Pablo Picasso
A la suite de l’exposition «Picasso et les Maitres » (Grand-Palais, Paris), la première exposition que consacre la National Gallery de Londres à Picasso met en lumière – mais dans une forme et une présentation différentes - la façon dont le plus grand artiste du 20 ème siècle se mesura à la tradition de la grande peinture européenne. Picasso : Challenging the Past vise à opérer de subtils allers-retours entre les œuvres de Picasso et l’incomparable collection de la National Gallery, présentée dans les galeries permanentes. Les visiteurs de l’exposition sont ainsi invités à réexaminer et à voir les collections permanentes comme au travers des yeux de Picasso.
Se mesurant sa vie durant aux plus grands maîtres - Velasquez, Rembrandt ou Cézanne – Picasso métamorphosa l’art du passé pour en faire ‘une chose tout à fait autre’. Parfois directes et claires, parfois plus allusives, d’autres fois encore parodiques et irrévérencieuses, les citations de Picasso à la grande peinture ne cessèrent de nourrir son travail et ses recherches.
L’exposition « Picasso: Challenging the Past » réunit donc un ensemble d’une soixantaine d’œuvres de Picasso, parmi les plus importantes si l’on se réfère à la carrière de l’artiste et à l’histoire de l’art européen. Elle s’articule autour de sections thématiques : « Autoportrait », « Personnages et archétypes », « Le nu », « La nature-morte », « Modèles et muses» ainsi que les tardives « Variations ». Chacune des périodes les plus importantes de Picasso y sont représentées grâce à des prêts de premier plan en provenance de collections publiques et privées d’Europe et d’Amérique du Nord.
Les complexes autoportraits de Picasso témoignent de sa profonde fascination pour un genre auquel se mesurèrent de nombreux artistes admirés par le génie espagnol. Dès l’âge de 16 ans, avec L’autoportrait à la perruque, (1897, Museu Picasso, Barcelone), l’artiste adolescent se dépeint sous les traits d’un aristocrate espagnol, manipulant son apparence et se mesurant déjà aux plus grands maîtres : Goya et Rembrandt. Avec L’Artiste devant sa toile (1938, musée national Picasso, Paris), c’est un homme de 57 ans, en pleine maturité, qui se représente en tant qu’incarnation du maître moderne, palette et pinceaux à la main.
Le vif intérêt de Picasso pour le portrait et la peinture de genre devait inspirer une foule de personnages masculins et d’archétypes dans son œuvre. Avec Portrait de Jaime Sabartés (1939, coll. part. en prêt à la National Gallery), c’est le fidèle secrétaire, celui qui depuis Barcelone devait le suivre sa vie durant que l’on retrouve sous les traits d’un noble espagnol du 16 ème siècle. A l’opposé, le célèbre Enfant à la Colombe (1901, coll. part en prêt à la National Gallery) renvoie à l’iconographie traditionnelle du Christ enfant, mais d’une manière faisant écho aux styles de Gauguin et de Van Gogh.
Extraordinaire peintre de la femme, Picasso en célébra sans discontinuer la beauté par le nu.
Il soumit les conventions de ce genre traditionnel au filtre de ses recherches et styles successifs. A la suite d’Ingres, Picasso s’inspira, par exemple, de la pureté de lignes et de la monumentalité de l’Antiquité tout en exagérant, en distordant les codes de l’art classique comme en témoignent les Grandes Baigneuses (musée de l’Orangerie, Paris).
Les œuvres de la période la plus tardive, tel que Nu couché (1969, coll. part) bouleversèrent radicalement la tradition d’un genre tel qu’il peut être représenté dans les collections de la National Gallery avec La Toilette de Vénus, peinte entre 1647 et 1651 par Vélasquez. Tandis que les monumentales Femmes à leur toilette (1956, musée national Picasso, Paris) atteste de la remarquable influence des Baigneurs de Degas ou comme dans La coiffure (1896, National Gallery).
