Abritée jusqu’à présent dans un hôtel particulier de la périphérie de Carpentras, l’hôtel d’Alleman, la Bibliothèque-musée Inguimbertine, fondée en 1745 par Monseigneur d’Inguimbert, s’installe dans l’ancien Hôtel-Dieu de la ville, fondé également par le généreux carpentrassien en 1750 et classé Monument Historique.
La section multimédia de l’Inguimbertine installée depuis 2017 au rez-de-chaussée de l’aile Sud de l’hôtel-Dieu, voit donc la section patrimoine la rejoindre avec une exposition permanente qui occupe tout le premier étage de la cour d’honneur et présente sur 1800 m2, 800 livres, objets historiques et œuvres d’art dans une scénographie pensée comme une expérience immersive.
La section multimédia de l’Inguimbertine installée depuis 2017 au rez-de-chaussée de l’aile Sud de l’hôtel-Dieu, voit donc la section patrimoine la rejoindre avec une exposition permanente qui occupe tout le premier étage de la cour d’honneur et présente sur 1800 m2, 800 livres, objets historiques et œuvres d’art dans une scénographie pensée comme une expérience immersive.
Inguimbertine à l’Hôtel Dieu. Première Bibliothèque Musée de France
Un certain Dom Malachie d’Inguimbert (1683-1757)
Natif de Carpentras, Joseph-Dominique (Malachie à partir de 1714) d’Inguimbert embrasse une carrière d’ecclésiastique qui le mène à Rome où il entre au service du cardinal Laurent Corsini, futur Clément XII. Confesseur et bibliothécaire du Pape, il jouit d’une position importante avant d’être nommé au siège épiscopal de Carpentras en 1735. De retour dans sa ville natale, Dom Malachie d’Inguimbert ouvre au public en 1745 sa bibliothèque-musée qu’il lègue à la ville. Il fonde parallèlement en 1750 l’Hôtel-Dieu, hôpital dont la construction s’achève dix ans plus tard.
Classé Monument Historique en 1862, l’édifice de plus de 10 000 m2 est par sa taille le second bâtiment classé du Vaucluse après le Palais des Papes d’Avignon.
Classé Monument Historique en 1862, l’édifice de plus de 10 000 m2 est par sa taille le second bâtiment classé du Vaucluse après le Palais des Papes d’Avignon.
Les Bienfaiteurs du bibliothèque-musée Inguimbertine
Cabinet de d’Inguimbert © Ville de Carpentras
Ouverte au public dès 1745, la bibliothèque-musée que Monseigneur d’Inguimbert lègue à la ville comprend environ 18 000 livres imprimés, 500 documents manuscrits, des cartes et plans, monnaies et médailles, des tableaux, objets d’art, du mobilier et des objets scientifiques. De nombreux autres donateurs auront à cœur d’enrichir cette inestimable collection. Parmi les plus importants, on distingue Casimir Barjavel (1803-1868) médecin et maire de Carpentras mais également historien du Vaucluse. Il lègue à la bibliothèque-musée sa collection d’ouvrages de bibliophilie, d’impressions régionales rares, de tableaux, de monnaies, de mobilier et d’objets d’art. A signaler également, le fonds Adolphe Cavaillon (1843-1914) d’ouvrages, partitions musicales et objets cultuels de la religion juive rejoint les collections par le don de ses héritières en 1963 et 1965.
Le destin d’une institution singulière Première bibliothèque ouverte au public, la bibliothèque-musée Inguimbertine échappe aux destructions et démantèlements lors de la Révolution française. Cette institution unique qui lie le livre, les objets de connaissance et les œuvres d’art traverse ainsi le temps intacte dans son identité profonde et singulière. Abritée à l’origine dans un hôtel particulier jouxtant le Palais épiscopal spécialement aménagé à cet effet, l’hôtel Grandis de Pomerol, la bibliothèque-musée Inguimbertine déménage en 1847 dans un hôtel en périphérie, l’hôtel d’Alleman.
