Concert de clôture de l'Académie du Festival Cordes en Ballade à Bourg-Saint-Andéol

En ce jour de 14 juillet par une forte chaleur, clôture, par les stagiaires de l'Académie de musique, du Festival Quatuors en ballade après huit jours de concerts au travers de Ardèche et sous l'égide du Quatuor Debussy grand organisateur de cette manifestation.


Un thème pour l'année 2010 : les basses et la musique tchèque.

Le concert va se jouer derrière deux énormes bouquets réalisés par Jean-Louis Amice, (Meilleur Ouvrier de France) de Montélimar, et propose 13 groupes, 12 quatuors et un trio, constitués au fil de ces journées en académie de musique, lors du festival Cordes en ballade.
Des jeunes quatuors venus de toute la France participent pendant 10 jours à l'Académie de musique de chambre du Quatuor Debussy.
Cette Académie est l'occasion pour ces apprentis quartettistes d'assister aux concerts du Festival après leurs journées de cours donnés par les musiciens du Quatuor Debussy. Des répétitions publiques et des masterclasses par les chambristes invités du Festival sont également organisées. L'Académie de musique forme des groupes où se mélangent les genres: certains travaillent ensemble depuis quelque temps; d'autres se découvrent et se forment en ce lieu; d'autres enfin sont totalement inconnus.

Un défilé de jeunes quatuors à remarquer

La Quatuor De Cire, trois filles et un garçon, formé sur place à Bourg-Saint-Andéol, plein d'allant, fait preuve d'élégance et de finesse dans l'interprétation du 1er mouvement du quatuor américain de Dvorak.
Provenant du Conservatoire de Lyon, le quatuor Offenbach vient de se former et comporte deux altos, ce qui est rare.
Le Quatuor Calliope joue Villa-Lobos, une chansonnette en forme de plaisanterie. Là, on ne se prend pas au sérieux dans une musique rigolote
Arrive le Quatuor W'elles venant d'Hyères qui montre une grande maîtrise, révèle de jeunes talents dans une mélopée terne et triste en coup de vent d'automne : une morne désolation bien rendue.
De Lyon, le Quatuor Varese, formé de jeunes talents, comporte 4 garçons. Il propose avec Bela Bartok une musique nerveuse, faite d'agitation et de grandes griffures, qui demande une grande maîtrise face à l'écriture complexe du compositeur.
Avec le Quintette Czardas et Anton Dvorak, le son se remplit et se sensualise ; on sent approcher l'orchestre ; et dans l'allégro con fuoco, le feu est vraiment ardent et chaleureux. Tout comme les pianissimi excellents et les longs crescendos qui rendent très expressive cette musique de Dvorak en souffles de vent brûlants et rages violentes.

Quelques observations autour de ces académies de musique et de leur utilité :
Que c'est bon et beau quand enfin l'archet se pose juste et de façon ultra précise sur la bonne note, sans grincer ni friper l'oreille !
Mais que d'heures de travail ; que de répétitions cela représente, quand la mélopée ou le thème qui se cherchait enfin se trouve et s'établit. Quels progrès quand l'instrument et son instrumentiste gravissent les pentes des notes de la partition avec exactitude, dans les sons comme dans les rythmes.
Et cela permet une fois de plus de saluer le vrai travail des musiciens qui deviennent lentement des artistes et de ces diverses Académies qui, lors des festivals de toutes sortes, leur ouvrent les portes des grands concerts.
Jacqueline Aimar

pierre aimar
Mis en ligne le Lundi 25 Octobre 2010 à 21:59 | Lu 574 fois
pierre aimar
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