Léon Bakst. Nijinsky dans le ballet Narcisse - 1911 - © BnF, BMO
Elle remporta un succès immédiat et participa non seulement au renouvellement du ballet classique grâce aux chorégraphes Michel Fokine, Vaslav Nijinsky, Leonide Massine, Bronislava Nijinska et George Balanchine, mais aussi, et surtout, aux importantes mutations que connurent le décor et le costume de scène au début du XXe siècle.
L’exposition débute avec la figure de Serge Diaghilev, qui, en 1909, lance au Théâtre du Châtelet une première saison de ballets venus de Russie. En dépit de son triomphe, Diaghilev connaît un sévère revers financier qui met en péril son avenir : un rapport est envoyé à la cour de Russie pour que cet « impresario amateur » soit éloigné de Paris. Cette première partie de l’exposition met en lumière les implications financières et diplomatiques qui sont celles de l’entreprise artistique de Diaghilev, «mécène sans argent», comme il aimait à se qualifier et véritable stratège du milieu artistique de l’époque.
La deuxième partie est consacrée au danseur Vaslav Nijinsky et à sa chorégraphie pour Le sacre du printemps mais surtout au décorateur Léon Bakst, qui joue un rôle central dans les choix artistiques de la compagnie à ses débuts.
Grand collectionneur d’art asiatique, Bakst fait d’innombrables références à l’Orient dans les décors et les costumes de beaucoup de spectacles comme Les Orientales, Schéhérazade ou L’oiseau de feu, mais également à l’Antiquité qui inspire aussi Nijinski dans L’après-midi d’un Faune. A partir de 1914, Bakst est concurrencé d’abord par les décorateurs moscovites Michel Larionov et Natalia Gontcharova, puis par les artistes de l’avant-garde internationale. La Belle au bois dormant, créée à Londres en 1921 sera un échec et son dernier spectacle pour les Ballets russes.
Le 18 mai 1917 est créée Parade lors de la septième saison des Ballets russes qui se déroule au Théâtre du Châtelet avec Pablo Picasso pour les décors. Ce spectacle constitue un tournant majeur de l’esthétique de Diaghilev qui se détourne peu à peu de ses décorateurs russes pour demander aux artistes de l’avant-garde internationale de travailler avec lui.
Pablo Picasso dessine ensuite les décors et costumes de plusieurs spectacles : Le Tricorne (1920), Pulcinella (1920), Il Cuadro Flamenco (1921)… La Boutique fantasque (1919), d’abord confiée à Léon Bakst mais finalement scénographiée par André Derain, symbolise elle aussi ce tournant. Amplifiant les expériences menées par Lugné-Poë au Théâtre de l’oeuvre et par Jacques Rouché au Théâtre des Arts, Serge Diaghilev met définitivement fin au monopole des « peintres-décorateurs » sur le décor de théâtre : désormais, peintres de chevalet, sculpteurs et plasticiens dessinent décors et costumes pour la scène.
Cette troisième partie permet également d’évoquer brièvement la postérité des Ballets russes à l’Opéra de Paris qui, dès 1909, accueille une représentation extraordinaire.
Après la mort de Diaghilev, l’Opéra de Paris restera fidèle à sa mémoire avec de nombreuses reprises comme Pétrouchka en 1948.
L’Opéra national de Paris donne ainsi, parallèlement à cette exposition, lors de soirées d’hommage à la compagnie de Diaghilev, quatre ballets dans leur chorégraphie d’origine, du 12 au 31 décembre 2009.
L’exposition est accompagnée par la publication d’un livre aux éditions Gourcuff-Gradenigo qui est l’aboutissement du projet de recherche soutenu depuis six ans par la Bibliothèque nationale de France pour promouvoir les collections relatives aux Ballets russes de la Bibliothèque-musée de l’Opéra. Il contient, notamment, un inventaire de ses collections.