C’est sur ce site que sera bâtie en 1887 une aile pour exposer la collection de beaux-arts dont les fameux portraits des notables comtadins peints par Joseph-Siffred Duplessis. Dans la première moitié du XXe siècle, ses collections vont être diffusées dans différents lieux à travers la ville avec la création du musée Comtadin pour les arts et traditions populaires, du musée Sobirats pour les arts décoratifs, la chapelle des Visitandines accueillant les collections archéologiques. En 2002, le déménagement de l’hôpital de Carpentras dans des locaux neufs en périphérie de la ville laisse l’Hôtel-Dieu vacant et détermine le projet de faire fusionner les deux fondations de d’Inguimbert en un seul et même lieu.
Le destin d’une institution singulière Première bibliothèque ouverte au public, la bibliothèque-musée Inguimbertine échappe aux destructions et démantèlements lors de la Révolution française. Cette institution unique qui lie le livre, les objets de connaissance et les œuvres d’art traverse ainsi le temps intacte dans son identité profonde et singulière. Abritée à l’origine dans un hôtel particulier jouxtant le Palais épiscopal spécialement aménagé à cet effet, l’hôtel Grandis de Pomerol, la bibliothèque-musée Inguimbertine déménage en 1847 dans un hôtel en périphérie, l’hôtel d’Alleman.
C’est sur ce site que sera bâtie en 1887 une aile pour exposer la collection de beaux-arts dont les fameux portraits des notables comtadins peints par Joseph-Siffred Duplessis. Dans la première moitié du XXe siècle, ses collections vont être diffusées dans différents lieux à travers la ville avec la création du musée Comtadin pour les arts et traditions populaires, du musée Sobirats pour les arts décoratifs, la chapelle des Visitandines accueillant les collections archéologiques. En 2002, le déménagement de l’hôpital de Carpentras dans des locaux neufs en périphérie de la ville laisse l’Hôtel-Dieu vacant et détermine le projet de faire fusionner les deux fondations de d’Inguimbert en un seul et même lieu.
Une bibliothèque-musée du XXIe siècle
Statue Inguimbert Hotel Dieu © Ville de Carpentras
« Ses libérales mains ont laissé dans Vaucluse, Le pauvre sans besoin, l’ignorant sans excuse. »
Citation de J.-L. Piot, poète avignonnais, gravée sur le socle de la statue d’Inguimbert élevée en son honneur en 1858 à Carpentras.
Fidèle à l’esprit humaniste de d’Inguimbert, la Bibliothèque-musée Inguimbertine propose un parcours où les livres côtoient les œuvres d’art et les objets scientifiques ou de curiosité. Conçu comme un tout, dans l’esprit des Lumières, l’accès à la connaissance, favorisé par de nombreux dispositifs multimédias, abat les frontières artificiellement établies. Pensée par l’Atelier Novembre, la scénographie se vit comme une expérience immersive qui se déploie sur tout le premier étage de la cour d’honneur de l’Hôtel-Dieu sur 1800m2 et autour 800 objets présentés et expliqués.
Parmi les œuvres les plus exceptionnelles, on distingue la Stèle égypto-araméenne de Taba (Ve-IIIe siècle avant JC), le Portrait de l’Abbé de Rancé
(1700) par Hyacinthe Rigaud, l’Autoportrait (1780) de Joseph Duplessis ou encore les toiles qajares ramenées de Perse au milieu du XIXe siècle par Jules Laurens.
Citation de J.-L. Piot, poète avignonnais, gravée sur le socle de la statue d’Inguimbert élevée en son honneur en 1858 à Carpentras.
Fidèle à l’esprit humaniste de d’Inguimbert, la Bibliothèque-musée Inguimbertine propose un parcours où les livres côtoient les œuvres d’art et les objets scientifiques ou de curiosité. Conçu comme un tout, dans l’esprit des Lumières, l’accès à la connaissance, favorisé par de nombreux dispositifs multimédias, abat les frontières artificiellement établies. Pensée par l’Atelier Novembre, la scénographie se vit comme une expérience immersive qui se déploie sur tout le premier étage de la cour d’honneur de l’Hôtel-Dieu sur 1800m2 et autour 800 objets présentés et expliqués.
Parmi les œuvres les plus exceptionnelles, on distingue la Stèle égypto-araméenne de Taba (Ve-IIIe siècle avant JC), le Portrait de l’Abbé de Rancé
(1700) par Hyacinthe Rigaud, l’Autoportrait (1780) de Joseph Duplessis ou encore les toiles qajares ramenées de Perse au milieu du XIXe siècle par Jules Laurens.