Suzanne Valadon, La Chambre bleue, 1923, Musée national d’art moderne et Portrait de famille, 1912, Huile sur toile, Paris, musée d’Orsay
Comment devenir artiste lorsqu’on est née femme, à une époque où celles qui appartiennent au « deuxième sexe », dénuées de tout droit civique, ne peuvent accéder à l’École nationale des Beaux-Arts et sont priées de se cantonner à la sphère domestique ? C’est au tournant des 19e et 20e siècles que les femmes peintres et sculptrices vont lutter pour être reconnues comme des artistes à part entière, passant comme Suzanne Valadon du statut de modèle à celui de peintre accomplie.
Autour de la figure de Suzanne Valadon, l’exposition met en lumière les artistes de son époque et questionne à travers elles l’accès à la formation, les réseaux artistiques auxquels elles appartiennent, les sujets dont elles s’emparent et leur contribution aux mouvements d’avant-garde… dans une société où la place de la femme n’est pas égale à celle de l’homme.
L’exposition réunira près de 50 artistes : célèbres comme Camille Claudel, Marie Laurencin, Sonia Delaunay, Séraphine de Senlis ou Tamara de Lempicka, et d’autres moins connues ou parfois oubliées par la postérité. Dévoilant une centaine d’oeuvres, cette exposition permettra au public d’appréhender au mieux le rôle et l’influence de ces femmes artistes à l’assaut de la « Modernité ».
À chacune de ses expositions, le monastère royal de Brou propose une programmation culturelle dédiée et pour tous les publics : visites commentées, cycle de conférences, ateliers de pratiques artistiques, rendez-vous en famille… Un parcours parallèle sera créé dans les collections permanentes du musée afin de mettre en valeur les oeuvres des femmes artistes déjà présentes.
En écho à l’histoire du monument et de sa fondatrice Marguerite d’Autriche (1480 - 1530), le monastère royal de Brou met une fois de plus les femmes à l’honneur. L’exposition « Valadon et ses contemporaines » vient clôturer un cycle dédié aux femmes, après les expositions « Marie-Madeleine, la Passion révélée » (2017) et « Voilé.e.s / Dévoilé.e.s » (2019).
Exposition organisée en partenariat avec le BAL – Musée des Beaux-Arts de Limoges et produite par la Ville de Bourg-en-Bresse et le Centre des monuments nationaux.
Autour de la figure de Suzanne Valadon, l’exposition met en lumière les artistes de son époque et questionne à travers elles l’accès à la formation, les réseaux artistiques auxquels elles appartiennent, les sujets dont elles s’emparent et leur contribution aux mouvements d’avant-garde… dans une société où la place de la femme n’est pas égale à celle de l’homme.
L’exposition réunira près de 50 artistes : célèbres comme Camille Claudel, Marie Laurencin, Sonia Delaunay, Séraphine de Senlis ou Tamara de Lempicka, et d’autres moins connues ou parfois oubliées par la postérité. Dévoilant une centaine d’oeuvres, cette exposition permettra au public d’appréhender au mieux le rôle et l’influence de ces femmes artistes à l’assaut de la « Modernité ».
À chacune de ses expositions, le monastère royal de Brou propose une programmation culturelle dédiée et pour tous les publics : visites commentées, cycle de conférences, ateliers de pratiques artistiques, rendez-vous en famille… Un parcours parallèle sera créé dans les collections permanentes du musée afin de mettre en valeur les oeuvres des femmes artistes déjà présentes.
En écho à l’histoire du monument et de sa fondatrice Marguerite d’Autriche (1480 - 1530), le monastère royal de Brou met une fois de plus les femmes à l’honneur. L’exposition « Valadon et ses contemporaines » vient clôturer un cycle dédié aux femmes, après les expositions « Marie-Madeleine, la Passion révélée » (2017) et « Voilé.e.s / Dévoilé.e.s » (2019).
