4 juillet, Un chef d’oeuvre redécouvert à la fin de l’ère communiste en Europe centrale joué à Montsapey, Festival des arts jaillissants

Dissimulé dans un mur par des moines franciscains au moment de l’invasion soviétique en Europe centrale, un manuscrit du XVIIe siècle a été découvert… et sauvé il y a 20 ans par un artisan maçon. Jean-Christophe Frisch et son ensemble XVIII-21 le ressuscitent à Montsapey à travers un spectacle original en quatre tableaux. Musique populaire tzigane et musique religieuse font revivre une journée de noces. Eblouissant


Une soirée de fête hors du commun est programmée le 4 juillet prochain à Montsapey avec le « Codex Caïoni » de Jean-Christophe Frisch et son ensemble XVIII-21 : Bernard et Jean-Marc Villermet et toute l’équipe du Festival Les Arts Jaillissants accueillent en Savoie une quinzaine d’artistes qui ont créé ce spectacle musical il y a un an avant de le présenter dans le cadre de manifestations prestigieuses : en France, à Paris et Strasbourg notamment, mais aussi en Roumanie, à Bucarest. Ce spectacleest programmé fin juillet dans la capitale de Slovénie.
Codex Caïoni »… quel drôle de nom ! Johannes Caïoni est un organiste du XVIIème siècle, originaire de Transylvanie (actuelle Roumanie) et officiant dans un monastère franciscain. Compositeur, facteur d'orgue, ce premier musicien roumain dont les talents sont reconnus en Europe, a construit au fil des ans un Codex, un recueil d'œuvres originales mais aussi des transcriptions et des copies de compositions, dont une partie provenait des musiciens vénitiens, particulièrement influents en Europe centrale.
C’est précisément cette œuvre qui a séduit Jean-Christophe : il a pris le parti, réussi, d'associer des musiciens du répertoire populaire tzigane à son ensemble XVIII-21.
Ce « Codex Caïoni » est alors présenté ici comme l'accompagnement musical d'un mariage traditionnel en Transylvanie avec quatre tableaux. Alternent des pièces de compositeurs italiens (Carissimi ou Ucellini), qui rappellent aussi bien Monteverdi que Gabrielli.
Ces compositions, pour la plupart sacrées, sont ponctuées d'airs traditionnels tziganes et de compositions inclassables. On est tout de suite capté par une musique et des chants magnifiques et poétiques. A recommander quand on désire sortir des sentiers battus.
Le « Codex Caïoni » a déjà été ovationné dans plusieurs grands festivals français comme ceux de La Chaise Dieu, Saint Ghilhem ou Sylvanès. Ce programme propose, à l'heure de l'Union européenne, un mariage musical entre les musiciens dits savants du répertoire baroque d'Europe de l'Ouest et les musiciens et danseurs populaires de la Transylvanie, ces derniers étant notamment héritiers des riches traditions de la communauté tsigane. Une culture populaire emportée par un feu sacré, où des rythmes et accents font que ces Noces deviennent irrésistibles. A découvrir absolument lors d’une unique représentation au cœur des Alpes !

Information dans les offices du tourisme des Pays de Savoie. Réservation à l’OT d’Aiguebelle : 04 79 36 29 24 (13 € - gratuit pour les enfants et étudiants).
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Site internet :
www.francefestivals.com/artsjaillissants/edito.html

pierre aimar
Mis en ligne le Samedi 27 Juin 2009 à 04:00 | Lu 251 fois
pierre aimar
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