Requiem(S)
Pièce pour 19 danseurs
Chorégraphie Angelin Preljocaj
Musique en cours
Lumières Éric Soyer
Costumes Eleonora Peronetti
Vidéo Nicolas Clauss
Scénographie Adrien Chalgard
Assistant, adjoint à la direction artistique Youri Aharon Van den Bosch
Assistante répétitrice Cécile Médour
Choréologue Dany Lévêque
Danseurs Lucile Boulay, Elliot Bussinet, Araceli Caro Regalon, Leonardo Cremaschi, Lucia Deville, Isabel García López, Mar Gómez Ballester, Paul-David Gonto, Béatrice La Fata, Tommaso Marchignoli, Théa Martin, Víctor Martínez Cáliz, Ygraine Miller-Zahnke, Max Pelillo, Agathe Peluso, Romain Renaud, Mireia Reyes Valenciano, Redi Shtylla, Micol Taiana
Production Ballet Preljocaj
Coproduction La Villette - Paris, Chaillot - Théâtre National de la danse, Festival Montpellier Danse 2024, Grand Théâtre de Provence, Vichy Culture-Opéra de Vichy
Le Ballet Preljocaj / Centre Chorégraphique National est subventionné par le Ministère de la culture et de la communication - DRAC PACA, la Région Sud -Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille Provence et la Ville d’Aix-en-Provence. Il bénéficie du soutien du Groupe Partouche - Casino Municipal d’Aix-Thermal et de la Maison de Champagne Piper-Heidsieck, des particuliers et entreprises mécènes ainsi que des partenaires.
17 et 18 mai à 20h, au Grand Théâtre de Provence
Tarif de 10 à 46 euros
Réservation 08 2013 2013
www.lestheatres.net
Pièce pour 19 danseurs
Chorégraphie Angelin Preljocaj
Musique en cours
Lumières Éric Soyer
Costumes Eleonora Peronetti
Vidéo Nicolas Clauss
Scénographie Adrien Chalgard
Assistant, adjoint à la direction artistique Youri Aharon Van den Bosch
Assistante répétitrice Cécile Médour
Choréologue Dany Lévêque
Danseurs Lucile Boulay, Elliot Bussinet, Araceli Caro Regalon, Leonardo Cremaschi, Lucia Deville, Isabel García López, Mar Gómez Ballester, Paul-David Gonto, Béatrice La Fata, Tommaso Marchignoli, Théa Martin, Víctor Martínez Cáliz, Ygraine Miller-Zahnke, Max Pelillo, Agathe Peluso, Romain Renaud, Mireia Reyes Valenciano, Redi Shtylla, Micol Taiana
Production Ballet Preljocaj
Coproduction La Villette - Paris, Chaillot - Théâtre National de la danse, Festival Montpellier Danse 2024, Grand Théâtre de Provence, Vichy Culture-Opéra de Vichy
Le Ballet Preljocaj / Centre Chorégraphique National est subventionné par le Ministère de la culture et de la communication - DRAC PACA, la Région Sud -Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille Provence et la Ville d’Aix-en-Provence. Il bénéficie du soutien du Groupe Partouche - Casino Municipal d’Aix-Thermal et de la Maison de Champagne Piper-Heidsieck, des particuliers et entreprises mécènes ainsi que des partenaires.
17 et 18 mai à 20h, au Grand Théâtre de Provence
Tarif de 10 à 46 euros
Réservation 08 2013 2013
www.lestheatres.net
ENTRETIEN
Qu’est-ce qui vous a amené à ce sujet du deuil ?
J’ai perdu mon père, ma mère, ainsi que des amis très proches durant l’année 2023. Ces circonstances ont fait émerger en moi l’envie plus profonde et lointaine de chorégraphier les sentiments liés à la perte d’êtres qui nous sont chers. Dans Les formes élémentaires de la vie religieuse, le sociologue Émile Durkheim montre comment la civilisation prend corps dans les rituels de mémoire. Le requiem s’inscrit dans cette filiation et cette dimension structurante de notre société, de notre collectivité.
Qu’avez-vous envie de partager ?
J’ai envie de développer toutes ces émotions qui nous traversent dans le deuil. Il n’y a pas que la tristesse ou l’anéantissement. Il y a aussi le souvenir, la trace que la personne aimée laisse vivre en nous. Lorsqu’on assiste à des funérailles, on se remémore des souvenirs, on partage des réflexions, parfois même on rit. De la blessure, qui ne guérira certes jamais, peut ressortir une forme de joie, celle de raviver la mémoire de la personne que l’on a perdue. La mort peut ainsi donner du relief et une profondeur supplémentaire à la vie. Je voudrais tenter de retranscrire cette sensation merveilleuse du miracle d’exister. Une célébration de la vie en quelque sorte.
Quels auteurs vous ont accompagné dans cette création ?
Roland Barthes et son Journal de deuil, Gilles Deleuze et son Abécédaire où il parle, notamment, de la honte d’être un Homme éprouvée par Primo Levi de retour des camps. Mais c’est aussi la joie de Nietzsche qu’il définit comme tragique, celle du pasteur Louis Pernot ou du philosophe Clément Rosset pour qui elle est une force majeure, contenant aussi bien les dimensions négatives de l’existence que leur remède. Toutes ces inspirations sont des graines à penser et à ressentir qui seront présentes ensuite sur scène, de manière diffuse.
Comment traduisez-vous ces sentiments dans la chorégraphie ?
