5.11 au 3.12.10 : Jazz à Grignan

On entendra beaucoup de jazz vocal cette année au château. D’abord à l’occasion de l’hommage rendu à Claude Nougaro, chanteur de variétés dont le jazz a irrigué toute l’oeuvre pour en dessiner les contours et la faire résonner aujourd’hui encore.


Anne Sila, chanteuse et violoncelliste © DR
Cet hommage au Toulousain swinguant permettra d’entendre un de ses anciens complices, André Ceccarelli, et de retrouver David Linx. Vocal encore avec Sarah Lenka qui revisite les standards avec finesse et la formation Serendipity conduite par Anne Sila, prometteuse chanteuse et violoncelliste à qui est confié le "boeuf" qui conclut traditionnellement les chaudes soirées grignanaises.
Pour le reste, et comme il se doit, beaucoup de belles soirées en perspective avec la fine fleur du jazz français, Daniel Mille, Stéphane Guillaume, et des découvertes comme le groupe du jeune J.B. Hadrot.

Tarifs :
Plein 14 € / Réduit* 12 € —— Pass 3 concerts : plein : 36 € / réduit* : 30 €
*titulaires de la Carte 3 Châteaux, - de 18 ans, étudiants, groupes à partir de 10 personnes, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, sur présentation d’un justificatif
Le pass donne droit au tarif réduit pour les concerts supplémentaires
Renseignements et réservations : Tél. 04 75 91 83 65
Réservations internet : chateaux.ladrome.fr

vendredi 5 novembre – 21h : Le coq et la pendule, hommage à claude nougaro

David Linx et André Ceccarelli se sont déjà produits au château de Grignan. Cette année ils seront ensemble pour célébrer l’un des plus grands chanteurs français, Claude Nougaro. L’enfant de Toulouse, nul ne l’ignore, respirait jazz, parlait jazz, vivait jazz, s’en inspirait, se faisait accompagner par de grands musiciens de jazz. Bref, il a été un militant, un propagateur, un vulgarisateur — au meilleur sens du mot — irremplaçable et il est naturel que les musiciens de jazz réunis sous le nom de Le Coq et la pen-dule lui rendent cet hommage.
Faut-il présenter André Ceccarelli qui depuis 50 ans se multiplie avec une générosité et une souplesse incroyable dans les contextes musicaux les plus divers : d’Eddy Mitchell à Michel Portal en passant par Tina Turner, Michel Legrand, Henri Salvador ou François Moutin ? Cette omniprésence n’est évidem-ment pas le fruit du hasard… Sa puissance, sa virtuosité sont légendaires et il les a souvent manifestées auprès de Nougaro…
Enfant de la balle lui aussi, David Linx est aujourd’hui au sommet de son art. Il est consi-déré comme l’un des plus grands vocalistes européens, comme l’un des plus originaux à coup sûr et on peut attendre beaucoup de cette rencontre au sommet entre le chanteur et le batteur.
David Linx, vocal — André Ceccarelli, batterie — Pierre-Alain Goualch, piano — Diego Imbert, contrebasse.

vendredi 12 novembre – 21h : Sarah Lenka quartet

Les jeunes chanteuses qui s’aventurent sur le territoire sacré où règnent Billie Holiday et Ella Fitzgerald sont rares. Ou alors inconscientes, ce que n’est pas Sarah Lenka qui, à moins de 30 ans a été distinguée en 2008 comme "meilleure révélation" dans la catégorie jazz vocal par la SACEM. Sans tapage, elle confirme depuis ses grandes qualités : swing détendu, sensualité charmante, à la limite du vénéneux, parfois, dans la grande tradition des séduc-trices de l’époque du film noir et des disques vinyle.
« La texture de la voix de Sarah Lenka est généreuse et fragile, elle s’appuie sur un souffle, un grain, un phrasé qui lui ont valu des comparaisons flatteuses.
La voix jazz de Sarah Lenka l’a menée sur la voie du jazz, mais on sent qu’elle a dû se frotter à d’autres univers. Et ça lui donne un éclat, une modernité qui lui sont propres.
Elle est entourée d’un quartet qui, par ses sonorités, sa maîtrise et son unité lui offre un décor et lui donne la réplique de façon juste et mesurée. Nous nous retrouvons à l’écoute, non pas d’une chanteuse accompagnée, mais de cinq musiciens qui échangent et revisitent la chanson jazz féminine avec finesse, sensi-bilité et intelligence… » (Laurent Chevallier - Jazz à Toute Heure)
Sarah Lenka, chant — Damon Brown, trompette — Florent Gac, piano — Manuel Marchès, contrebasse.

