Comme quelques (trop rares) théâtres avignonnais, Golovine est l’un de ceux pour qui « engagement » n’est pas un vain mot. Chacun à son cheval de bataille et ici, en l’occurrence, il s’agit du handicap sous quelque forme qu’il apparaisse… Soyons honnêtes : c’est assez « casse gueule » comme engagement, c’est le genre même à faire fuir les foules, le public et ainsi fermer boutique… sans même parler de la délicatesse qu’il faut avoir en permanence afin de recevoir, de partager, d’orienter et d’échanger dans un tel contexte…
La représentation de Différents Duos Différents, ce jour, s’est jouée devant une salle remplie. Les danseurs en duo traversent l’espace et nous embarquent dans leur poésie chorégraphiée sans faille avec beaucoup de fragilité, de subtilité, de sensibilité. Deux voyages ainsi se succèdent et nous emportent rapidement ailleurs, loin, très loin… et le spectacle est déjà fini : trop court, bien trop court. On aurait aimé encore resté. On aurait aimé vivre un troisième, un quatrième voyage de cette sorte, mais déjà c’est fini… Les applaudissements fusent, crépitent. Ailleurs, au même moment, sur d’autres scènes ils s’éteignent rapidement derrière un spectacle trop orchestré, perdant bien souvent le sens d’une sensibilité qui depuis longtemps se confond en une sensiblerie grotesque. Ici, il ne s’agit que de délicatesse.
Vous l’avez certainement compris, le par(t)i pris du Théâtre Golovine se révèle être gagné, au moins sur cet engagement là, au moins sur ce spectacle là. Et des comme ça, il y en aura d’autres, c’est prévu, cela va s’organiser petit à petit au fil du temps et de l’année qui vient. Alors venez, participez même, si le cœur vous en dit puisque vous y serez également conviés, vous ne serez jamais déçus…
L’Art, qu’il s’exprime en matières, en couleurs, en corps ou en sons est le plus merveilleux moyen d’expression, de communication, d’échange, de partage qui soit. Il n’offre aucune barrière entre les êtres, il ne délimite aucune frontière entre les peuples. Il fait grandir l’individu quel qu’il soit, lui permet de s’insérer dans n’importe quelle société… l’Art est simplement universel et avant tout au service des humains, de tous les humains. C’est ce que défend le Théâtre Golovine et c’est l’expression même de ce lieu. Ce devrait être l’expression de tous les lieux de cette sorte ; mais ça ne l’est pas toujours et c’est pour cela que, au moins sur Avignon, Golovine est un espace unique qu’il faut soutenir et avant tout où il est bon et agréable de partager un instant de vie artistique…
En attendant, ce spectacle là sera mon grand coup de cœur du festival Off d’Avignon 2008… Parce qu’en m’emportant sur les plumes légères de cette poésie là, il m’aura fait étrangement retomber les pieds sur terre, sans mal et sans dommage et avec beaucoup de plaisir. Simplement, tout simplement…
Rédigé par v@léry publié dans : www.vivantmag.fr
Différents Duos Différents
Porté sur les planches par : Compagnie Oufti / CREAHM - Le Théâtre Golovine (84)
Chorégraphié et/ou dansé par : Amandine Voiron – Bruno Pradet – Alain Winand
Dansé également par : Patrick Hanocq – Pascal Duquenne – Hélène Tisseyre – Alexandre Croset – Amandine Huyn
La représentation de Différents Duos Différents, ce jour, s’est jouée devant une salle remplie. Les danseurs en duo traversent l’espace et nous embarquent dans leur poésie chorégraphiée sans faille avec beaucoup de fragilité, de subtilité, de sensibilité. Deux voyages ainsi se succèdent et nous emportent rapidement ailleurs, loin, très loin… et le spectacle est déjà fini : trop court, bien trop court. On aurait aimé encore resté. On aurait aimé vivre un troisième, un quatrième voyage de cette sorte, mais déjà c’est fini… Les applaudissements fusent, crépitent. Ailleurs, au même moment, sur d’autres scènes ils s’éteignent rapidement derrière un spectacle trop orchestré, perdant bien souvent le sens d’une sensibilité qui depuis longtemps se confond en une sensiblerie grotesque. Ici, il ne s’agit que de délicatesse.
Vous l’avez certainement compris, le par(t)i pris du Théâtre Golovine se révèle être gagné, au moins sur cet engagement là, au moins sur ce spectacle là. Et des comme ça, il y en aura d’autres, c’est prévu, cela va s’organiser petit à petit au fil du temps et de l’année qui vient. Alors venez, participez même, si le cœur vous en dit puisque vous y serez également conviés, vous ne serez jamais déçus…
L’Art, qu’il s’exprime en matières, en couleurs, en corps ou en sons est le plus merveilleux moyen d’expression, de communication, d’échange, de partage qui soit. Il n’offre aucune barrière entre les êtres, il ne délimite aucune frontière entre les peuples. Il fait grandir l’individu quel qu’il soit, lui permet de s’insérer dans n’importe quelle société… l’Art est simplement universel et avant tout au service des humains, de tous les humains. C’est ce que défend le Théâtre Golovine et c’est l’expression même de ce lieu. Ce devrait être l’expression de tous les lieux de cette sorte ; mais ça ne l’est pas toujours et c’est pour cela que, au moins sur Avignon, Golovine est un espace unique qu’il faut soutenir et avant tout où il est bon et agréable de partager un instant de vie artistique…
En attendant, ce spectacle là sera mon grand coup de cœur du festival Off d’Avignon 2008… Parce qu’en m’emportant sur les plumes légères de cette poésie là, il m’aura fait étrangement retomber les pieds sur terre, sans mal et sans dommage et avec beaucoup de plaisir. Simplement, tout simplement…
Rédigé par v@léry publié dans : www.vivantmag.fr
Différents Duos Différents
Porté sur les planches par : Compagnie Oufti / CREAHM - Le Théâtre Golovine (84)
Chorégraphié et/ou dansé par : Amandine Voiron – Bruno Pradet – Alain Winand
Dansé également par : Patrick Hanocq – Pascal Duquenne – Hélène Tisseyre – Alexandre Croset – Amandine Huyn