En 2007, pendant le festival articule, Maguy Marin nous a criblés d’une rafale de rires avec Ha ! Ha !. Elle revient avec Turba, une pièce immense et spectaculaire qui prend la mesure du grand tumulte de la vie. Il y a du Beckett dans l’air, du Fellini sur scène et de la danse sans sauts ni bondissements. Musique, costumes, lumières, chorégraphie : tout est performance, fantasque voire grotesque et absolument splendide. Monstre sacré de la danse contemporaine, Maguy Marin met en route la marche du monde.
Irruption de la nature, un plan d’eau fait miroir à l’avant-scène, des arbres occupent le plateau. Là, en demi-habits, avec perruques et faux nez, onze danseurs se griment. Princes déchus, guerriers camouflés, jeunes filles en fleurs, matrone avec serpent autour du cou et porcelet en plastique dans les bras, des personnages singuliers et toujours autres se déplacent. Dans ce vaste théâtre du monde, il n’y a pas de vedettes mais des figures hétéroclites, bâtardes ou avortées qui nous font face. Les interprètes s'expriment dans de nombreuses langues, mortes ou vivantes, et usent des simulacres, composant une palette d’êtres pas complètement définis. Parce qu’ils enfilent leurs costumes sans les agrafer, on dirait qu’ils sont pressés. Ils sont simplement en devenir. Car c’est de cela dont il s’agit, du multiple et de l’un, de la diversité des individus et des postures qu’ils adoptent, du miracle du vivant qui remue sans cesse et ne produit jamais de l’identique. Le texte, du philosophe et poète romain Lucrèce, sert d’appui à une pièce qui traverse le temps de l’Antiquité à nos jours, dans une lente progression, parfaitement orchestrée jusqu’au tumulte. Un opéra des corps, splendide et bouleversant.
mardi 26 janvier à 20h30
dans la grande salle
tarif C durée 1h10
Irruption de la nature, un plan d’eau fait miroir à l’avant-scène, des arbres occupent le plateau. Là, en demi-habits, avec perruques et faux nez, onze danseurs se griment. Princes déchus, guerriers camouflés, jeunes filles en fleurs, matrone avec serpent autour du cou et porcelet en plastique dans les bras, des personnages singuliers et toujours autres se déplacent. Dans ce vaste théâtre du monde, il n’y a pas de vedettes mais des figures hétéroclites, bâtardes ou avortées qui nous font face. Les interprètes s'expriment dans de nombreuses langues, mortes ou vivantes, et usent des simulacres, composant une palette d’êtres pas complètement définis. Parce qu’ils enfilent leurs costumes sans les agrafer, on dirait qu’ils sont pressés. Ils sont simplement en devenir. Car c’est de cela dont il s’agit, du multiple et de l’un, de la diversité des individus et des postures qu’ils adoptent, du miracle du vivant qui remue sans cesse et ne produit jamais de l’identique. Le texte, du philosophe et poète romain Lucrèce, sert d’appui à une pièce qui traverse le temps de l’Antiquité à nos jours, dans une lente progression, parfaitement orchestrée jusqu’au tumulte. Un opéra des corps, splendide et bouleversant.
mardi 26 janvier à 20h30
dans la grande salle
tarif C durée 1h10