Ces réflexions me nourrissent et engendrent une écriture spécifique. Créer, pour moi, n’est pas appliquer un plan préétabli. C’est se confronter à la matière, dans l’échange avec les danseurs, pour trouver des chemins inusités. Comment parler cette langue muette du deuil et rendre visible ces sentiment complexes ? L’écriture chorégraphique est un langage universel qui exprime des choses qu’on ne peut pas atteindre avec les mots.
Pourquoi Requiem(s) au pluriel ?
Je ne voulais pas chorégraphier « le » requiem de Mozart, de Fauré ou de Ligeti mais proposer une texture musicale hétéroclite et y ajouter des créations sonores. Il s’agit plutôt de requiem(s) chorégraphique(s), une procession des corps pour tenter de mettre en perspective la mosaïque de sentiments éprouvés à l’aune d’une perte.
Propos recueillis par Vinciane Laumonier Février 2024
J’ai perdu mon père, ma mère, ainsi que des amis très proches durant l’année 2023. Ces circonstances ont fait émerger en moi l’envie plus profonde et lointaine de chorégraphier les sentiments liés à la perte d’êtres qui nous sont chers. Dans Les formes élémentaires de la vie religieuse, le sociologue Émile Durkheim montre comment la civilisation prend corps dans les rituels de mémoire. Le requiem s’inscrit dans cette filiation et cette dimension structurante de notre société, de notre collectivité.
Qu’avez-vous envie de partager ?
J’ai envie de développer toutes ces émotions qui nous traversent dans le deuil. Il n’y a pas que la tristesse ou l’anéantissement. Il y a aussi le souvenir, la trace que la personne aimée laisse vivre en nous. Lorsqu’on assiste à des funérailles, on se remémore des souvenirs, on partage des réflexions, parfois même on rit. De la blessure, qui ne guérira certes jamais, peut ressortir une forme de joie, celle de raviver la mémoire de la personne que l’on a perdue. La mort peut ainsi donner du relief et une profondeur supplémentaire à la vie. Je voudrais tenter de retranscrire cette sensation merveilleuse du miracle d’exister. Une célébration de la vie en quelque sorte.
Quels auteurs vous ont accompagné dans cette création ?
Roland Barthes et son Journal de deuil, Gilles Deleuze et son Abécédaire où il parle, notamment, de la honte d’être un Homme éprouvée par Primo Levi de retour des camps. Mais c’est aussi la joie de Nietzsche qu’il définit comme tragique, celle du pasteur Louis Pernot ou du philosophe Clément Rosset pour qui elle est une force majeure, contenant aussi bien les dimensions négatives de l’existence que leur remède. Toutes ces inspirations sont des graines à penser et à ressentir qui seront présentes ensuite sur scène, de manière diffuse.
Comment traduisez-vous ces sentiments dans la chorégraphie ?
Ces réflexions me nourrissent et engendrent une écriture spécifique. Créer, pour moi, n’est pas appliquer un plan préétabli. C’est se confronter à la matière, dans l’échange avec les danseurs, pour trouver des chemins inusités. Comment parler cette langue muette du deuil et rendre visible ces sentiment complexes ? L’écriture chorégraphique est un langage universel qui exprime des choses qu’on ne peut pas atteindre avec les mots.
Pourquoi Requiem(s) au pluriel ?
Je ne voulais pas chorégraphier « le » requiem de Mozart, de Fauré ou de Ligeti mais proposer une texture musicale hétéroclite et y ajouter des créations sonores. Il s’agit plutôt de requiem(s) chorégraphique(s), une procession des corps pour tenter de mettre en perspective la mosaïque de sentiments éprouvés à l’aune d’une perte.
Propos recueillis par Vinciane Laumonier Février 2024
Calendrier
17 et 18 mai 2024
Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence
Du 23 au 31 mai 2024
Grande Halle de La Villette en coréalisation avec Chaillot, Théâtre National de la Danse, Paris
04, 05 et 06 juillet 2024
Le Corum, Festival Montpellier danse 2024, Montpellier
12 juillet 2024
Opéra de Vichy
04 et 05 octobre 2024
L’Archipel, Perpignan
12 octobre 2024
Le Carré, Ste Maxime
Du 16 au 19 octobre 2024
Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence
30 novembre 2024
Cannes, Palais des Festivals
04 décembre 2024
Teatro Comunale Pavarotti-Freni, Modena, Italie
Du 18 au 22 décembre 2024
Théâtre de Caen
Du 06 au 09 février 2025
Les Gémeaux - Scène nationale de Sceaux
Du 12 au 19 mars 2025
Opéra Royal du Château de Versailles
13 mai 2025
Auditorium, Dijon
16 et 17 mai 2025
Équilibre, Fribourg, Suisse
Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence
Du 23 au 31 mai 2024
Grande Halle de La Villette en coréalisation avec Chaillot, Théâtre National de la Danse, Paris
04, 05 et 06 juillet 2024
Le Corum, Festival Montpellier danse 2024, Montpellier
12 juillet 2024
Opéra de Vichy
04 et 05 octobre 2024
L’Archipel, Perpignan
12 octobre 2024
Le Carré, Ste Maxime
Du 16 au 19 octobre 2024
Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence
30 novembre 2024
Cannes, Palais des Festivals
04 décembre 2024
Teatro Comunale Pavarotti-Freni, Modena, Italie
Du 18 au 22 décembre 2024
Théâtre de Caen
Du 06 au 09 février 2025
Les Gémeaux - Scène nationale de Sceaux
Du 12 au 19 mars 2025
Opéra Royal du Château de Versailles
13 mai 2025
Auditorium, Dijon
16 et 17 mai 2025
Équilibre, Fribourg, Suisse