26 au 31/12 <> La Belle Hélène de Jacques Offenbach, mise en scène Jérôme Savary. Opéra de Lausanne

La mythologie classique tournée en dérision joyeuse, l’Antiquité détournée pour parler de l’époque contemporaine, comme dans les albums d’Astérix le Gaulois, des calembours, des effets comiques en musique, un soupçon d’ambiguïté érotique jamais dissipée, des mélodies entêtantes :


Les origines de l'œuvre

tout cela existe dans La belle Hélène pour en assurer le succès depuis 1864, année de sa création et paraît couler de source avec l’évidence d’effets repérés depuis des lustres. Leur marque s’est imprimée dans notre culture d’opéra au point d’oublier que c’est Offenbach qui les a composés, comme l’interlude du début du
deuxième acte souvent attribué à Johann Strauss fils, au point même d’oublier que La belle Hélène n’est pas une opérette, mais un opéra bouffe, selon le terme employé par le compositeur.

Des voix pour la Belle Hélène

« On sait que, cette année, la musique d’Offenbach est transplantée au Théâtre des Variétés. C’est au commencement de décembre qu’aura lieu la grande pièce de l’hiver.
Le titre en est La belle Hélène, opéra-bouffe en trois actes. Le poème est de MM. Meilhac et Halévy. On a fait de grands préparatifs de décors et de costumes. Les chœurs sont renforcés, l’orchestre augmenté. Enfin, la direction n’a rien épargné pour faire grandement les honneurs au compositeur si populaire qui livrera à ce théâtre sa première bataille. Les bruits de coulisses, du reste, sont faits pour assurer une véritable victoire aux auteurs. On dit la pièce des plus amusantes ; quant à la musique, on prétend que jamais Offenbach n’en a fait de plus spirituelle et de plus entraînante.
L’opéra sera non seulement bien joué, ce qui, d’ailleurs, est une habitude au Théâtre des Variétés, mais encore très bien chanté… » Ainsi s’exprimait le compositeur lui-même pour une publicité du 17 octobre 1864 concernant son cinquante-troisième ouvrage.
Après l’insuccès des Rheinnixen à la Hofoper de Vienne et des Géorgiennes au Palais- Royal, n’y avait-il pas là une volonté de renouer avec l’Antiquité grecque qui, six ans auparavant, avait assuré le triomphe d’Orphée aux Enfers aux Bouffes-Parisiens ?

Opéra bouffe en 3 actes
Livret de Henry Meilhac et Ludovic Halévy
Première représentation à Paris, Théâtre des Variétés, le 17 décembre 1864
Production de La Boîte à Rêves de Jérôme Savary, Béziers

Distribution
Hélène : Maryline Fallot
Pâris : Sébastien Droy
Ménélas : Rémy Corazza
Agamemnon : Jean-Marie Frémeau
Calchas : Patrick Rocca
Oreste : Max Emanuel Cencic
Achille : Philippe Cantor
Ajax I : Humberto Ayerbe-Pino
Ajax II : Nicolas Wildi
Bacchis : Michèle Grand
Léœnas : Sarah Pagin
Parthénis : Prune Guillaumon

Orchestre de Chambre de Lausanne
Choeur de l’Opéra de Lausanne

Direction musicale Christian Zacharias
Mise en scène Jérôme Savary
Assisté de Frédérique Lombart
Chorégraphie : Igor Piovano, Kathryn Bradney
Décors : Michel Lebois
Costumes : Michel Dussarrat
Lumières : Patrick Méeüs
Chef de choeur : Véronique Carrot
Chef de chant : Guy-François Leuenberger

Jérôme Savary, mise en scène

Jérôme Savary est né en Argentine en 1942 d’un père écrivain français et d’une mère américaine. En 1965, il fonde sa première compagnie théâtrale, « Le Grand Magic Circus » rebaptisé en 1968 « Le Grand Magic Circus et ses Animaux Tristes ». De 1982 à 1985, il dirige le Centre Dramatique National du Languedoc-Roussillon à Béziers et Montpellier, puis de 1986 à 1988, le Carrefour Européen du Théâtre à Lyon. En 1988, il devient directeur du Théâtre National de Chaillot, poste qu’il occupera jusqu’à sa
nomination à l’Opéra-Comique en 2000. Depuis juin 2007, Jérôme Savary a quitté le Théâtre national de l’Opéra-Comique et dispose de sa propre structure, « La Boîte à Rêves », un centre international de création théâtrale. Jérôme Savary a créé plus de 200 spectacles : des comédies musicales, des opéras, des opérettes et des pièces de théâtre, dans les salles les plus prestigieuses : la Scala de Milan, la Volksoper de Vienne, les opéras de San Francisco, Washington, Shanghai, Tokyo, Paris, Rome et Madrid, etc.
Parmi ses derniers spectacles : La Périchole, ou la chanteuse et le dictateur d’après Offenbach (nomination aux Molières 2000, Trieste en 2007) ; Irma la douce de Marguerite Monnot et Alexandre Breffort (Opéra-Comique et Teatro Nazionale de Milan, tournée en France en 2000) ; Mistinguett, la dernière revue de Franklin Le Naour et Jérôme Savary (nomination aux Molières 2001) ; La vie parisienne
d’Offenbach (Kennedy Center de Washington, Shanghai, Opéra de Lausanne, nomination aux Molières 2001) ; Looking for Chano, un Cubain à New York (2002) ; La belle et la toute petite bête (2003) ; Opéra d’Casbah (2003) ; Zazou, une histoire d’amour sous l’occupation (2003) ; La vie d’artiste racontée à ma fille (2005, tournée en Italie 2006-2007) ; Demain la belle (2006) ; Il barbiere di Siviglia (Opéra-Comique
2007) ; A la recherche de Joséphine (2006, tournée en Espagne 2006-2007 et en France 2007, nomination aux Molières 2007) ; Don Quichotte contre l’Ange bleu (Théâtre municipal de Béziers, Théâtre de Paris 2007 et 2008), Happy End, Festspiele Recklinghausent 2007, St-Pauli-Theater Hambourg ; Une trompinette au paradis, Théâtre Municipal de Béziers (2007).

La Belle Hélène de Jacques Offenbach
VENDREDI 26 DÉCEMBRE 2008, 20H
SAMEDI 27 DÉCEMBRE 2008, 20H
DIMANCHE 28 DÉCEMBRE 2008, 17H
MARDI 30 DÉCEMBRE 2008, 19H
MERCREDI 31 DÉCEMBRE 2008, 19H
Prix des billets : de Fr. 15 à Fr. 140
Tél. : +41 21 310 16 00, du lundi au vendredi de 12h à 19h
Internet : www.opera-lausanne.ch
- à l’Opéra de Lausanne, Av. du Théâtre 12, 1005 Lausanne du lundi au vendredi
de 12h à 19h.
- auprès des magasins FNAC

pierre aimar
Mis en ligne le Mardi 9 Décembre 2008 à 21:40 | Lu 2778 fois
pierre aimar
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