Il se trouve que non seulement Rousseau y a vécu en tout 16 années, mais surtout, ce marcheur infatigable a tant sillonné, arpenté et aimé les villes et les paysages de notre région, qu’il y a trouvé l’inspiration et y a laissé des empreintes nombreuses et remarquables. Expositions, colloques, spectacles, itinéraires touristiques, promenades, botaniques dans les parcs naturels régionaux, publications et parcours culturels dans les établissements scolaires : sur l’ensemble du territoire, la Région et ses forces vives se mobiliseront pour rendre hommage à cet homme dont la pensée résonne encore dans notre siècle. Le 20 janvier marque l’ouverture de Rousseau en Rhône-Alpes 2012, avec deux évènements majeurs à Chambéry, les Rêveries, création musicale de Philippe Hersant et le lendemain, le forum citoyen « redécouvrir l’égalité - avec Rousseau ».
Rousseau et Rhône-Alpes par http://www.arald.org
Jean-Jacques Rousseau est sans doute l’un des écrivains itinérants qui a séjourné le plus longtemps sur le territoire de l’actuelle région Rhône-Alpes. Il y a vécu pas moins de 14 ans tout d’abord, de 1728 à 1742, à Annecy puis à Chambéry, notamment aux Charmettes. Il a traversé plusieurs fois la région, au gré de ses voyages, puis y est revenu, forcé cette fois, en 1768, pour un séjour de deux ans à Lyon, Grenoble, Bourgoin, Maubec (dans la ferme de Monquin) où il écrira la seconde partie de ses Confessions, puis Lyon de nouveau. Il quittera la région en 1770 pour ne plus y revenir.
Cette région, il y a trouvé refuge, tout particulièrement en Haute-Savoie et en Savoie mais surtout, il l’a sillonnée du nord au sud, d’est en ouest, dans sept des actuels départements de Rhône-Alpes. Il ne manque que l'Ardèche, dont il a cependant rêvé, à l’occasion de son aventure avec Mme de Larnage… En bref, le meilleur des VRP de l’itinérance, le modèle parfait de la déambulation pédestre.
Plus encore : il y a puisé l'inspiration qui, plus tard, fera de lui un des penseurs les plus complets, présentant les facettes les plus variées de son époque et, partant de la nôtre. Si Rousseau est un témoin précieux de son temps, s’en nourrissant, s’y opposant, il est d’une grande modernité ou, si l’on préfère, d’une grande actualité dans les questionnements qui traversent son œuvre.
Le « citoyen » Rousseau :
Il a toujours suscité des réactions contradictoires : adulé par les uns, honni par les autres. L’homme n’est pas consensuel, mais il est aussi mal connu : Henri Bergson dit de lui : « Rousseau est par excellence l’homme que l’on discute sans le connaître ». Tentons alors de lui rendre cette justice, sans idolâtrie, de montrer les facettes d’une pensée panoramique.
Jean-Jacques Rousseau est tout d’abord un des plus grands écrivains de langue française. Autodidacte, il se construira son « magasin d’idées » en dévorant des ouvrages de littérature, de philosophie (dès 7 ans, il lit Plutarque), apprendra la géométrie, la chimie, la physique, l’astronomie, la musique, la botanique… Pour résumer la multiplicité de ses centres de réflexion, on peut, et la liste n’est pas complète, le qualifier ainsi :
- un philosophe politique,
- un philosophe de la religion,
- un théoricien de la pédagogie,
- un romancier,
- un pionnier de l’autobiographie,
- un précurseur de l’anthropologie (voir ce qu’ont dit de lui Claude Lévi-Strauss ou encore Jean Malaurie),
- un compositeur et théoricien de la musique,
- un amoureux de la nature, des paysages, un herboriste poétique. Au-delà de la simple promenade, il trouve dans la contemplation de la nature une formidable source de fulgurances intellectuelles qui inspireront la plus grande partie de son œuvre.
La richesse du personnage est, à bien des égards, en correspondance étroite avec les multiples facettes de la région Rhône-Alpes.
- une région où la recherche universitaire est très active ;
- une région où l’aménagement culturel du territoire est très abouti et où la politique en direction de tous les pôles de l’activité artistique et culturelle est très volontaire ;
- une région où la politique environnementale et celle des territoires sont exemplaires (sept parcs naturels régionaux par exemple) ;
- une région à la forte attractivité touristique (or, on ne sait pas toujours que, chaque année, Rousseau déplace aux Charmettes de nombreux touristes étrangers, américains et japonais pour la plupart).
Tout contribue à donner du sens et du contenu au tricentenaire de sa naissance en 2012.
