Imaginé pour former un ensemble cohérent avec la galerie des Glaces et le salon de la Guerre, son pendant côté Nord, le salon de la Paix est né de la collaboration entre le Premier Architecte de Louis XIV, Jules Hardouin‐Mansart et son Premier Peintre, Charles Le Brun.
Aménagée entre 1681 et 1686, la pièce se caractérise par son superbe décor de marbres polychromes agencé en lambris sur toute la hauteur des murs et enrichi de reliefs sculptés en plomb et en bronze dorés, couronné par un plafond peint par Le Brun scandé par des stucs dorés. Destiné à célébrer la paix, ce salon développe une iconographie des actions civiles et militaires du Roi.
« Ce salon qui, par-delà les siècles, célèbre la paix, demeure l’allégorie du rayonnement de la France dans le monde », Catherine Pégard, présidente du château de Versailles.
Initiée en 2017, la restauration a eu pour ambition de redonner au Salon une apparence rendant hommage au génie de ses créateurs.
Une restauration nécessaire
Le salon de la Paix nécessitait une intervention urgente en raison de l'état de vétusté avancé des marbres et des peintures. Celles-ci souffraient de soulèvements de la couche picturale et avaient été largement repeintes lors de la dernière restauration datant des années 1950, rendant aujourd’hui méconnaissable l’œuvre originale. L’intervention sur ce salon a porté sur la restauration fondamentale des peintures, la remise en état des décors d’architecture et une mise en lumière de l'ensemble. Réalisée sous la maîtrise d'œuvre de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, ce chantier permet de redonner au décor monumental du château de Versailles toute sa cohérence et sa lisibilité. Sa réouverture contribue à la valorisation des Grands Appartements et s'inscrit dans la continuité du programme de restauration mené par le château de Versailles depuis plusieurs années.
Le salon de la Paix, une création exceptionnelle
Symbole de l'excellence des savoir-faire français du XVIIe siècle, le salon de la Paix est le fruit de l'étroite collaboration entre le Premier Architecte du Roi, Jules Hardouin‐Mansart et le Premier Peintre du Roi, Charles Le Brun. Il fut décoré entre 1681 et 1686 en même temps que la galerie des Glaces contiguë, et conçu pour ne former qu'un seul espace monumental se développant sur plus de 90 mètres de long en comptant le salon de la Guerre. Il se caractérise par un somptueux décor de marbres polychromes précieux : Sarrancolin, vert Campan, Campan grand mélange, Rance et blanc de Carrare...
Œuvre de Charles Le Brun et de son atelier, la coupole du plafond est couverte d’une composition peinte, riche en symboles, représentant les bienfaits de la paix apportée par la France sur l’Europe, dont la subdivision est semblable à celle du salon de la Guerre, clôture ainsi le cycle de l'Histoire du Roi, qui s'était développé majestueusement dans la Grande Galerie. Les stucs entourant le plafond furent exécutés par les sculpteurs Jean‐Baptiste Tuby et Pierre Mazeline.
Le Salon fut rapidement réintégré à l’appartement de la Reine, dont il devint le salon des Jeux. Dès lors séparé de la galerie des Glaces par une cloison, son décor ne fut totalement achevé qu’en 1729, lorsque François Lemoyne livra le grand portrait de Louis XV apportant la Paix à l’Europe, placé au‐dessus de la cheminée.
Des travaux indispensables
Un étude préalable, conduite sous la direction de Frédéric Didier architecte en chef des monuments historiques, a mis en évidence les dégradations significatives des marbres, stucs, bronzes, miroirs et peintures malgré l'état relativement authentique de la pièce. À la nécessité d’une restauration s’est ajouté le problème des réseaux techniques, souvent obsolètes. La problématique était donc double : préserver, restaurer et mettre en valeur la salle tout en modernisant les équipements et assurer leur discrétion.
• Les marbres : Les marbres de plafonnage, dont les fixations étaient corrodées par l’humidité, présentaient des lacunes et des déformations, aujourd’hui corrigés. Traités en conservation et nettoyés avec soin avant d’être cirés, les marbres d’origine ont retrouvé leur finition saturée et leur éclat.
• Le décor peint : Une part importante de la restauration a porté sur le dégagement de l’œuvre originale et de la couche de repeints de 1814, c’est‐à‐dire la suppression de l’intervention très couvrante, parfois caricaturale et chromatiquement fausse des années 1950. Les équipes ont ensuite procédé aux retouches illusionnistes des usures et des lacunes, à l’harmonisation des repeints anciens et enfin, au vernissage.
• Les stucs et plombs dorés : Maladroitement vernis lors d’une précédente restauration, les stucs et plombs dorés ont été nettoyés, consolidés et leur dorure reprise, ce qui leur permet de retrouver une harmonie parfaite.
• Les bronzes et les miroirs : Les miroirs les plus altérés par des casses et des graffitis ont été remplacés par des miroirs anciens au mercure tandis que les baguettes de bronze faisaient l’objet d’une remise en ordre. Les grands trophées des trumeaux, chefs d’œuvre de la Ladoyreau, ont été traités en atelier pour restaurer leur dorure au mercure altéré par des interventions précédentes trop brutales.
• L'éclairage : La mise en lumière de la pièce a été effectuée selon différents niveaux de lecture : un éclairage historique par le lustre renforcé par un éclairage muséographique permettant une mise en valeur précise des peintures. Le lustre est désormais équipé de bougies L.E.D. selon le modèle mis au point par la maison Swarovski pour Versailles.
