Alexandro Garcia, no estamos solos II, Christian Berst Art Brut Paris, du 3 décembre au 14 janvier 2017

L'histoire d'Alexandro García est celle d'un jardinier uruguayen qui s’est mis à retranscrire ses visions éthérées à la suite d’une rencontre du 3e type – ou avistamiento – qu'il fit au bord d'une plage, la nuit, lorsqu'il était enfant.


Son œuvre, dans lequel affleure fréquemment la cosmogonie des civilisations précolombiennes, est à rapprocher de l’art médiumnique dans le sens où s’y exercent, selon lui, des forces dont il ne serait que l’instrument : «je suis un canal qui absorbe les messages du cosmos (…) mes œuvres sont les canalisations d'un temps nouveau, des messages spirituels psychographiques pour sauver les énergies de ce temps, de l'ancien et de l'avenir».

Alexandro García, à l'instar d'un Vassilij Romanenkov, ne tire donc pas ses «visions» d'une conversation intime avec les défunts, comme c'est l'usage dans la nécromancie. Il est chez lui plutôt question de retrouver un âge d'or éthéré, un savoir extraterrestre flottant quelque par dans les limbes et capable de nous sauver de nos turpitudes.

Ses compositions psychédéliques méticuleuses, extrêmement codifiées, mêlent cités fantastiques et temples incas – comme en apesanteur ou sur le point de s’élancer dans l’infini sidéral – au ballet des constellations venues à leur rencontre.

Digne héritier du réalisme magique, Alexandro García en dépasse cependant le cadre et nous parle d'un ailleurs offert à nos projections et à la colonisation d’une humanité nouvelle : « nous ne sommes pas seuls ».

jeudi 15 décembre à 19h : discussion "Occulte, ovnis et art brut " avec Maxence Layet (Revue Orbs), Philippe Baudouin (France Culture) et Christian Berst

Pratique


Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 5 Décembre 2016 à 13:52 | Lu 498 fois
Pierre Aimar
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