Exposition organisée en partenariat avec le BAL – Musée des Beaux-Arts de Limoges et produite par la Ville de Bourg-en-Bresse et le Centre des monuments nationaux.
Liste des artistes exposées
Louise ABBEMA, Georges ACHILLE-FOULD, Georgette AGUTTE, Lou ALBERT-LASARD, Jeanne BARDEY, Hélène BERTAUX, Lucie BILLET, Louise BRESLAU, Marcelle CAHN, Mary CASSATT, Émilie CHARMY, Camille CLAUDEL, Irène CODREANO, Lucie COUSTURIER, Sonia DELAUNAY, Tamara DE LEMPICKA, Henriette DELORAS, Germaine DE ROTON, Rita KERNN-LARSEN, Leonor FINI, Marthe FLANDRIN, Valentine HUGO, Marie LAURENCIN, Nadia LEGER-KHODOSSIEVITCH, Sonia LEWITSKA, Séraphine LOUIS, dite Séraphine de Senlis, Jacqueline MARVAL, Marguerite MIRAILLET, Henriette MOREL, Louise OCHSE, Chana ORLOFF, Marguerite PELTZER, Blanche POLONCEAU, Jane POUPELET, Anna QUINQUAUD, Juliette ROCHE, Élisabeth SONREL, Sophie TAEUBER-ARP, Suzanne VALADON, Marie VASSILIEFF, Gerda WEGENER
i[« Ce dont j’ai envie, c’est la liberté de se promener tout seul, d’aller, de venir, de s’asseoir sur les bancs du jardin des Tuileries et surtout le Luxembourg, de s’arrêter aux vitrines artistiques, d’entrer dans les églises, les musées, de se promener le soir dans les vieilles rues ; voilà ce que j’envie et voilà la liberté sans laquelle on ne peut pas devenir un vrai artiste.
[…] Si on élevait les femmes de la même manière que les hommes, l’inégalité que je déplore serait nulle et il ne resterait que celle qui est inhérente à la nature même. »]i
Marie Bashkirtseff, peintre et sculptrice, Journal, 2 janvier 1879
[…] Si on élevait les femmes de la même manière que les hommes, l’inégalité que je déplore serait nulle et il ne resterait que celle qui est inhérente à la nature même. »]i
Marie Bashkirtseff, peintre et sculptrice, Journal, 2 janvier 1879
Suzanne Valadon, artiste moderne
Cette exposition explore la figure majeure de Suzanne Valaon. Modèle et muse devenue artiste reconnue, elle est une figure emblématique de
l’émancipation féminine au sein de la scène artistique parisienne.
Par son parcours hors du commun, elle bouscule les idées reçues sur les artistes femmes.
Fille naturelle d’une lingère du Limousin émigrée sur la butte Montmartre à Paris, rien ne prédestinait Marie-Clémentine Valadon à devenir une artiste accomplie.
Modèle à partir de l’âge de 15 ans pour Puvis de Chavannes, Renoir ou Toulouse-Lautrec, elle multiplie les liaisons. En 1883 naît son fils Maurice, reconnu par le journaliste catalan Utrillo. On la surnomme Suzanne car elle pose nue pour des vieillards comme l’héroïne de l’Ancien Testament. Ayant remarqué son talent, Degas l’encourage et lui enseigne la gravure. Visitant les musées et dessinant sans cesse, elle se forme en autodidacte.
Commençant à peindre vers 1892-1893, elle expose dès 1894. Elle forme son fils Maurice Utrillo à la peinture. Son ami, André Utter, de vingt ans son cadet et également peintre, devient son amant, son modèle puis son mari. Leur représentation de face entièrement nus en Adam et Ève (1909) suscite le scandale.
En 1911, elle s’installe dans un nouvel atelier à Montmartre. Après une série de voyages, elle achète le château de Saint-Bernard (Ain) en 1923, où le trio puise son inspiration.
