Adrienne Lecouvreur, de Francesco Cilea, à l'Opéra de Marseille, du 24 au 31 mars 2020

Cet opéra dévoile l’histoire des deux rivales les plus poignantes du répertoire vériste : Adrienne Lecouvreur et la Princesse de Bouillon. Théâtre, amour et vengeance se mêlent autour d’une partition brillante aux accents particulièrement expressifs.


À Paris, Adrienne Lecouvreur triomphe sur la scène de la Comédie Française. Côté coulisses, elle avoue être éprise de Maurice de Saxe. Malheureusement, la Princesse de Bouillon n’entend pas jouer les seconds rôles et compte bien elle aussi obtenir le cœur du jeune homme. Théâtre, amour et vengeance se mêlent alors autour d’une partition brillante aux accents particulièrement expressifs.

Adrienne Lecouvreur est surtout resté au répertoire en Italie, beaucoup moins en France où Francesco Cilea demeure inconnu du grand public ; il n’a pas été joué à Marseille depuis 1984.
La production a reçu le Grand Prix Européen de la Critique pour la mise en scène de Livermore, qui y a créé un univers art déco très raffiné.
Pour interpréter les deux rivales les plus poignantes du répertoire vériste, il fallait deux voix à la hauteur du talent d’Ermonela Jahoet de Sonia Ganassi. Confrontation au sommet en perspective!

Francesco Cilea

Qui se souviendrait de Pietro Mascagni sans Cavalleria rusticana (1890) ? De Ruggero Leoncavallo sans Pagliacci (1892) ? D’Umberto Giordano sans Andrea Chénier (1896) ? Probablement personne. Francesco Cilea hanterait lui aussi les oubliettes de l’Histoire si Adriana Lecouvreur (1902), quatrième de ses cinq opéras, ne faisait pas toujours recette.
Au moment où Verdi met un point final à sa production lyrique –Falstaff voit le jour en février 1893 sur la scène de La Scala de Milan –, Puccini comble le vide avec Manon Lescaut(1893), La Bohème (1896), Tosca (1900) et Madame Butterfly (1904). Bref, la concurrence est rude.

Né le 26 juillet 1866 à Palmi, à la pointe de la botte italienne, Cilean’a pas dix ans lorsque ses premiers essais en matière de composition mettent la puce à l’oreille de Fransesco Florimo, l’influent bibliothécaire du Conservatoire de Naples. Pas de carrière d’avocat sur les traces de son père pour le jeune Francesco, mais un apprentissage auprès de Benjamino Cesi (1845–1907) en ce qui concerne le piano, et de Paolo Serrao (1830–1907) pour ce qui est de l’écriture. La mort prématurée de ses deux parents le propulse soutien de famille plus tôt que prévu, mais ne l’empêche de mener à bien sa formation musicale. Gina, melodramma idilico de fin d’études sur un livret assez conventionnel (pour ne pas dire démodé) d’Enrico Golisciani, connaît un petit retentissement local. Mieux: l’œuvre attire l’attention de la Gazetta musicale di Milano et de l’éditeur Eduardo Sonzogno (1836-1920), qui prépare un contrat pour le jeune talent.

Informations pratiques

Direction musicale Paolo Arrivabeni
Mise en scène Davide Livermore
Assistante à la mise en scène Alessandra Premoli
Décors Davide Livermore et Giò Forma
Costumes Gianluca Falaschi
Assistante costumière Anna Missaglia
Lumières Nicolas Bovey
Chorégraphie Eugénie Andrin
Eclairagiste Emiliano Pascucci

Adrienne Lecouvreur Ermonela Jaho
La Princesse de Bouillon Sonia Ganassi
Mademoiselle Jouvenot Cécile Lo Bianco
Mademoiselle Dangeville Valentine Lemercier
Maurice Sébastien Guèze
Michonnet Marc Barrard
Le Prince de Bouillon Alessandro Spina
L’Abbé de Chazeuil Raphaël Brémard
Poisson Carlos Natale
Quinault Antoine Garcin

Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille

Mardi 24 mars 2020, 20h
Jeudi 26 mars 2020, 20h
Dimanche 29 mars 2020, 14h30
Mardi 31 mars 2020, 20h

Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 27 Février 2020 à 22:57 | Lu 720 fois
Pierre Aimar
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