C’est à travers le texte de l’auteur contemporain Laurent Gaudé qu’Alain Igonet nous fait redécouvrir le mythe de Médée. Et vraiment, c’est une bonne chose, car les mises en scène poussiéreuses des versions classiques qui flottent régulièrement ici ou là sur la scène devraient simplement y retourner : à la poussière.
Cette version sent le sang et la chair fraiche, les instants de vie qui précèdent la mort, ceux qui se jouent dans le dernier orgasme. Ce n’est pourtant pas à une répétitive petite mort scénique que l’on assiste, mais bien au plus odieux et effroyable des crimes mis en scène, en lumière, scénographié, taillé dans l’étoffe, et ce avec splendeur. Le résultat ensorcelant est là, sous vos yeux, immédiatement, dès les premiers moments, dès les premières paroles et ne vous lâchera plus, ne lâchera plus votre regard qui se perdra dans celui sculpté de la comédienne.
Vous l’aurez compris, ce Médée est celui qu’il faut aller voir en priorité, vous ne serez pas déçu. Vous risquez simplement d’être désagréablement choqué d’avoir vous-même été envouté par tant de monstruosité. L’interprétation d’Alicia Troda, le texte de Laurent Gaudé sont mis superbement en valeur par le travail exigeant d’Alain Igonet… Ce dernier signe à lui seul la mise en scène, la création des décors, des lumières et des costumes… et ce n’est pas par manque de moyens (comme souvent cela se fait par ailleurs) mais bien parce qu’il a le talent et les compétences nécessaires afin de réaliser tout cela.
Ce spectacle représente la dernière création d’Alain Igonet. Si cette pièce est apte à recevoir les éloges des critiques et à véritablement satisfaire le public, il n’en demeure pas moins que le metteur en scène souhaite porter Médée Kali encore plus loin, avec encore plus de rigueur. Il est vrai que l’interprétation de la comédienne pourrait se faire avec une plus grande richesse de nuances (ce qui permettrait par exemple d’entendre et de voir les « trois têtes » du même monstre) et certains détails (tel que la voix off des enfants) mériteraient d’être retravaillés.
C’est donc un spectacle à suivre dans le temps avec le plus grand intérêt et qui arrivera à son apogée flamboyante, certainement lorsque la Médée-comédienne aura totalement et pleinement ensorcelé le Jason-metteur en scène…
Médée Kali, de Laurent Gaudé, Cie La Nef d’Ishtar / Le Funambule (84)
Mise en scène et scénographie de : Alain Igonet
Joué par : Alicia Rocca
Le Tanka est réalisé par : Christine Eckenschwiller
Théâtre tout public (durée 1h25)
jusqu’au 2 aout à 18h au Funambule.
Cette version sent le sang et la chair fraiche, les instants de vie qui précèdent la mort, ceux qui se jouent dans le dernier orgasme. Ce n’est pourtant pas à une répétitive petite mort scénique que l’on assiste, mais bien au plus odieux et effroyable des crimes mis en scène, en lumière, scénographié, taillé dans l’étoffe, et ce avec splendeur. Le résultat ensorcelant est là, sous vos yeux, immédiatement, dès les premiers moments, dès les premières paroles et ne vous lâchera plus, ne lâchera plus votre regard qui se perdra dans celui sculpté de la comédienne.
Vous l’aurez compris, ce Médée est celui qu’il faut aller voir en priorité, vous ne serez pas déçu. Vous risquez simplement d’être désagréablement choqué d’avoir vous-même été envouté par tant de monstruosité. L’interprétation d’Alicia Troda, le texte de Laurent Gaudé sont mis superbement en valeur par le travail exigeant d’Alain Igonet… Ce dernier signe à lui seul la mise en scène, la création des décors, des lumières et des costumes… et ce n’est pas par manque de moyens (comme souvent cela se fait par ailleurs) mais bien parce qu’il a le talent et les compétences nécessaires afin de réaliser tout cela.
Ce spectacle représente la dernière création d’Alain Igonet. Si cette pièce est apte à recevoir les éloges des critiques et à véritablement satisfaire le public, il n’en demeure pas moins que le metteur en scène souhaite porter Médée Kali encore plus loin, avec encore plus de rigueur. Il est vrai que l’interprétation de la comédienne pourrait se faire avec une plus grande richesse de nuances (ce qui permettrait par exemple d’entendre et de voir les « trois têtes » du même monstre) et certains détails (tel que la voix off des enfants) mériteraient d’être retravaillés.
C’est donc un spectacle à suivre dans le temps avec le plus grand intérêt et qui arrivera à son apogée flamboyante, certainement lorsque la Médée-comédienne aura totalement et pleinement ensorcelé le Jason-metteur en scène…
Médée Kali, de Laurent Gaudé, Cie La Nef d’Ishtar / Le Funambule (84)
Mise en scène et scénographie de : Alain Igonet
Joué par : Alicia Rocca
Le Tanka est réalisé par : Christine Eckenschwiller
Théâtre tout public (durée 1h25)
jusqu’au 2 aout à 18h au Funambule.