Albert Oehlen. Exposition du 24 juin au 9 octobre 2011 au Carré d'Art - Musée d'art contemporain, Nîmes

Né en 1954 à Krefeld, étudiant de Sigmar Polke à Hambourg, Albert Oehlen a été associé à la « Bad painting » tout au long des années 80 aux côtés d’artistes tels que Werner Buttner, Martin Kippenberger, Georg Herold.


Contrairement à ses contemporains issus de l’Ecole de Dusseldorf, Albert Oehlen fait dès ses débuts le choix de la peinture. C’est au début des années 90 qu’il se tourne vers l’abstraction. Cette exposition rassemblera 35 peintures, toutes de grand format et fait suite à l’acquisition par le musée en 2009 d’un grand diptyque en coin daté de 2008. Elle fait le point sur la création récente de l’artiste et sa relation revendiquée à l’abstraction américaine des années 50-60, en particulier l’oeuvre de Willem De Kooning, une de ses grandes admirations.
L’oeuvre d’Albert Oehlen ne se répète jamais.
Chaque tableau apparaît comme un univers complexe où se mêlent et luttent couleurs, effets de flou, pixels informatiques, tracés au doigt, éléments figuratifs ou abstraits… Toutes ces oeuvres ont pour point commun les recherches menées sur la peinture comme un champ, une « mixture » où émergent (ou sombrent) d’innombrables signes plastiques, transformant quelque chose de totalement impur en une étonnante réalité abstraite.
Oehlen établit de nouvelles règles à chaque série, parfois le choix d’une couleur, du collage ou certains formats. Les peintures les plus récentes, réalisées sur bois, s’attaquent à des paramètres formels plus anciens tel que la relation de la forme au fond, la spontanéité opposée à la précision, le « all over » et la question de la composition.

Le choix s’organise autour de 4 ensembles : oeuvres abstraites du milieu des années 90, peintures grises (1998-2008), Computer Paintings, un groupe de Finger Malerei (peinture aux doigts) qui sera présenté pour la première fois. Albert Oehlen souligne le parcours qui mène de ses abstractions des années 90 aux réalisations récentes.
Aux questions qui lui sont fréquemment posées à ce sujet, il répond qu’il ne peut guère être plus explicite et reconnaît toutefois ceci comme le moteur de sa création, définissant une sorte d’Art pour l’Art où tout ce qui se passe est ce qui se passe sur le tableau. Loin de toute chronologie, l’accrochage mêlera les oeuvres des différentes périodes.

Le catalogue bilingue français/anglais est édité avec Archibooks + Sautereau éditeurs. Il comporte un entretien entre l’artiste et Judicaël Lavrador.

Carré d'Art - Musée d'art contemporain
Place de la Maison Carrée
30000 Nîmes
Téléphone : 04 66 76 35 70
Courriel : info@carreartmusee.com
ouvert tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h. Entrée: 5 euros, tarif réduit: 3,70 euros

Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 4 Avril 2011 à 14:27 | Lu 706 fois
Pierre Aimar
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