Aménagée entre 1681 et 1686, la pièce se caractérise par son superbe décor de marbres polychromes agencé en lambris sur toute la hauteur des murs et enrichi de reliefs sculptés en plomb et en bronze dorés, couronné par un plafond peint par Le Brun scandé par des stucs dorés. Destiné à célébrer la paix, ce salon développe une iconographie des actions civiles et militaires du Roi.
« Ce salon qui, par-delà les siècles, célèbre la paix, demeure l’allégorie du rayonnement de la France dans le monde », Catherine Pégard, présidente du château de Versailles.
Initiée en 2017, la restauration a eu pour ambition de redonner au Salon une apparence rendant hommage au génie de ses créateurs.
Une restauration nécessaire
Le salon de la Paix nécessitait une intervention urgente en raison de l'état de vétusté avancé des marbres et des peintures. Celles-ci souffraient de soulèvements de la couche picturale et avaient été largement repeintes lors de la dernière restauration datant des années 1950, rendant aujourd’hui méconnaissable l’œuvre originale. L’intervention sur ce salon a porté sur la restauration fondamentale des peintures, la remise en état des décors d’architecture et une mise en lumière de l'ensemble. Réalisée sous la maîtrise d'œuvre de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, ce chantier permet de redonner au décor monumental du château de Versailles toute sa cohérence et sa lisibilité. Sa réouverture contribue à la valorisation des Grands Appartements et s'inscrit dans la continuité du programme de restauration mené par le château de Versailles depuis plusieurs années.
Le salon de la Paix, une création exceptionnelle
Symbole de l'excellence des savoir-faire français du XVIIe siècle, le salon de la Paix est le fruit de l'étroite collaboration entre le Premier Architecte du Roi, Jules Hardouin‐Mansart et le Premier Peintre du Roi, Charles Le Brun. Il fut décoré entre 1681 et 1686 en même temps que la galerie des Glaces contiguë, et conçu pour ne former qu'un seul espace monumental se développant sur plus de 90 mètres de long en comptant le salon de la Guerre. Il se caractérise par un somptueux décor de marbres polychromes précieux : Sarrancolin, vert Campan, Campan grand mélange, Rance et blanc de Carrare...
Œuvre de Charles Le Brun et de son atelier, la coupole du plafond est couverte d’une composition peinte, riche en symboles, représentant les bienfaits de la paix apportée par la France sur l’Europe, dont la subdivision est semblable à celle du salon de la Guerre, clôture ainsi le cycle de l'Histoire du Roi, qui s'était développé majestueusement dans la Grande Galerie. Les stucs entourant le plafond furent exécutés par les sculpteurs Jean‐Baptiste Tuby et Pierre Mazeline.
Le Salon fut rapidement réintégré à l’appartement de la Reine, dont il devint le salon des Jeux. Dès lors séparé de la galerie des Glaces par une cloison, son décor ne fut totalement achevé qu’en 1729, lorsque François Lemoyne livra le grand portrait de Louis XV apportant la Paix à l’Europe, placé au‐dessus de la cheminée.
Des travaux indispensables
Un étude préalable, conduite sous la direction de Frédéric Didier architecte en chef des monuments historiques, a mis en évidence les dégradations significatives des marbres, stucs, bronzes, miroirs et peintures malgré l'état relativement authentique de la pièce. À la nécessité d’une restauration s’est ajouté le problème des réseaux techniques, souvent obsolètes. La problématique était donc double : préserver, restaurer et mettre en valeur la salle tout en modernisant les équipements et assurer leur discrétion.
• Les marbres : Les marbres de plafonnage, dont les fixations étaient corrodées par l’humidité, présentaient des lacunes et des déformations, aujourd’hui corrigés. Traités en conservation et nettoyés avec soin avant d’être cirés, les marbres d’origine ont retrouvé leur finition saturée et leur éclat.
• Le décor peint : Une part importante de la restauration a porté sur le dégagement de l’œuvre originale et de la couche de repeints de 1814, c’est‐à‐dire la suppression de l’intervention très couvrante, parfois caricaturale et chromatiquement fausse des années 1950. Les équipes ont ensuite procédé aux retouches illusionnistes des usures et des lacunes, à l’harmonisation des repeints anciens et enfin, au vernissage.
• Les stucs et plombs dorés : Maladroitement vernis lors d’une précédente restauration, les stucs et plombs dorés ont été nettoyés, consolidés et leur dorure reprise, ce qui leur permet de retrouver une harmonie parfaite.
• Les bronzes et les miroirs : Les miroirs les plus altérés par des casses et des graffitis ont été remplacés par des miroirs anciens au mercure tandis que les baguettes de bronze faisaient l’objet d’une remise en ordre. Les grands trophées des trumeaux, chefs d’œuvre de la Ladoyreau, ont été traités en atelier pour restaurer leur dorure au mercure altéré par des interventions précédentes trop brutales.
• L'éclairage : La mise en lumière de la pièce a été effectuée selon différents niveaux de lecture : un éclairage historique par le lustre renforcé par un éclairage muséographique permettant une mise en valeur précise des peintures. Le lustre est désormais équipé de bougies L.E.D. selon le modèle mis au point par la maison Swarovski pour Versailles.