vendredi 19 novembre – 21h : Daniel Mille

Daniel Mille a commencé l’accordéon très jeune. Mais ce n’est qu’assez tard qu’il ob-tiendra une véritable reconnaissance, d’abord pour son travail d’accompagnateur auprès d’artistes aussi différents que Barbara, Jacques Higelin, Salif Keita, Claude Nougaro, Maxime le Forestier, Christophe, Jean-Louis Trintignant (avec qui il travaille beaucoup sur des récitals poétiques : Poèmes à Lou, Alcools d’Apollinaire sur des musiques d’Erik Satie, La Valse des adieux de Louis Aragon sur ses propres compositions). Ensuite, tout en pour-suivant diverses collaborations, il réalise une série d’albums remarquables (Entre Chien et Loup, 2001, Après La Pluie, 2005, L’Attente, 2009). Compositions très soignées, concep-tion d’ensemble ample et profonde, excellent choix des accompagnateurs, sens de l’atmos-phère, on est invité à pénétrer dans un univers très personnel et parfaitement maîtrisé.
En 1995, Daniel Mille a reçu le Django d’Or du meilleur espoir puis, 11 ans plus tard, la Victoire de la Musique en catégorie jazz instrumental.
Daniel Mille, accordéon — André Ceccarelli, batterie — Alfio Origlio, piano — Jérôme Regard, contrebasse — Julien Alour, bugle.

vendredi 26 novembre – 21h : J.B. Hadrot Trio

Ce jeune trio lyonnais développe un répertoire d’une grande maturité, servi par une cohésion scénique et un son de groupe qui touchent à la télépathie. Remarqué par le public du Sunset (Paris), lauréat multi-récompensé des trem-plins Des Rives et des Notes (Oloron Sainte Marie) et Suivez’ le Jazz (Région Rhône-Alpes), programmé en première partie de Julien Lourau (2008, Lyon), Avishaï Cohen (2009, Saint-Etienne) et Yaron Herman (2009, Oloron Sainte-Marie), Jean-Baptiste Hadrot a su con-vaincre le public français par ses compositions influencées par Debussy et Ravel, autant que par Pat Metheny ou le trio suédois EST.
Un univers remarquable, mélangeant roman-tisme et énergie.
Jean-Baptiste Hadrot, piano — Brice Berrerd, contrebasse — Roland Merlinc — batterie.
En première partie de cette soirée "Jeunes formations", on pourra entendre l’un des groupes lauréats de Crest Jazz Vocal 2010

vendredi 3 décembre – 21h : Stéphane Guillaume Quartet

Dès l’âge de 17 ans, Stéphane Guillaume entre dans le monde du jazz. En même temps lui est décerné un 1er prix du conservatoire de Paris en saxophone classique.
En 1994, il rejoint l’O.N.J. de Laurent Cugny avec lequel il enregistre trois disques.
En 1996, il réalise Miage, première tentative discographique sous son nom. Il va se pro-duire avec le quatuorY’aka Sax, le Big-Band Lumière de Laurent Cugny, le Jazz Ensemble de Patrice Caratini, le quintet de Stéphane Huchard (1997-2003), la Cricca d’Umberto Pagnini (1998-2002), le quintet de Gueorgui
Kornazov, le quintet de Frédéric Favarel, Claude Nougaro, le septet de Christian Escoudé…
En 2004, la sortie du disque Soul Role fait renaître ses aptitudes de leader.
En 2007, un nouveau projet sous son nom voit le jour à travers la sortie de l’album Intra- Muros. Il continue de se produire avec Didier Lockwood, Benoit Sourisse et André Charlier. Au cours de ces années, on a pu également écouter Stéphane Guillaume en compagnie de Franck Agulhon, Georges Arvanitas, Michel Benita, André Ceccarelli, Peter Erskine, Daniel Humair, Quincy Jones, Steve Potts, Manuel Rocheman, Aldo Romano, Toots Thielemans, Baptiste Trotignon… et constater qu’il faisait désormais partie des meilleurs saxophonistes français.
Stéphane Guillaume, saxophones — Frédéric Favarel, guitare — Marc Buronsosse, contre-basse — Antoine Banville, batterie.

Au tinel, chaque soir un "after" avec Serendipity et Anne Sila

Comme chaque saison, les concerts de jazz s’achèvent au tinel. Dans une ambiance cha-leureuse on peut y boire un coup avec des amis en assistant – et même, à l’occasion, en participant au boeuf.
Cette année, les clés de la salle voûtée ont été confiées à Serendipity, jeune formation conduite par une chanteuse et violoncelliste, Anne Sila.
Chanteuse de jazz (Yakamoz, Anne Sila
Quartet…) et de chanson française (Barbara in Jazz), Anne Sila compose également des chansons. Les habitués de Grignan ont pu l’entendre au cours de l’été lors des représen-tations d’Hugo en goguette.
Pour ces soirées au château, elle sera accom-pagnée de :
Linda Mangeard, piano — François Gallix, contrebasse — Nicolas Serret, batterie.

pierre aimar
Mis en ligne le Vendredi 3 Septembre 2010 à 01:03 | Lu 10427 fois
pierre aimar
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