La forêt de Fontainebleau conserve encore son grand œuvre, le Village d'Art Préludien, réalisé au cours des quatre décennies où il y vécut retiré du monde.
« Mon œuvre n'a pas qu'une raison de peinture, de sculpture, etc. Elle a une raison future, une raison de mise en garde. » Chomo
Chomo 1907-1999
24 x 30 cm
168 pages en couleurs
Couverture souple à rabats
35 €
ISBN 978-2-35532-437-6
-
Signature
Dimanche 27 octobre 2024, à 14h
La Halle Saint-Pierre
2, rue Ronsard
Paris 18e
« Mon œuvre n'a pas qu'une raison de peinture, de sculpture, etc. Elle a une raison future, une raison de mise en garde. » Chomo
Chomo 1907-1999
24 x 30 cm
168 pages en couleurs
Couverture souple à rabats
35 €
ISBN 978-2-35532-437-6
-
Signature
Dimanche 27 octobre 2024, à 14h
La Halle Saint-Pierre
2, rue Ronsard
Paris 18e
Hommage à un artiste inclassable
Chomo entre ses peintures et ses sculptures, devant l’Église des pauvres en construction, c. 1965
Peintre, poète, sculpteur, architecte, musicien, dessinateur et cinéaste, Chomo laisse derrière lui une œuvre expérimentale et futuriste, à l'avant-garde de la pensée écologique, marquée par un refus radical de collaborer aux conventions artistiques de son époque et peu étudiée à ce jour par les historiens de l’art.
En 1960, après une première et unique exposition à la Galerie Camion conclue par un échec commercial malgré 15 000 visiteurs – parmi lesquels André Breton, Dalí, Picasso, Iris Clert, Anaïs Nin ou encore Atlan – l’artiste rompt le dialogue avec le milieu artistique de son temps. À 53 ans, il change de nom pour devenir CHOMO, faisant tabula rasa de ce qu’a été sa carrière d’artiste contemporain. Il fuit le monde et s’isole dans la forêt sur un terrain acquis par sa femme 20 ans plus tôt à Achères-la-Forêt, s’installant dans une maison préfabriquée dénuée de sanitaires, chauffage et eau courante, pour se consacrer entièrement à ses « expériences »
« Il faut le considérer à cet égard comme un résistant de la première heure, précurseur du zadisme, des installations paysannes alternatives, de toutes les microsociétés communautaires émergentes […] » écrit Michel Thévoz, fondateur de la Collection de l’Art brut à Lausanne.
Il tourne le dos à la société de consommation pour en transformer ses déchets – plastique, grillage à poule, bouteilles en verre – qu’il assemble aux matériaux naturels – terre, pierre, sable, humus. Adorateur de la Nature, il étudie les interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu. Les courbes qui dessinent ses œuvres font écho à la vitalité organique, s’opposant aux formes rectilignes, allégories de la pensée construite.
En 1960, après une première et unique exposition à la Galerie Camion conclue par un échec commercial malgré 15 000 visiteurs – parmi lesquels André Breton, Dalí, Picasso, Iris Clert, Anaïs Nin ou encore Atlan – l’artiste rompt le dialogue avec le milieu artistique de son temps. À 53 ans, il change de nom pour devenir CHOMO, faisant tabula rasa de ce qu’a été sa carrière d’artiste contemporain. Il fuit le monde et s’isole dans la forêt sur un terrain acquis par sa femme 20 ans plus tôt à Achères-la-Forêt, s’installant dans une maison préfabriquée dénuée de sanitaires, chauffage et eau courante, pour se consacrer entièrement à ses « expériences »
« Il faut le considérer à cet égard comme un résistant de la première heure, précurseur du zadisme, des installations paysannes alternatives, de toutes les microsociétés communautaires émergentes […] » écrit Michel Thévoz, fondateur de la Collection de l’Art brut à Lausanne.
Il tourne le dos à la société de consommation pour en transformer ses déchets – plastique, grillage à poule, bouteilles en verre – qu’il assemble aux matériaux naturels – terre, pierre, sable, humus. Adorateur de la Nature, il étudie les interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu. Les courbes qui dessinent ses œuvres font écho à la vitalité organique, s’opposant aux formes rectilignes, allégories de la pensée construite.