La partie de l’exposition consacrée à la nature-morte, dont Crane à la cruche (1953, Nahmad Collection, Suisse) met en lumière l’intense dialogue mené avec Chardin, Goya, Delacroix, Van Gogh ou Cézanne. Dans la cubiste Nature morte au verre et citron (1910, Cincinnati Art Museum), Picasso fragmente les formes dans une dynamique de plans mêlés, sans jamais perdre de vue les codes traditionnels de ce genre.
L’exposition se clôt sur l’apogée de l’intérêt de Picasso pour l’histoire de l’art, au soir de sa vie, avec des séries de ‘Variations’ d’après des chefs-d’œuvre des 17 ème et 19 ème siècles dont Les Ménines. Picasso vit le chef-d’œuvre de Vélasquez pour la première fois à l’âge de 14 ans. Soixante-quinze ans plus tard, il entreprit une série d’interprétations extrêmement personnelles sur ce monument de la peinture, dont trois sont présentées dans le cadre de l’exposition avec notamment L’Infante Margarita (1957, Museu Picasso, Barcelone). Le plus grand hommage de Picasso au génie de Vélasquez, Les Ménines (d’après Vélasquez), (1957, Museu Picasso) montre l’artiste espagnol du 17 ème siècle surplombant une scène complexe, avec l’autorité du plus grand des Maîtres.
Un groupe de quatre variations d’après Le déjeuner sur l’herbe de Manet peintes entre 1960 et 1961 (musée national Picasso, Paris) représente également l’un des temps forts de l’exposition. Considéré aujourd’hui comme un chef-d’œuvre majeur, Le déjeuner sur l’herbe provoqua le scandale lors de sa première présentation. Picasso, en reprenant le thème de l’œuvre, se fit ainsi le successeur de l’entreprise de mise à bas des conventions en peinture menée par Manet.
Se mesurant sa vie durant aux plus grands maîtres - Velasquez, Rembrandt ou Cézanne – Picasso métamorphosa l’art du passé pour en faire ‘une chose tout à fait autre’. Parfois directes et claires, parfois plus allusives, d’autres fois encore parodiques et irrévérencieuses, les citations de Picasso à la grande peinture ne cessèrent de nourrir son travail et ses recherches.
L’exposition « Picasso: Challenging the Past » réunit donc un ensemble d’une soixantaine d’œuvres de Picasso, parmi les plus importantes si l’on se réfère à la carrière de l’artiste et à l’histoire de l’art européen. Elle s’articule autour de sections thématiques : « Autoportrait », « Personnages et archétypes », « Le nu », « La nature-morte », « Modèles et muses» ainsi que les tardives « Variations ». Chacune des périodes les plus importantes de Picasso y sont représentées grâce à des prêts de premier plan en provenance de collections publiques et privées d’Europe et d’Amérique du Nord.
Les complexes autoportraits de Picasso témoignent de sa profonde fascination pour un genre auquel se mesurèrent de nombreux artistes admirés par le génie espagnol. Dès l’âge de 16 ans, avec L’autoportrait à la perruque, (1897, Museu Picasso, Barcelone), l’artiste adolescent se dépeint sous les traits d’un aristocrate espagnol, manipulant son apparence et se mesurant déjà aux plus grands maîtres : Goya et Rembrandt. Avec L’Artiste devant sa toile (1938, musée national Picasso, Paris), c’est un homme de 57 ans, en pleine maturité, qui se représente en tant qu’incarnation du maître moderne, palette et pinceaux à la main.
Le vif intérêt de Picasso pour le portrait et la peinture de genre devait inspirer une foule de personnages masculins et d’archétypes dans son œuvre. Avec Portrait de Jaime Sabartés (1939, coll. part. en prêt à la National Gallery), c’est le fidèle secrétaire, celui qui depuis Barcelone devait le suivre sa vie durant que l’on retrouve sous les traits d’un noble espagnol du 16 ème siècle. A l’opposé, le célèbre Enfant à la Colombe (1901, coll. part en prêt à la National Gallery) renvoie à l’iconographie traditionnelle du Christ enfant, mais d’une manière faisant écho aux styles de Gauguin et de Van Gogh.
