Théophile-Alexandre Steinlen (1859-1923) La Clinique Chéron (avant la lettre), vers 1905
C’est en effet le charme champêtre de la Butte- on y fait encore les vendanges en 2016- sa lumière, son calme dominant la rumeur de la grande ville à la fois proche et lointaine qui attire les artistes ; mais aussi sa vie encore rustique, ses loyers à bas prix et surtout l’effervescence artistique de ses cabarets. Des artistes venus de divers pays s’y installent ainsi que des musiciens et des poètes, à l’image d’Erik Satie.
Parlons justement d’Erik Satie présenté là en voisin du musée puisqu’il habitait juste à côté ( Berlioz également, dans une maison qui paraît fort pauvre, une preuve s’il en fallait qu’il ne faisait pas toujours bon n’être qu’un artiste).
Satie dont l’insolente petite musique, légère et plaisante poursuit le visiteur tout au long des salles, comme un rappel ironique de l’esprit narquois de l’artiste.
Au fil des salles qui se déroulent et s’enroulent sur elles-mêmes ( c’est la sensation qu’on en a, on y rencontre des gens et leurs œuvres connues ou non ; Suzanne Valadon, son fils Maurice Utrillo et sa Place Pigalle toute en lumière ; ou Max Jacob plus connu comme poète que comme peintre et le Château des Brouillards , une œuvre encore toute en lumière.
Le peintre et illustrateur montmartrois Henry Bellery-Desfontaines trouve sa place dans cette exposition grâce au fonds exceptionnel des dessins de la collection du musée de Montmartre alors qu’Henri Martin fait de lui un portrait très « époque », chapeau et profil d’ombre. Avec Toulouse-Lautrec, voici Le Divan Japonais et aussi Aristide Bruant dans son cabaret.
Et comme la musique est ici omniprésente, Santiago Rusiñol peintre catalan propose Una romanza en forme de leçon de piano quand Antoine de La Rochefoucauld présente un Erik Satie sage et pensif. Il ne reste plus qu’à écouter- avec un autre regard- la petite musique insolente.
Une salle est dédiée au peintre suisse Théophile-Alexandre Steinlen ouvre le cortège des artistes qui occupent la Butte Montmartre à partir de 1880. Une vingtaine d’œuvres du peintre ornent cette salle avec des pastels, des lithographies, des gravures et des affiches « avant la lettre » qui font sa réputation dans les cabarets artistiques de l’époque dont le Chat Noir. Ses fameux chats sont exposés à côté des scènes populaires et festives qui révèlent le regard du peintre sur l’ambiance contrastée de cet environnement familier.
D’autres œuvres encore à découvrir, de Paul Signac, Ferdinand Pelez, Ibels, Bonnard, Bernard, Vallotton, Feure, Toulouse-Lautrec, Willette, Lefèvre et Delâtre cohabitent avec les œuvres des artistes du XXe siècle tels, Utter, Max Jacob, Laurencin, Kupka, Galanis ou Modigliani, alors que dans le même temps, le parcours chronologique de l’exposition met en relief la transformation de Montmartre passant de « jungle d’artistes » à centre artistique majeur.
Et plus tard pôle de tourisme et de culture, autour de ce musée et de la basilique en sucre blanc, tout entourés de la lumière et de l’espace qui offrent encore une échappée hors du temps.
Jacqueline Aimar
Parlons justement d’Erik Satie présenté là en voisin du musée puisqu’il habitait juste à côté ( Berlioz également, dans une maison qui paraît fort pauvre, une preuve s’il en fallait qu’il ne faisait pas toujours bon n’être qu’un artiste).
Satie dont l’insolente petite musique, légère et plaisante poursuit le visiteur tout au long des salles, comme un rappel ironique de l’esprit narquois de l’artiste.
Au fil des salles qui se déroulent et s’enroulent sur elles-mêmes ( c’est la sensation qu’on en a, on y rencontre des gens et leurs œuvres connues ou non ; Suzanne Valadon, son fils Maurice Utrillo et sa Place Pigalle toute en lumière ; ou Max Jacob plus connu comme poète que comme peintre et le Château des Brouillards , une œuvre encore toute en lumière.
Le peintre et illustrateur montmartrois Henry Bellery-Desfontaines trouve sa place dans cette exposition grâce au fonds exceptionnel des dessins de la collection du musée de Montmartre alors qu’Henri Martin fait de lui un portrait très « époque », chapeau et profil d’ombre. Avec Toulouse-Lautrec, voici Le Divan Japonais et aussi Aristide Bruant dans son cabaret.
Et comme la musique est ici omniprésente, Santiago Rusiñol peintre catalan propose Una romanza en forme de leçon de piano quand Antoine de La Rochefoucauld présente un Erik Satie sage et pensif. Il ne reste plus qu’à écouter- avec un autre regard- la petite musique insolente.
Une salle est dédiée au peintre suisse Théophile-Alexandre Steinlen ouvre le cortège des artistes qui occupent la Butte Montmartre à partir de 1880. Une vingtaine d’œuvres du peintre ornent cette salle avec des pastels, des lithographies, des gravures et des affiches « avant la lettre » qui font sa réputation dans les cabarets artistiques de l’époque dont le Chat Noir. Ses fameux chats sont exposés à côté des scènes populaires et festives qui révèlent le regard du peintre sur l’ambiance contrastée de cet environnement familier.
D’autres œuvres encore à découvrir, de Paul Signac, Ferdinand Pelez, Ibels, Bonnard, Bernard, Vallotton, Feure, Toulouse-Lautrec, Willette, Lefèvre et Delâtre cohabitent avec les œuvres des artistes du XXe siècle tels, Utter, Max Jacob, Laurencin, Kupka, Galanis ou Modigliani, alors que dans le même temps, le parcours chronologique de l’exposition met en relief la transformation de Montmartre passant de « jungle d’artistes » à centre artistique majeur.
Et plus tard pôle de tourisme et de culture, autour de ce musée et de la basilique en sucre blanc, tout entourés de la lumière et de l’espace qui offrent encore une échappée hors du temps.
Jacqueline Aimar
Infos pratiques
Musée de Montmartre
12, rue Cortot – 75018 Paris
Tél. : 01 49 25 89 39
www.museedemontmartre.fr
Accès en métro
Station Lamarck-Caulaincourt
ou Abbesses (ligne 12)
Station Anvers (ligne 2)
Montmartrobus, arrêt Saules-Cortot
Jours et horaires d’ouverture
Ouvert tous les jours
de 10h à 19h
de 10h à 18h d’octobre à mars
12, rue Cortot – 75018 Paris
Tél. : 01 49 25 89 39
www.museedemontmartre.fr
Accès en métro
Station Lamarck-Caulaincourt
ou Abbesses (ligne 12)
Station Anvers (ligne 2)
Montmartrobus, arrêt Saules-Cortot
Jours et horaires d’ouverture
Ouvert tous les jours
de 10h à 19h
de 10h à 18h d’octobre à mars