Après deux airs confiés aux solistes, le choeur fait de nouveau retentir le verbe sacré, à travers un Juravit Dominus aux harmonies novatrices puis un Dominus a dextristuis jouant de la dissonance et de l’amplification rhétorique. À un De Torrente extatique et doloriste, succède enfi n un Gloria patri qui cristallise à lui seul le sens de la dramaturgie avec lequel Händel a façonné l’ensemble de ce motet de 1707.
Seize ans plus tard, c’est l’exécution du Magnificat de Johann Sebastian Bach, le jour de Noël, qui illumine l’Europe baroque d’un autre joyau de l’art choral.
Cette partition festive de 1723 exhale l’allégresse de la Vierge, à qui l’archange
Gabriel vient d’annoncer qu’elle portait l’enfant de Dieu. D’abord écrite en mi bémol majeur, elle fi nit par être remaniée par Bach. Allégée de ses interpolations, resserrée autour du seul texte du cantique de Marie, transposée dans une tonalité (ré majeur) plus favorable à l’éclat des trompettes, la nouvelle mouture déploie une polyphonie jubilatoire qui n’exclut ni l’humilité des dialogues entre voix et instrument – Qui respexit –, ni l’éclat dramatique – Deposuit –, ni l’extase mystique, ainsi ce Suscepti Israel entonné par trois voix aiguës auxquelles se surimprime pudiquement la ligne du Magnificat grégorien.
Convaincu que ces deux oeuvres ont été créées pour un quintette de solistes, Marc Minkowski conduira une équipe de cinq chanteurs à qui il confiera les parties solistes et chorales. Le chef des Musiciens du Louvre • Grenoble renouvellera ainsi son approche du Dixit Dominus à la lueur du principe qu’il défend désormais dans son cycle Bach : restituer la clarté polyphonique du choeur baroque, en convoquant un ensemble de voix rompues au lyrisme individuel comme à la discipline de pupitre.
Programme :
Versions originales pour 5 voix Johann Sebastian Bach : Magnificat BWV 243
Georg Friedrich Händel : Dixit Dominus HWV 232.
Seize ans plus tard, c’est l’exécution du Magnificat de Johann Sebastian Bach, le jour de Noël, qui illumine l’Europe baroque d’un autre joyau de l’art choral.
Cette partition festive de 1723 exhale l’allégresse de la Vierge, à qui l’archange
Gabriel vient d’annoncer qu’elle portait l’enfant de Dieu. D’abord écrite en mi bémol majeur, elle fi nit par être remaniée par Bach. Allégée de ses interpolations, resserrée autour du seul texte du cantique de Marie, transposée dans une tonalité (ré majeur) plus favorable à l’éclat des trompettes, la nouvelle mouture déploie une polyphonie jubilatoire qui n’exclut ni l’humilité des dialogues entre voix et instrument – Qui respexit –, ni l’éclat dramatique – Deposuit –, ni l’extase mystique, ainsi ce Suscepti Israel entonné par trois voix aiguës auxquelles se surimprime pudiquement la ligne du Magnificat grégorien.
Convaincu que ces deux oeuvres ont été créées pour un quintette de solistes, Marc Minkowski conduira une équipe de cinq chanteurs à qui il confiera les parties solistes et chorales. Le chef des Musiciens du Louvre • Grenoble renouvellera ainsi son approche du Dixit Dominus à la lueur du principe qu’il défend désormais dans son cycle Bach : restituer la clarté polyphonique du choeur baroque, en convoquant un ensemble de voix rompues au lyrisme individuel comme à la discipline de pupitre.
Programme :
Versions originales pour 5 voix Johann Sebastian Bach : Magnificat BWV 243
Georg Friedrich Händel : Dixit Dominus HWV 232.