Extraordinaire peintre de la femme, Picasso en célébra sans discontinuer la beauté par le nu.
Il soumit les conventions de ce genre traditionnel au filtre de ses recherches et styles successifs. A la suite d’Ingres, Picasso s’inspira, par exemple, de la pureté de lignes et de la monumentalité de l’Antiquité tout en exagérant, en distordant les codes de l’art classique comme en témoignent les Grandes Baigneuses (musée de l’Orangerie, Paris).
Les œuvres de la période la plus tardive, tel que Nu couché (1969, coll. part) bouleversèrent radicalement la tradition d’un genre tel qu’il peut être représenté dans les collections de la National Gallery avec La Toilette de Vénus, peinte entre 1647 et 1651 par Vélasquez. Tandis que les monumentales Femmes à leur toilette (1956, musée national Picasso, Paris) atteste de la remarquable influence des Baigneurs de Degas ou comme dans La coiffure (1896, National Gallery).
La partie de l’exposition consacrée à la nature-morte, dont Crane à la cruche (1953, Nahmad Collection, Suisse) met en lumière l’intense dialogue mené avec Chardin, Goya, Delacroix, Van Gogh ou Cézanne. Dans la cubiste Nature morte au verre et citron (1910, Cincinnati Art Museum), Picasso fragmente les formes dans une dynamique de plans mêlés, sans jamais perdre de vue les codes traditionnels de ce genre.
L’exposition se clôt sur l’apogée de l’intérêt de Picasso pour l’histoire de l’art, au soir de sa vie, avec des séries de ‘Variations’ d’après des chefs-d’œuvre des 17 ème et 19 ème siècles dont Les Ménines. Picasso vit le chef-d’œuvre de Vélasquez pour la première fois à l’âge de 14 ans. Soixante-quinze ans plus tard, il entreprit une série d’interprétations extrêmement personnelles sur ce monument de la peinture, dont trois sont présentées dans le cadre de l’exposition avec notamment L’Infante Margarita (1957, Museu Picasso, Barcelone). Le plus grand hommage de Picasso au génie de Vélasquez, Les Ménines (d’après Vélasquez), (1957, Museu Picasso) montre l’artiste espagnol du 17 ème siècle surplombant une scène complexe, avec l’autorité du plus grand des Maîtres.
Un groupe de quatre variations d’après Le déjeuner sur l’herbe de Manet peintes entre 1960 et 1961 (musée national Picasso, Paris) représente également l’un des temps forts de l’exposition. Considéré aujourd’hui comme un chef-d’œuvre majeur, Le déjeuner sur l’herbe provoqua le scandale lors de sa première présentation. Picasso, en reprenant le thème de l’œuvre, se fit ainsi le successeur de l’entreprise de mise à bas des conventions en peinture menée par Manet.
Pratique
Organisation
L’exposition Picasso: Challenging the Past est organisée conjointement par la National Gallery de Londres et la Réunion des Musées Nationaux, Paris avec le soutien particulier du musée national Picasso, Paris en conjonction avec l’exposition Picasso et les maîtres, organisée par la Réunion des Musées Nationaux, le musée national Picasso, le musée du Louvre et le musée d’Orsay.
Catalogue
Picasso: Challenging the Past
Un catalogue illustré vient accompagner l’exposition détaillant les relations entre le grand maître moderne et la tradition de la peinture occidentale. Des experts de premier plan sur Picasso et sur la collection de la National Gallery analysent sa fascination et ses affinités avec des artistes tels que Vélasquez, Delacroix, Manet.
