Le jardin est une chose mental. Installation dans la cour du frac
Jean-Luc Brisson
Trente trois bouts de monde flottent dans des récipients remplis d’eau.
Tous les contenants sont différents : abreuvoirs, baignoires, bassines, caisses, seau, poubelles verres à pied et autres réserves d’eau déterminent la marge de manœuvre de ces mondes en petit. L’eau
stagnante soutient l’expectative : ce sont des moments au repos, ils attendent indéfiniment. Leur fixité n’est que relative car ils frémissent, oscillent, virent de bord au moindre courant d’air.
Pendant le temps de l’exposition, ces objets flottants se chargent de traces des évènements survenus à cause de la pluie, du vent, des insectes, des oiseaux, du magnolia qui pousse au beau milieu de la cour…
Tous font apparaître des instants de joie qui durent, des paradis si l’on veut. Chaque fragment est une sorte d’ouverture, de jardin où une vie heureuse est possible. Ces lieux sont habités, jardinés, il y fait bon
s’aimer, marcher, regarder, se reposer, construire, chanter, danser, faire de l’élevage, ne rien faire…
Il me semble avoir traversé tous ces lieux qui me sont familiers. Ce ne sont pas des représentations d’endroits localisables précisément mais plutôt des apparitions du pourtour méditerranéen, du plan d’Aou en particulier, avec quelques incongruités.
Les fragments peuvent se rencontrer par deux ou trois, se frôler sans jamais s’absorber. Si le plan d’eau était unique, ils s’agglutineraient suivant des lois physiques. Des vibrations infimes les rassembleraient en
un ensemble hétéroclite. Il faudrait attendre l’intervention du vent ou d’une main extérieure pour les séparer et les laisser s’assembler dans un nouvel arrangement.
Des jumelles disposées sur une table permettent d’observer ces saynètes qui semblent ainsi s’animer « cinématographiquement » grâce au télescopage des plans et à l’exagération des moindres mouvements
de l’observateur ou de ce qu’il contemple.
Un étal est également présenté dans la cour du frac : celui que j’ai installé au marché de Saint-Antoine, le mardi 30 septembre 2008. Un enregistrement sonore effectué de ce moment par Radio-Grenouille peut
y être écouté dans un casque à la disposition du public.
Jean-Luc Brisson
Septembre 2008
Tous les contenants sont différents : abreuvoirs, baignoires, bassines, caisses, seau, poubelles verres à pied et autres réserves d’eau déterminent la marge de manœuvre de ces mondes en petit. L’eau
stagnante soutient l’expectative : ce sont des moments au repos, ils attendent indéfiniment. Leur fixité n’est que relative car ils frémissent, oscillent, virent de bord au moindre courant d’air.
Pendant le temps de l’exposition, ces objets flottants se chargent de traces des évènements survenus à cause de la pluie, du vent, des insectes, des oiseaux, du magnolia qui pousse au beau milieu de la cour…
Tous font apparaître des instants de joie qui durent, des paradis si l’on veut. Chaque fragment est une sorte d’ouverture, de jardin où une vie heureuse est possible. Ces lieux sont habités, jardinés, il y fait bon
s’aimer, marcher, regarder, se reposer, construire, chanter, danser, faire de l’élevage, ne rien faire…
Il me semble avoir traversé tous ces lieux qui me sont familiers. Ce ne sont pas des représentations d’endroits localisables précisément mais plutôt des apparitions du pourtour méditerranéen, du plan d’Aou en particulier, avec quelques incongruités.
Les fragments peuvent se rencontrer par deux ou trois, se frôler sans jamais s’absorber. Si le plan d’eau était unique, ils s’agglutineraient suivant des lois physiques. Des vibrations infimes les rassembleraient en
un ensemble hétéroclite. Il faudrait attendre l’intervention du vent ou d’une main extérieure pour les séparer et les laisser s’assembler dans un nouvel arrangement.
Des jumelles disposées sur une table permettent d’observer ces saynètes qui semblent ainsi s’animer « cinématographiquement » grâce au télescopage des plans et à l’exagération des moindres mouvements
de l’observateur ou de ce qu’il contemple.
Un étal est également présenté dans la cour du frac : celui que j’ai installé au marché de Saint-Antoine, le mardi 30 septembre 2008. Un enregistrement sonore effectué de ce moment par Radio-Grenouille peut
y être écouté dans un casque à la disposition du public.
Jean-Luc Brisson
Septembre 2008
Informations pratiques :
Installation du 3 octobre au 15 novembre 2008
FRAC PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
1 place Francis Chirat
13002 Marseille(Métro Joliette)
T. 04 91 91 27 55 / www.fracpaca.org
du mardi au samedi de 14h à 18h, entrée libre
Fermé lundi et jours fériés
FRAC PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
1 place Francis Chirat
13002 Marseille(Métro Joliette)
T. 04 91 91 27 55 / www.fracpaca.org
du mardi au samedi de 14h à 18h, entrée libre
Fermé lundi et jours fériés