28/11 au 24/01 Jean-Claude Guillaumon, Ils continuent, photographies, au théâtre de Privas


Qui est Jean – Claude Guillaumon ?

Né en 1943 à Lyon, il vit et travaille à Genas près de Lyon
Jean-Claude Guillaumon a créé et dirigé la Maison des Expositions de Genas, et le Centre d’Arts Plastiques de Saint Fons.
Quel est son projet ?
Jean-Claude Guillaumon a l’âme d’un peintre classique qui aurait fort goût pour le Théâtre. Au final, il réalise des photographies mais il puise toujours dans l’histoire de la peinture ses interrogations, ses références visuelles et ses clins d’oeil. Au total, ce dont il est question, c’est de l’art et de ce qu’il a à voir avec la vie !
Je me définis ni comme un peintre, ni comme un photographe. Je suis un touche à tout, un bricoleur. Je raconte des choses sur l’Art, sur l’Humanité. En 1970, j’ai commencé à me prendre comme sujet principal. Je me suis mis à me regarder moimême, mais en fait, ce n’est pas moi que je regarde, c’est un autre. Moi, c’est tout le monde.

Jean-Claude Guillaumon, au-delà du cadre

Les débuts artistiques de Guillaumon s’inscrivent dans un contexte, les années 1960, où les artistes européens sont confrontés d’une part à l’épuisement des avant-gardes dans leur questionnement sur l’essence de l’art et d’autre part à l’émergence d’un art américain qui en 1964 affirme son omniprésence avec le prix de la Biennale de Venise, remporté par Robert Rauschenberg. Les artistes européens ont réagi diversement face au lourd héritage de leurs aînés et aux nouveaux enjeux esthétiques développés par les artistes américains. Néanmoins, l’importance accordée au geste et à la remise en cause de l’ordre pictural reste une préoccupation récurrente. En effet, après le geste-action de Jackson Pollock et le spatialisme de Lucio Fontana, la génération suivante remet en jeu les réalités matérielles de la peinture et radicalise le geste artistique. Certes Dada et Marcel Duchamp, au cours des années 1960-1970, la critique n’était pas dépassée tant les notions traditionnelles de culture, et parmi lesquelles les valeurs morales et marchandes, étaient en cours de reconstruction, enracinant même l’idée de culture
noble à l’échelle internationale.
Dans ce contexte, Guillaumon partage cette volonté, commune à plusieurs artistes de sa génération, de développer la sensibilité de la vie artistique dans le quotidien, de créer un pont entre l’art et la vie en contournant les institutions artistiques à la fois pour échapper au marché de l’art et pour atteindre plus directement un public élargi. Cette nouvelle impulsion permit à ces artistes de s’émanciper de l’importance philosophique et d’accorder à l’humain une place importante. Dès ses débuts en 1966, Guillaumon bouscule les frontières artistiques, convoque les citations et les objets du quotidien et pour soustraire l’œuvre à la catégorie des biens de consommation, il réalise des travaux de durée éphémère souvent sous forme d’actions publiques. Dès lors, le geste, qu’il soit réel et spontané dans le cadre de ses premières performances ou bien mis en scène dans ses photographies les plus récentes, est l’une des stratégies utilisée par l’artiste autant pour interroger la fonction représentative de l’art que pour dialoguer avec son histoire.
Aussi, la parodie, le détournement, la transgression des valeurs esthétiques ou encore la dérision subversive comptent parmi les moyens que se donne Guillaumon pour démythifier l’art, banaliser l’exceptionnel, critiquer la rhétorique du langage de l’art. A cette fin, l’artiste « choisit », au début des années 70, son « outil », c’est-à-dire son corps et son effigie, non pas pour faire de ses autoportraits des sujets en soi, mais davantage comme support de ses idées, contestataires, dénonciatrices,
réflexives, interrogatives ou comme des objets s’offrant à la conscience de l’autre.

Jean-Claude Guillaumon [photographies] 28 NOV. 08 - 24 JAN. 09
Du mercredi au samedi de 15h à 18h
et sur rendez-vous pour les groupes scolaires.
Entrée libre
vernissage
> vendredi 28 novembre à 18h30
rencontre avec Jean-Claude Guillaumon
> jeudi 8 janvier 2009 à 19h

Cette exposition est organisée par le Théâtre de Privas, dans le cadre de sa politique de développement du pôle arts plastiques, avec le soutien de la DRAC Rhône -Alpes , du Conseil Général de l’Ardèche et de la ville de Privas et le concours du Rectorat de Grenoble .

pierre aimar
Mis en ligne le Samedi 22 Novembre 2008 à 02:26 | Lu 838 fois
pierre aimar
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