Andrei Korobeinikov, piano, Alexandre Kniavzev, violoncelle - l'Ensemble Café Zimmermann, les 28 février et 2 mars 2017 au Grand Théâtre de Provence

Johannes Brahms
Sonate pour violoncelle et piano n°2 en fa majeur, op. 99
Sonate pour violoncelle et piano n°3 en ré majeur, op. 108 (transcription de la Sonate pour violoncelle de Yo-Yo Ma)
Ludwig van Beethoven
Sonate n°9 en la majeur, op. 47 dite “Sonate Kreutzer” (transcription pour violoncelle d’Alexander Rudin)

Vent d'est avec l'arrivée de deux prodiges de la musique russe, le pianiste Andreï Korobeïnikov et le violoncelliste Alexandre Knaziev.
L'impressionnante discographie de Knaziev est à la mesure de son talent et de la boulimie musicale qui l'anime. Lauréat du Concours Tchaïkovski, il est reconnu pour son intense expressivité, déployant « des ressources poétiques qui sont semblables à celle des premiers romantiques » (International Record Review). Son phrasé étincelant trouve un partenaire idéal en la personne de Korobeïnikov.

Le public aixois a eu la chance de l'applaudir l'an dernier en duo avec le violoniste Vadim Repin. Son génie précoce et polymorphe - il est aussi avocat et compositeur - l'a conduit à être souvent comparé à Evgueny Kissin.

Partagé entre Beethoven et Brahms, le concert débute par la Sonate pour violoncelle et piano n°2 du second, une œuvre de l'été 1866. Suivent deux arrangements, celui tout d'abord de la célèbre Sonate « à Kreutzer », initialement écrite par Beethoven pour le violon. A l'époque de sa création, elle marqua un tournant dans l'écriture en duo, tant l'écriture rageuse de l'instrument à cordes et la mise en scène des contrastes étaient d'une modernité tout à fait inouïe. Enfin, l'apocryphe Sonate pour violoncelle et piano n°3 de Brahms représente en réalité un arrangement de la Sonate pour violoncelle seul, par le grand violoncelliste Yo-Yo Ma - que le public a pu entendre au Festival de Pâques de cette année.

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Clavecins Andreas Staier, Céline Frisch

Johann Sebastian Bach
Concerto pour violon et hautbois en do mineur, BWV 1061R
Concerto pour 2 clavecins et cordes en do majeur, BWV 1061
Carl Philipp Emanuel Bach
Symphonie en fa majeur, Wq 183/3
Concerto pour 2 clavecins et orchestre en fa majeur, Wq. 46
Wilhelm Friedemann Bach
Symphonie en ré mineur, Adagio et fugue, Fk 65

On accourt entendre et réentendre l'ensemble Café Zimmermann, Céline Frisch, Pablo Valetti et leurs musiciens ! Au sein de cet ensemble en résidence à Aix depuis 2011, les interprètes cheminent sûrement dans le dédale de la musique baroque, révélant au passage des partitions oubliées ou méconnues, mais aussi réinterprétant ses chefs-d'œuvre avec le ton juste et cette fois, un invité de marque, Andreas Staier.

Ce concert sera consacré à la dynastie Bach, le patriarche tout d'abord avec un magnifique Concerto pour violon et hautbois, d'une volubilité toute italienne, suivi d'un Concerto pour deux clavecins ; deux de ses vingt enfants ensuite : Carl Philipp Emanuel, respectueux héritier d'une tradition qu'il fait évoluer en douceur vers le classicisme tempéré du style dit « sensible », et Wilhelm Friedemann, le rejeton tourmenté et virtuose, qui pérennisa le style polyphonique à une époque où il était tombé dans une relative désuétude - comme en témoigne la remarquable fugue de sa Symphonie en ré mineur - avant de sombrer lui-même dans la pauvreté et son œuvre dans un oubli immérité.
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