Christoffa © Laurent Grino
Sur des combinaisons recherchées de voix, les corps solennisés des couples réalisent des pas de deux cérémonieux, se déplacent au ralenti comme s'ils cherchaient métaphoriquement à signifier une énigme, un mythe:l'achèvement de la Création par la fermeture du globe terrestre, l'évènement capital opéré par Christophe Colomb parti à la recherche de la route des Indes, et découvrant un nouveau Monde... comme un homme découvrant une femme. La découverte achevée, le corps dévoilé, les conflits éclatent dans des luttes violentes entre les protagonistes des duos, avant qu'un couple n'occupe à lui seul tout l'espace dans une manifestation théâtrale d'amour.
Ce ballet qui donne à voir symboliquement le corps dansant offert en figure de texte fabricant du simulacre, rappelle par moments le souvenir de La Nuit Obscure que Maurice Béjart dansait en 1968 avec Maria Casarès sur des poèmes de Saint-Jean de La Croix.Habiles à produire des arabesques, des grands jetés en tournant, des dégagés classiques, des écartés, aussi bien que des figures d'arts martiaux, les trois couples (Eneka Bordato Riano/Giuseppe Bucci ; Francesca Ziviani/Jaime Roque de La Cruz ; Cécile Robin Prévallée/Tristan Robilliard) servent cette chorégraphie lyrique de Davy Brun avec une passion qui enchante le public.
Philippe Oualid
Ce ballet qui donne à voir symboliquement le corps dansant offert en figure de texte fabricant du simulacre, rappelle par moments le souvenir de La Nuit Obscure que Maurice Béjart dansait en 1968 avec Maria Casarès sur des poèmes de Saint-Jean de La Croix.Habiles à produire des arabesques, des grands jetés en tournant, des dégagés classiques, des écartés, aussi bien que des figures d'arts martiaux, les trois couples (Eneka Bordato Riano/Giuseppe Bucci ; Francesca Ziviani/Jaime Roque de La Cruz ; Cécile Robin Prévallée/Tristan Robilliard) servent cette chorégraphie lyrique de Davy Brun avec une passion qui enchante le public.
Philippe Oualid