Alès, Cratère : Présentation de pièces d’archives de Dominique Bagouet. 7 au 23 février

L’exposition se compose de 21 documents et photos mis sous verre et encadrés en bois brut clair de 2 tailles différentes : 17 cadres de 31,5 x 41 cm et 4 cadres de 43,7 x 67 cm.
Les documents sont des fac-similés du cahier de notes de Dominique Bagouet, notes préparatoires à la création de So Schnell en 1990 et notes de modifications de la pièce en 1992. Les photos sont en couleur ou en noir et blanc. Les documents sur les costumes et les décors sont des fac-similés des documents manuscrits. Un texte de présentation et un texte de remerciements complètent l’exposition (également encadrés).


So Schnell de Dominique Bagouet, Notes , photos, dessins

Un jour d’été 1990, Dominique Bagouet ouvre la première page d’un grand cahier et écrit :
«Notations pour « Ach wie flüchtig, ach wie nichtig… »… dansé et créé les 6 et 7 décembre 90 dans la Salle Berlioz du Corum de Montpellier par 14 danseurs sur la cantate BWV 26 de Jean-Sébastien Bach et des sources sonores enregistrées de machines industrielles de bonneterie captées et mixées par Laurent Gachet.
La cantate de Bach est un vieil enregistrement d’Archiv Produktion de Deutsch Grammophon dirigé par Karl Richter, le disque est très abîmé mais il reste introuvable neuf et c’est cette version que j’aime. »
Il a préparé toute la construction de cette œuvre par écrit, ce qui n’était pas systématique chez lui, remplissant deux cahiers de notes, de croquis, de schémas de parcours, de découpages par séquences, d’indications de durée, s’appliquant à inscrire les prénoms des danseurs, leurs places dans l’espace, l’ordre de leurs entrées ou sorties sur le plateau. Il est  intéressant de remarquer que seules les séquences d’ensemble sont notées. En revanche, nulle trace pour les danses en solo, duo et trio. Pour celles-ci, tout s’inventait dans le studio avec ses interprètes.
15 août 1990 : premier jour de répétition au studio. Dominique me montre ces cahiers, me raconte les règles qu’il s’est fixées, tout est clair, écrit. « Il n’y a plus qu’à… ». Et c’est là tout l’art qu’il partageait avec ses interprètes : malgré les grandes contraintes établies lors de la préparation à la table, une grande liberté de jeu et de danse s’exprime à travers les personnalités des douze interprètes de So Schnell.
Parmi eux, Olivia Grandville, accompagnée de Sylvie Giron et de Jean-Charles di Zazzo, ont mis à contribution leur talent  et leur générosité pour transmettre leur danse aux danseurs du Ballet du Grand Théâtre de Genève, pour qu’à nouveau cette danse soit montrée au public d’aujourd’hui.
Anne Abeille

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pierre aimar
Mis en ligne le Mardi 29 Janvier 2008 à 13:21 | Lu 1100 fois
pierre aimar
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