L’exposition débute avec la figure de Serge Diaghilev, qui, en 1909, lance au Théâtre du Châtelet une première saison de ballets venus de Russie. En dépit de son triomphe, Diaghilev connaît un sévère revers financier qui met en péril son avenir : un rapport est envoyé à la cour de Russie pour que cet « impresario amateur » soit éloigné de Paris. Cette première partie de l’exposition met en lumière les implications financières et diplomatiques qui sont celles de l’entreprise artistique de Diaghilev, «mécène sans argent», comme il aimait à se qualifier et véritable stratège du milieu artistique de l’époque.
La deuxième partie est consacrée au danseur Vaslav Nijinsky et à sa chorégraphie pour Le sacre du printemps mais surtout au décorateur Léon Bakst, qui joue un rôle central dans les choix artistiques de la compagnie à ses débuts.
Grand collectionneur d’art asiatique, Bakst fait d’innombrables références à l’Orient dans les décors et les costumes de beaucoup de spectacles comme Les Orientales, Schéhérazade ou L’oiseau de feu, mais également à l’Antiquité qui inspire aussi Nijinski dans L’après-midi d’un Faune. A partir de 1914, Bakst est concurrencé d’abord par les décorateurs moscovites Michel Larionov et Natalia Gontcharova, puis par les artistes de l’avant-garde internationale. La Belle au bois dormant, créée à Londres en 1921 sera un échec et son dernier spectacle pour les Ballets russes.
Le 18 mai 1917 est créée Parade lors de la septième saison des Ballets russes qui se déroule au Théâtre du Châtelet avec Pablo Picasso pour les décors. Ce spectacle constitue un tournant majeur de l’esthétique de Diaghilev qui se détourne peu à peu de ses décorateurs russes pour demander aux artistes de l’avant-garde internationale de travailler avec lui.
Pablo Picasso dessine ensuite les décors et costumes de plusieurs spectacles : Le Tricorne (1920), Pulcinella (1920), Il Cuadro Flamenco (1921)… La Boutique fantasque (1919), d’abord confiée à Léon Bakst mais finalement scénographiée par André Derain, symbolise elle aussi ce tournant. Amplifiant les expériences menées par Lugné-Poë au Théâtre de l’oeuvre et par Jacques Rouché au Théâtre des Arts, Serge Diaghilev met définitivement fin au monopole des « peintres-décorateurs » sur le décor de théâtre : désormais, peintres de chevalet, sculpteurs et plasticiens dessinent décors et costumes pour la scène.
Cette troisième partie permet également d’évoquer brièvement la postérité des Ballets russes à l’Opéra de Paris qui, dès 1909, accueille une représentation extraordinaire.
Après la mort de Diaghilev, l’Opéra de Paris restera fidèle à sa mémoire avec de nombreuses reprises comme Pétrouchka en 1948.
L’Opéra national de Paris donne ainsi, parallèlement à cette exposition, lors de soirées d’hommage à la compagnie de Diaghilev, quatre ballets dans leur chorégraphie d’origine, du 12 au 31 décembre 2009.
L’exposition est accompagnée par la publication d’un livre aux éditions Gourcuff-Gradenigo qui est l’aboutissement du projet de recherche soutenu depuis six ans par la Bibliothèque nationale de France pour promouvoir les collections relatives aux Ballets russes de la Bibliothèque-musée de l’Opéra. Il contient, notamment, un inventaire de ses collections.
Pratique
Exposition du 24 novembre 2009 - 21 février 2010
Bibliothèque-musée de l’Opéra Palais Garnier
A l’angle des rues Scribe et Auber
Paris 9e
Tous les jours
10h > 17h
Sauf le 1er janvier
Entrée : 8€ , TR : 4€
(avec la visite du théâtre)
Bibliothèque-musée de l’Opéra Palais Garnier
A l’angle des rues Scribe et Auber
Paris 9e
Tous les jours
10h > 17h
Sauf le 1er janvier
Entrée : 8€ , TR : 4€
(avec la visite du théâtre)