit, comme par effraction…

Quelle liberté a-t-on sur un fait divers, un fait réel, sur l’Histoire ? Jean Magnan propose une “version-variation“ cocasse et souvent incongrue de l’énigme des Sœurs Papin.
Dans cette fable qui réunit et oppose les bourreaux et les victimes, il n’y a pas de vérité unique, il n’y a pas de distribution de rôles qui fixe l’histoire. Alors j’ai voulu moi aussi proposer une variation dans le dispositif de mise en scène : une variation de distribution des rôles. Les quatre actrices joueront alternativement les sœurs et les patronnes au cours des représentations successives. Le spectateur pourra ainsi revenir voir la même pièce avec les mêmes actrices mais distribuées différemment, assister aux différents rythmes de la pièce, à leurs dictions différentes, éprouver une expérience qui joue avec les codes de la représentation furtive : une variation, et redécouvrir ainsi la pièce, qui ne sera ni tout à fait la même ni tout à fait une autre
Michel Cerda

À propos de Jean Magnan

Né à Alger en 1939 de parents français, Jean Magnan entre au Conservatoire national d’Art Dramatique (1962-1965), après des études à l’Institut d’études politiques de Paris (1959-1962), et entame une carrière d’acteur et de metteur en scène.
En 1975, il devient le dramaturge du metteur en scène Robert Gironès au Théâtre de La Reprise, à Lyon. En 1978, il écrit Et pourtant ce silence ne pouvait être vide. Suivront Entendu des soupirs, La Vie et La Mort de Christopher Marlowe, dramaturge élisabéthain (ou L’Homme défait), puis Un peu de temps à l’état pur.
L’écriture d’Algérie 54-62, commande de La Comédie de Saint-Etienne, est tragiquement interrompue par l’assassinat de Jean Magnan en 1983.

En avril au Théâtre du Parc

mar 21 20 h
mer 22 20 h
jeu 23 20 h
ven 24 20 h
sam 25 20 h

assistant à la mise en scène Mathieu Roy
scénographie Mathieu Dupuy
costumes Odile Hautemulle
lumière Marie-Christine Soma
son Francine Ferrer
avec Anne Alvaro, Catherine Mouchet, Célia Catalifo, Marie Rémond

création le 7 octobre 2008 au Théâtre National de Strasbourg

Éditions Théâtrales
production déléguée Compagnie Le Vardaman
coproduction Théâtre National de Strasbourg /
La Comédie de Saint-Étienne – Centre dramatique national / Le Forum – Scène conventionnée du Blanc-Mesnil.
Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication – Drac Île-de-France
et du Conseil général de Seine-Saint-Denis.
Avec le soutien du Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine et du Fonds d’insertion pour jeunes artistes dramatiques,
DRAC et Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur

7, avenue Émile Loubet - Saint-Étienne
renseignements 04 77 25 14 14
www.lacomedie.fr

pierre aimar
Mis en ligne le Lundi 20 Avril 2009 à 14:36 | Lu 559 fois
pierre aimar
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