Défendue par plusieurs galeristes (Ambroise Vollard, Eugène Blot, Clovis Sagot Bernheim-Jeune ou Berthe Weill), elle est exposée à travers le monde. En 1937, un an avant sa mort, l’État français lui achète plusieurs oeuvres.
Son style personnel, aux couleurs vives cernées de noir, aux corps modelés de façon vigoureuse, lui a valu d’être associée à une « mâle brutalité ». La postérité a longtemps relégué Valadon dans l’ombre de son mari et surtout de son fils, peintre en série de vues pittoresques montmartroises, au détriment de la grande artiste qu’elle fut.
l’émancipation féminine au sein de la scène artistique parisienne.
Par son parcours hors du commun, elle bouscule les idées reçues sur les artistes femmes.
Fille naturelle d’une lingère du Limousin émigrée sur la butte Montmartre à Paris, rien ne prédestinait Marie-Clémentine Valadon à devenir une artiste accomplie.
Modèle à partir de l’âge de 15 ans pour Puvis de Chavannes, Renoir ou Toulouse-Lautrec, elle multiplie les liaisons. En 1883 naît son fils Maurice, reconnu par le journaliste catalan Utrillo. On la surnomme Suzanne car elle pose nue pour des vieillards comme l’héroïne de l’Ancien Testament. Ayant remarqué son talent, Degas l’encourage et lui enseigne la gravure. Visitant les musées et dessinant sans cesse, elle se forme en autodidacte.
Commençant à peindre vers 1892-1893, elle expose dès 1894. Elle forme son fils Maurice Utrillo à la peinture. Son ami, André Utter, de vingt ans son cadet et également peintre, devient son amant, son modèle puis son mari. Leur représentation de face entièrement nus en Adam et Ève (1909) suscite le scandale.
En 1911, elle s’installe dans un nouvel atelier à Montmartre. Après une série de voyages, elle achète le château de Saint-Bernard (Ain) en 1923, où le trio puise son inspiration.
Défendue par plusieurs galeristes (Ambroise Vollard, Eugène Blot, Clovis Sagot Bernheim-Jeune ou Berthe Weill), elle est exposée à travers le monde. En 1937, un an avant sa mort, l’État français lui achète plusieurs oeuvres.
Son style personnel, aux couleurs vives cernées de noir, aux corps modelés de façon vigoureuse, lui a valu d’être associée à une « mâle brutalité ». La postérité a longtemps relégué Valadon dans l’ombre de son mari et surtout de son fils, peintre en série de vues pittoresques montmartroises, au détriment de la grande artiste qu’elle fut.
« Pour la première fois en France, cette exposition montre combien les femmes peintres et sculptrices ont été nombreuses et talentueuses, et comment elles ont contribué à l’effervescence artistique en France entre 1880 et 1940. Aucune exposition jusque-là n’avait réuni autant de créatrices de cette bouillonnante époque. »
Magali Briat-Philippe, Responsable du service des patrimoines du monastère royal de Brou, conservatrice en chef du patrimoine
Magali Briat-Philippe, Responsable du service des patrimoines du monastère royal de Brou, conservatrice en chef du patrimoine
Info+
Du 13 mars au 27 juin 2021
Monastère royal de Brou
63 boulevard de Brou
01000 Bourg-en-Bresse
04 74 22 83 83
brou@bourgenbresse.fr
www.monastere-de-brou.fr
Tous les jours*
En mars : 9h à 12h et 14h à 17h
D’avril à juin : 9h à 12h30 et 14h à 18h
(dernier accès 30 min avant la fermeture / évacuation 15 min avant la fermeture)
* sauf le 1er mai
Monastère royal de Brou
63 boulevard de Brou
01000 Bourg-en-Bresse
04 74 22 83 83
brou@bourgenbresse.fr
www.monastere-de-brou.fr
Tous les jours*
En mars : 9h à 12h et 14h à 17h
D’avril à juin : 9h à 12h30 et 14h à 18h
(dernier accès 30 min avant la fermeture / évacuation 15 min avant la fermeture)
* sauf le 1er mai