L’espace concerné : Rhône-Alpes bien entendu, mais aussi Genève (étroite collaboration avec le comité d’organisation du tricentenaire), Turin, Dijon (avec l’Académie tout particulièrement), Montmorency (rencontre et projet partenarial avec le conservateur du Musée Jean-Jacques Rousseau et le Département de l’Oise). Mais il s’agit bien de faire en sorte que ce projet s’inscrive dans le cadre d’une commémoration nationale, d’où des contacts déjà établis, en collaboration avec la DRAC Rhône-Alpes, avec le cabinet du Ministre et avec la Délégation générale pour les commémorations.
Le temps de Rousseau : l’année 2012 avec trois temps forts :
- l’ouverture, qui devrait avoir lieu à Chambéry, site des Charmettes ;
- la date anniversaire le 28 juin ;
- la clôture enfin, qui pourrait se dérouler à Lyon, siège de la Région et, signe symbolique, la dernière ville où Rousseau a séjourné avant un départ sans retour pour Paris, en juin 1770 (il meurt en 1778).
Cette région, il y a trouvé refuge, tout particulièrement en Haute-Savoie et en Savoie mais surtout, il l’a sillonnée du nord au sud, d’est en ouest, dans sept des actuels départements de Rhône-Alpes. Il ne manque que l'Ardèche, dont il a cependant rêvé, à l’occasion de son aventure avec Mme de Larnage… En bref, le meilleur des VRP de l’itinérance, le modèle parfait de la déambulation pédestre.
Plus encore : il y a puisé l'inspiration qui, plus tard, fera de lui un des penseurs les plus complets, présentant les facettes les plus variées de son époque et, partant de la nôtre. Si Rousseau est un témoin précieux de son temps, s’en nourrissant, s’y opposant, il est d’une grande modernité ou, si l’on préfère, d’une grande actualité dans les questionnements qui traversent son œuvre.
Le « citoyen » Rousseau :
Il a toujours suscité des réactions contradictoires : adulé par les uns, honni par les autres. L’homme n’est pas consensuel, mais il est aussi mal connu : Henri Bergson dit de lui : « Rousseau est par excellence l’homme que l’on discute sans le connaître ». Tentons alors de lui rendre cette justice, sans idolâtrie, de montrer les facettes d’une pensée panoramique.
Jean-Jacques Rousseau est tout d’abord un des plus grands écrivains de langue française. Autodidacte, il se construira son « magasin d’idées » en dévorant des ouvrages de littérature, de philosophie (dès 7 ans, il lit Plutarque), apprendra la géométrie, la chimie, la physique, l’astronomie, la musique, la botanique… Pour résumer la multiplicité de ses centres de réflexion, on peut, et la liste n’est pas complète, le qualifier ainsi :
- un philosophe politique,
- un philosophe de la religion,
- un théoricien de la pédagogie,
- un romancier,
- un pionnier de l’autobiographie,
- un précurseur de l’anthropologie (voir ce qu’ont dit de lui Claude Lévi-Strauss ou encore Jean Malaurie),
- un compositeur et théoricien de la musique,
- un amoureux de la nature, des paysages, un herboriste poétique. Au-delà de la simple promenade, il trouve dans la contemplation de la nature une formidable source de fulgurances intellectuelles qui inspireront la plus grande partie de son œuvre.
La richesse du personnage est, à bien des égards, en correspondance étroite avec les multiples facettes de la région Rhône-Alpes.
- une région où la recherche universitaire est très active ;
- une région où l’aménagement culturel du territoire est très abouti et où la politique en direction de tous les pôles de l’activité artistique et culturelle est très volontaire ;
- une région où la politique environnementale et celle des territoires sont exemplaires (sept parcs naturels régionaux par exemple) ;
- une région à la forte attractivité touristique (or, on ne sait pas toujours que, chaque année, Rousseau déplace aux Charmettes de nombreux touristes étrangers, américains et japonais pour la plupart).
Tout contribue à donner du sens et du contenu au tricentenaire de sa naissance en 2012.
L’espace concerné : Rhône-Alpes bien entendu, mais aussi Genève (étroite collaboration avec le comité d’organisation du tricentenaire), Turin, Dijon (avec l’Académie tout particulièrement), Montmorency (rencontre et projet partenarial avec le conservateur du Musée Jean-Jacques Rousseau et le Département de l’Oise). Mais il s’agit bien de faire en sorte que ce projet s’inscrive dans le cadre d’une commémoration nationale, d’où des contacts déjà établis, en collaboration avec la DRAC Rhône-Alpes, avec le cabinet du Ministre et avec la Délégation générale pour les commémorations.
Le temps de Rousseau : l’année 2012 avec trois temps forts :
- l’ouverture, qui devrait avoir lieu à Chambéry, site des Charmettes ;
- la date anniversaire le 28 juin ;
- la clôture enfin, qui pourrait se dérouler à Lyon, siège de la Région et, signe symbolique, la dernière ville où Rousseau a séjourné avant un départ sans retour pour Paris, en juin 1770 (il meurt en 1778).