Haydn, Concerto pour violoncelle et orchestre en do majeur, Hob. VIIb:1
Yakov Kreizberg
Contrairement au nombre d’oeuvres insolites que Haydn dut écrire pour le prince, grand amateur de baryton (ou gamba), les deux concertos pour violoncelle qui font figure d’exception à l’époque classique, s’imposent également pour leurs qualités intrinsèques.
Le Moderato initial s’impose comme une marche de forme sonate (exposition-développement-réexposition). Le rythme adopté est pointé, on en trouvera la transposition presque exacte dans le second mouvement où la cellule initiale suit le même dessin. Le thème (sur deux mesures) présente deux séquences : une partie rythmique (croches pointées et contretemps) suivie d’un dérivé (même formule rythmique déviant sur un arpège descendant). Ce thème alimente tout le mouvement. Il est énoncé aux violons et hautbois avant que le violoncelle solo ne s’en saisisse à la vingt-deuxième mesure dans l’aigu de son registre.
L’Adagio en fa majeur (sous-dominante de la tonique), très chantant, est beaucoup plus classique d’esprit.
Finale : Allegro molto : Il se présente comme un véritable feu d’artifice. Le thème initial (violons et hautbois), en se “ posant ” sur la dominante sol, lance le discours avec une vitalité de mouvement quasi perpétuel.
Condensation des ritournelles orchestrales, formidable virtuosité du soliste, jouant fréquemment dans le registre aigu. Cet Allegro est à la fois hymne à la vie et à la jeunesse.
Alice Blot
Le Moderato initial s’impose comme une marche de forme sonate (exposition-développement-réexposition). Le rythme adopté est pointé, on en trouvera la transposition presque exacte dans le second mouvement où la cellule initiale suit le même dessin. Le thème (sur deux mesures) présente deux séquences : une partie rythmique (croches pointées et contretemps) suivie d’un dérivé (même formule rythmique déviant sur un arpège descendant). Ce thème alimente tout le mouvement. Il est énoncé aux violons et hautbois avant que le violoncelle solo ne s’en saisisse à la vingt-deuxième mesure dans l’aigu de son registre.
L’Adagio en fa majeur (sous-dominante de la tonique), très chantant, est beaucoup plus classique d’esprit.
Finale : Allegro molto : Il se présente comme un véritable feu d’artifice. Le thème initial (violons et hautbois), en se “ posant ” sur la dominante sol, lance le discours avec une vitalité de mouvement quasi perpétuel.
Condensation des ritournelles orchestrales, formidable virtuosité du soliste, jouant fréquemment dans le registre aigu. Cet Allegro est à la fois hymne à la vie et à la jeunesse.
Alice Blot
Mahler, Symphonie n°4 en sol majeur
En 1881, un jeune chef d’orchestre et compositeur de vingt et un ans présente une première cantate au Prix Beethoven.
Insensible au klagende Lied, le jury - au sein duquel siègent Brahms et Hänslick - ne lui octroie aucune récompense, le condamnant ainsi à “ l’enfer de la vie théâtrale. ” Au théâtre de Bad Hall, Mahler ne peut guère que diriger des farces et opérettes de Millöcker ou d’Offenbach, épousseter le piano et promener la fille du directeur. A Ljubljana, il réussit à créer Faust de Gounod avec un seul choriste masculin. A Olomuc où il remplace un collègue décédé, il lui faut diriger Meyerbeer et Verdi pour que l’orchestre ne puisse saboter Don Juan ou Lohengrin. Et à l’Opéra Royal de Cassel, il se contente, en tant que second chef, de Robert le diable, quand le maître de chapelle princier - “ batteur de mesure à 4/4 le plus impénitent qu’il m’a été donné de rencontrer jusqu’ici ” - s’est réservé les classiques.
Las : refusant une Parodie de Tannhäuser, Mahler obtient congé et se rend au nouvel Opéra Royal de Budapest, où il déploie enfin ses qualités d’administrateur, de réformateur, de metteur en scène et de chef d’orchestre. Un changement de direction et le voici de nouveau démissionnaire, troquant son poste de directeur contre un excellent orchestre de Hambourg. Chose troublante que de savoir l’un des plus grands symphonistes de l’histoire ainsi prisonnier des théâtres. Le jeune “ pygmalion ” de l’opéra (selon le terme de Hans von Bu_low) écrit ses symphonies lorsque son emploi du temps de chef le lui permet, et la Quatrième symphonie est la première à être conçue alors qu’il a pris la direction de l’Opéra Impérial de Vienne. Elle tient une place d’autant plus importante dans son parcours de compositeur que sa forme sobre et la restriction des moyens sonores marquent un véritable tournant. Trombones et tubas disparaissent, de même que les choeurs. Quatre mouvements semblant empruntés aux schémas traditionnels : on s’interrogerait presque sur l’identité de l’auteur si l’oeuvre, comme les deux symphonies précédentes, n’était inspirée par les Wunderhorn Lieder.
Insensible au klagende Lied, le jury - au sein duquel siègent Brahms et Hänslick - ne lui octroie aucune récompense, le condamnant ainsi à “ l’enfer de la vie théâtrale. ” Au théâtre de Bad Hall, Mahler ne peut guère que diriger des farces et opérettes de Millöcker ou d’Offenbach, épousseter le piano et promener la fille du directeur. A Ljubljana, il réussit à créer Faust de Gounod avec un seul choriste masculin. A Olomuc où il remplace un collègue décédé, il lui faut diriger Meyerbeer et Verdi pour que l’orchestre ne puisse saboter Don Juan ou Lohengrin. Et à l’Opéra Royal de Cassel, il se contente, en tant que second chef, de Robert le diable, quand le maître de chapelle princier - “ batteur de mesure à 4/4 le plus impénitent qu’il m’a été donné de rencontrer jusqu’ici ” - s’est réservé les classiques.
Las : refusant une Parodie de Tannhäuser, Mahler obtient congé et se rend au nouvel Opéra Royal de Budapest, où il déploie enfin ses qualités d’administrateur, de réformateur, de metteur en scène et de chef d’orchestre. Un changement de direction et le voici de nouveau démissionnaire, troquant son poste de directeur contre un excellent orchestre de Hambourg. Chose troublante que de savoir l’un des plus grands symphonistes de l’histoire ainsi prisonnier des théâtres. Le jeune “ pygmalion ” de l’opéra (selon le terme de Hans von Bu_low) écrit ses symphonies lorsque son emploi du temps de chef le lui permet, et la Quatrième symphonie est la première à être conçue alors qu’il a pris la direction de l’Opéra Impérial de Vienne. Elle tient une place d’autant plus importante dans son parcours de compositeur que sa forme sobre et la restriction des moyens sonores marquent un véritable tournant. Trombones et tubas disparaissent, de même que les choeurs. Quatre mouvements semblant empruntés aux schémas traditionnels : on s’interrogerait presque sur l’identité de l’auteur si l’oeuvre, comme les deux symphonies précédentes, n’était inspirée par les Wunderhorn Lieder.
Renseignements et location :
Atrium du Casino de Monte-Carlo
+377 98 06 28 28
Du mardi au samedi inclus
et les jours de concerts
www.opmc.mc
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