Une des particularités de ce Time Out Trio est de projeter un éclairage varié sur l’héritage culturel du jazz américain des années 60, mais avec une orientation hard bop un peu déjanté. Dans son jeu, la saxophoniste réussit à intégrer des influences multiples pour donner à chaque interprétation un côté personnel en créant des atmosphères singulières là où on ne l’attend pas. Sans reproduire, elle honore ses sources d’inspiration avec sa propre verve et ses propres pulsations. De Wayne Shorter à Charles Mingus en passant par Lee Konitz, Géraldine Laurent dévoile un concentré de ses influences et de ses goûts. Ces thèmes ainsi redécouverts enchantent ; on s’amuse à reconnaître dans son jeu des élans « dolphyiens », des clins d’œil ou des sonorités « colemaniennes ». Leur premier disque a été immédiatement salué par la critique pour leur audace, voire leur culot. Prix « Révélation Jazz » à Juan, Django d'Or Jeune Talent en 2006, Prix de la révélation instrumentale française aux Victoires du Jazz en 2008…