Textes de : Elizabeth Cowling, professeure émérite d’Histoire de l’art à l’Université d’Edimbourg; Neil Cox, professeur sur la Théorie de l’Art à l’Université d’Essex ; Simonetta Fraquelli, historienne d’art indépendante ; Susan Grace Galassi,commissaire à la Frick Collection de New York ; Christopher Riopelle, commissaire des Peintures Post 1800 et Anne Robbins, commissaire assistante des peintures Post-1800 à la National Gallery de Londres
Publié par la National Gallery Company, London. Distribué par Yale University Press.
£12.95 édition reliée, £19.95 édition brochée (prix susceptibles de changer)
Picasso: Challenging the Past
25 février – 7 juin 2009
National Gallery
Aile Sainsbury
Entrée Payante
Dates et heures d’ouverture
Ouverture au public: 25 février – 7 juin 2009
Tous les jours de 10h00 à 18h00, les vendredis jusqu’à 21h00, les samedis jusqu’à 20h00.
Dernière entrée : 17h15 (20H15 les vendredis, 19H15 les samedis)
Billetterie
Entrée par l’aile Sainsbury de la National Gallery
Billet d’entrée £12
Réduction / Sénior £11
Tarif du mardi après-midi £6
Art Fund / Etudiants / chômeurs £6
Moins de 12 ans Gratuit
Billet Famille
(2 adultes et jusqu’à quatre enfants entre 12 et 18) £24
Billets saisonniers
Plein tarif £30
Réductions £28
Art Fund / étudiants / chômeurs £15
Réservation à l’avance sur le site www.nationalgallery.org.uk ou en appelant le + 44 844 2091778 (frais de réservation).
L’exposition Picasso: Challenging the Past est organisée conjointement par la National Gallery de Londres et la Réunion des Musées Nationaux, Paris avec le soutien particulier du musée national Picasso, Paris en conjonction avec l’exposition Picasso et les maîtres, organisée par la Réunion des Musées Nationaux, le musée national Picasso, le musée du Louvre et le musée d’Orsay.
Catalogue
Picasso: Challenging the Past
Un catalogue illustré vient accompagner l’exposition détaillant les relations entre le grand maître moderne et la tradition de la peinture occidentale. Des experts de premier plan sur Picasso et sur la collection de la National Gallery analysent sa fascination et ses affinités avec des artistes tels que Vélasquez, Delacroix, Manet.
Textes de : Elizabeth Cowling, professeure émérite d’Histoire de l’art à l’Université d’Edimbourg; Neil Cox, professeur sur la Théorie de l’Art à l’Université d’Essex ; Simonetta Fraquelli, historienne d’art indépendante ; Susan Grace Galassi,commissaire à la Frick Collection de New York ; Christopher Riopelle, commissaire des Peintures Post 1800 et Anne Robbins, commissaire assistante des peintures Post-1800 à la National Gallery de Londres
Publié par la National Gallery Company, London. Distribué par Yale University Press.
£12.95 édition reliée, £19.95 édition brochée (prix susceptibles de changer)
Picasso: Challenging the Past
25 février – 7 juin 2009
National Gallery
Aile Sainsbury
Entrée Payante
Dates et heures d’ouverture
Ouverture au public: 25 février – 7 juin 2009
Tous les jours de 10h00 à 18h00, les vendredis jusqu’à 21h00, les samedis jusqu’à 20h00.
Dernière entrée : 17h15 (20H15 les vendredis, 19H15 les samedis)
Billetterie
Entrée par l’aile Sainsbury de la National Gallery
Billet d’entrée £12
Réduction / Sénior £11
Tarif du mardi après-midi £6
Art Fund / Etudiants / chômeurs £6
Moins de 12 ans Gratuit
Billet Famille
(2 adultes et jusqu’à quatre enfants entre 12 et 18) £24
Billets saisonniers
Plein tarif £30
Réductions £28
Art Fund / étudiants / chômeurs £15
Réservation à l’avance sur le site www.nationalgallery.org.uk ou en appelant le + 44 844 2091778 (frais de réservation).