Je n’ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d’ange, et je ne suis pas un ange. Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d’une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d’eux avec le sourire.
Ils m’ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement. Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les parents d’enfants normaux. Je n’ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle.
Nous n’avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient plus tard, on a su rapidement que ce serait : rien. Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai bénéficié d’une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.
Ce résumé de l’auteur nous donne toutes les notes de son récit : la tendresse, le désespoir, l’amour et l’humour essentiel pour aborder un sujet grave, ses deux enfants… handicapés physiques et mentaux.
Cette différence, Jean-Louis Fournier nous la donne à découvrir au jour le jour, chapitre par chapitre, sans jamais se morfondre ni s’apitoyer. Et pourtant sa vie sera bouleversée, à jamais, par ces « deux fins du monde ». C’est ce tourbillon dans lequel l’auteur nous plonge - cette confusion des sentiments : une larme à l’oeil et un sourire aux lèvres dans la même seconde qui m’a bouleversé au point de vouloir donner à entendre ce texte sur une scène de théâtre.
Un texte qui ne laisse personne indifférent, que l’on soit ou non parent, que l’on approuve ou réprouve cette autodérision constante pour aborder un sujet si douloureux pour nombre de familles. « Comme Cyrano de Bergerac qui choisissait de se moquer lui-même de son nez, je me moque moi-même de mes enfants. C’est mon privilège de père ». Le ton est donné. Il est des sujets que l’on ne doit pas aborder sans une mine d’enterrement, lui le fait avec un nez de clown… triste.
Mais c’est sa manière de survivre.
Et c’est ce torrent d’émotions mêlées qui nous submerge à la lecture de ce livre que je veux donner à entendre - mais aussi l’amour d’un père pour ces « deux oiseaux » qu’il ne comprenait pas très bien car lui ne parlait pas le lutin ni eux le français. Deux mondes qui se sont côtoyés durant de longues années sans véritablement pouvoir s’appréhender ni pouvoir partager plus qu’un jeu de ballon ou des frites - des « fites », comme dit son fils Thomas.
Cette histoire bouleversante ne serait rien sans l’écriture incroyable de Jean-Louis Fournier : précise, directe, tendre et moqueuse. Une écriture faite pour le théâtre. Plus de 500 000 lecteurs en France, traduit en plus de 30 langues, permettons au théâtre de donner une deuxième vie à ce texte et d’ainsi le faire découvrir et redécouvrir.
Pratique :
Où on va, papa ? d'après Jean-Louis Fournier,
Présence Pasteur
13, rue du Pont Trouca
04 32 74 18 54
Ils m’ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement. Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les parents d’enfants normaux. Je n’ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle.
Nous n’avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient plus tard, on a su rapidement que ce serait : rien. Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai bénéficié d’une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.
Ce résumé de l’auteur nous donne toutes les notes de son récit : la tendresse, le désespoir, l’amour et l’humour essentiel pour aborder un sujet grave, ses deux enfants… handicapés physiques et mentaux.
Cette différence, Jean-Louis Fournier nous la donne à découvrir au jour le jour, chapitre par chapitre, sans jamais se morfondre ni s’apitoyer. Et pourtant sa vie sera bouleversée, à jamais, par ces « deux fins du monde ». C’est ce tourbillon dans lequel l’auteur nous plonge - cette confusion des sentiments : une larme à l’oeil et un sourire aux lèvres dans la même seconde qui m’a bouleversé au point de vouloir donner à entendre ce texte sur une scène de théâtre.
Un texte qui ne laisse personne indifférent, que l’on soit ou non parent, que l’on approuve ou réprouve cette autodérision constante pour aborder un sujet si douloureux pour nombre de familles. « Comme Cyrano de Bergerac qui choisissait de se moquer lui-même de son nez, je me moque moi-même de mes enfants. C’est mon privilège de père ». Le ton est donné. Il est des sujets que l’on ne doit pas aborder sans une mine d’enterrement, lui le fait avec un nez de clown… triste.
Mais c’est sa manière de survivre.
Et c’est ce torrent d’émotions mêlées qui nous submerge à la lecture de ce livre que je veux donner à entendre - mais aussi l’amour d’un père pour ces « deux oiseaux » qu’il ne comprenait pas très bien car lui ne parlait pas le lutin ni eux le français. Deux mondes qui se sont côtoyés durant de longues années sans véritablement pouvoir s’appréhender ni pouvoir partager plus qu’un jeu de ballon ou des frites - des « fites », comme dit son fils Thomas.
Cette histoire bouleversante ne serait rien sans l’écriture incroyable de Jean-Louis Fournier : précise, directe, tendre et moqueuse. Une écriture faite pour le théâtre. Plus de 500 000 lecteurs en France, traduit en plus de 30 langues, permettons au théâtre de donner une deuxième vie à ce texte et d’ainsi le faire découvrir et redécouvrir.
Pratique :
Où on va, papa ? d'après Jean-Louis Fournier,
Présence Pasteur
13, rue du Pont Trouca
04 32 74 18 54