L’art préludien
L’art préludien, défini par l’artiste comme « un prélude d’une initiation nouvelle », est un art total qui n’exclut aucun procédé de création.
« Un artiste propre et pur, affirma-t-il, doit être disponible à toutes les sensibilités. » Poésie, musique et cinéma font ainsi corps avec la sculpture, la peinture et l’architecture. Adepte de la poésie sonore, autoproclamé « poète illettré », il met au point un système d’écriture phonétique, libéré de l’emprise des discours intellectuels et accessible à tous. « J’ai mis quarante ans à me décrotter des académies et à comprendre que l’art, ce n’était pas la figuration de ce qui est, mais de ce qui pourrait être. L’art, c’est concrétiser du rêve. »
À l’âge de 80 ans, Chomo débute le tournage du film expérimental Le Débarquement spirituel – Images de lumière, synthèse de ses démarches plastiques, graphiques, poétiques et sonores. Il convainc le réalisateur Clovis Prévost de tourner sous son inspiration, avec l’aide de Jean-Pierre Nadau, chargé des éclairages. Plusieurs dizaines d’heures de pellicule restent en sommeil pendant plus de trente ans, jusqu’à ce qu’en 2019 les enfants de l’artiste en financent une version de 40 minutes, livrée par Clovis Prévost et montée par Frédéric Michaudet.
Un ouvrage collectif
Dirigé par Aymeric Rouillac (commissaire-priseur et expert près la cour d’appel), ce livre réunit les contributions d’historiens de l’art et de critiques, dont Michel Thévoz (fondateur de la Collection de l’Art brut à Lausanne), Harry Bellet (historien de l'art et journaliste culturel au Monde), Martine Lusardy (directrice au centre d’art La Halle Saint-Pierre, Paris, et commissaire d'expositions), Françoise Monnin (historienne de l’art et rédactrice en chef du magazine d’art Artension)… L’ouvrage donne également la parole à ceux qui ont côtoyé l’artiste, notamment Jean-
« Un artiste propre et pur, affirma-t-il, doit être disponible à toutes les sensibilités. » Poésie, musique et cinéma font ainsi corps avec la sculpture, la peinture et l’architecture. Adepte de la poésie sonore, autoproclamé « poète illettré », il met au point un système d’écriture phonétique, libéré de l’emprise des discours intellectuels et accessible à tous. « J’ai mis quarante ans à me décrotter des académies et à comprendre que l’art, ce n’était pas la figuration de ce qui est, mais de ce qui pourrait être. L’art, c’est concrétiser du rêve. »
À l’âge de 80 ans, Chomo débute le tournage du film expérimental Le Débarquement spirituel – Images de lumière, synthèse de ses démarches plastiques, graphiques, poétiques et sonores. Il convainc le réalisateur Clovis Prévost de tourner sous son inspiration, avec l’aide de Jean-Pierre Nadau, chargé des éclairages. Plusieurs dizaines d’heures de pellicule restent en sommeil pendant plus de trente ans, jusqu’à ce qu’en 2019 les enfants de l’artiste en financent une version de 40 minutes, livrée par Clovis Prévost et montée par Frédéric Michaudet.
Un ouvrage collectif
Dirigé par Aymeric Rouillac (commissaire-priseur et expert près la cour d’appel), ce livre réunit les contributions d’historiens de l’art et de critiques, dont Michel Thévoz (fondateur de la Collection de l’Art brut à Lausanne), Harry Bellet (historien de l'art et journaliste culturel au Monde), Martine Lusardy (directrice au centre d’art La Halle Saint-Pierre, Paris, et commissaire d'expositions), Françoise Monnin (historienne de l’art et rédactrice en chef du magazine d’art Artension)… L’ouvrage donne également la parole à ceux qui ont côtoyé l’artiste, notamment Jean-
Grand gardien du village d’art préludien Enduit peint sur plâtre - 277 cm Collection Chomeaux
Le Village d’Art Préludien, Achères-la-Forêt