Voyons voir ! édito de Christophe Martin
Bakstrit © DR
« Le Zen est « l’esprit de tous les jours (…) et cet esprit de tous les jours n’est pas autre chose que de dormir quand on a sommeil, manger quand on a faim ». Dès que nous réfléchissons, délibérons, conceptualisons, l’inconscience originelle se perd et une pensée s’interpose. Nous ne mangeons plus lorsque nous mangeons, nous ne dormons plus lorsque nous dormons. La flèche a quitté la corde, mais elle ne vole pas directement vers la cible, et la cible n’est plus où elle est. »
D T Suzuki, dans E. herrigel, « Le zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc. »
Comme souvent ce qui semble le plus simple s’avère compliqué ! Réaliser une action qu’elle quelle soit pour elle-même et seulement elle-même, se révèle un enjeu, dans notre système occidental, démesuré. Au-delà de nos forces et habitudes. A cet endroit pourtant, le spectacle vivant, et plus encore la danse, permettent au spectateur d’atteindre un état de perception qui se suffit à lui-même, plus, qui nécessite ce lâcher prise du terrible mental… Car devant les corps en mouvement la raison s’affronte, se hérisse parfois, se rebelle ou décide violemment de refuser le chorégraphique. Celui-ci s’ingénie en effet à demander, à rappeler aussi, une attitude sensible pour qu’advienne le sens bien sûr mais, surtout, allais-je dire, la présence qui n’autorise à son dévoilement que dans la suspension du jugement, des attentes. Simplement, le slogan pourrait être : voyons voir ! Et la flèche arrivera là où elle va.
Cette édition 2020 de Faits d’hiver espère offrir les conditions de rencontres inédites et pertinentes. Inédites, certainement, car pas moins de douze créations sont prévues (un record), grand et petit format, de chorégraphes bien connus ou à découvrir, jeunes ou vieux. Pertinentes car de nombreux projets sont emprunts d’approches sociologiques ou politiques, façon danse bien sûr. Cette attention renouvelée à l’entour marque le travail de nombreuses pièces contemporaines. A chaque fois, plus qu’un constat qui ne s’avérerait qu’alarmiste, inquiétant ou péremptoire, il s’agit de requalifier l’humain, le corps, les espaces à vivre, à partager. D’humbles utopies. Des environnements recréés. Des sociabilités vivifiées. Tel un laboratoire, la danse contemporaine travaille le vivant dans toutes ses parcelles, ses éclats et manifestations. Voyons voir ! Enfin, Faits d’hiver poursuit avec conviction et un certain entêtement, je l’avoue, son parcours dans Paris et la proche banlieue, douze étapes, dans de grands théâtres et d’humbles lieux. Cette riche mixité permet aussi d’écouter justement ces projets divers dans des espaces adéquats, révélateurs.
Pour 2020, l’invitation est donc claire : voyons voir ensemble l’instant dansé.
D T Suzuki, dans E. herrigel, « Le zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc. »
Comme souvent ce qui semble le plus simple s’avère compliqué ! Réaliser une action qu’elle quelle soit pour elle-même et seulement elle-même, se révèle un enjeu, dans notre système occidental, démesuré. Au-delà de nos forces et habitudes. A cet endroit pourtant, le spectacle vivant, et plus encore la danse, permettent au spectateur d’atteindre un état de perception qui se suffit à lui-même, plus, qui nécessite ce lâcher prise du terrible mental… Car devant les corps en mouvement la raison s’affronte, se hérisse parfois, se rebelle ou décide violemment de refuser le chorégraphique. Celui-ci s’ingénie en effet à demander, à rappeler aussi, une attitude sensible pour qu’advienne le sens bien sûr mais, surtout, allais-je dire, la présence qui n’autorise à son dévoilement que dans la suspension du jugement, des attentes. Simplement, le slogan pourrait être : voyons voir ! Et la flèche arrivera là où elle va.
Cette édition 2020 de Faits d’hiver espère offrir les conditions de rencontres inédites et pertinentes. Inédites, certainement, car pas moins de douze créations sont prévues (un record), grand et petit format, de chorégraphes bien connus ou à découvrir, jeunes ou vieux. Pertinentes car de nombreux projets sont emprunts d’approches sociologiques ou politiques, façon danse bien sûr. Cette attention renouvelée à l’entour marque le travail de nombreuses pièces contemporaines. A chaque fois, plus qu’un constat qui ne s’avérerait qu’alarmiste, inquiétant ou péremptoire, il s’agit de requalifier l’humain, le corps, les espaces à vivre, à partager. D’humbles utopies. Des environnements recréés. Des sociabilités vivifiées. Tel un laboratoire, la danse contemporaine travaille le vivant dans toutes ses parcelles, ses éclats et manifestations. Voyons voir ! Enfin, Faits d’hiver poursuit avec conviction et un certain entêtement, je l’avoue, son parcours dans Paris et la proche banlieue, douze étapes, dans de grands théâtres et d’humbles lieux. Cette riche mixité permet aussi d’écouter justement ces projets divers dans des espaces adéquats, révélateurs.
Pour 2020, l’invitation est donc claire : voyons voir ensemble l’instant dansé.
Programme - les dates - les lieux - les heures
13 ET 14.01 | Micadanses 20h30
Bernardo Montet
Mon âme pour un baiser
15 ET 16.01 | Centre Culturel Suisse 20h
Teresa Vittucci
Hate Me, Tender
16.01 > 22.01 | Espace Culturel Bertin Poirée (relâche les 18 et 19.01) 20h30
Brumer - Gaudin - Pubellier
Non, pas toi !
17 ET 18.01 | Théâtre de la Cité Internationale
LE 17.01 à 19h30 / LE 18.01 à 20h30
Thomas Chopin
Le Charme de l’émeute
21.01 | MPAA / Saint-Germain 19h30
u Nach
Beloved shadows
u Leïla Ka
C’est toi qu’on adore
23 ET 24.01 | Le Carreau du Temple 19h30
Cindy Van Acker
Speechless Voices
24 ET 25.01 | Atelier de Paris / CDCN LE 24.01 à 20h30 / LE 25.01 à 18h
Valeria Giuga
Rockstar
création
28.01 > 31.01 | Le Socle 18h
28 ET 29.01 - Lotus Eddé Khouri & Christophe Macé
Structure-couple : BakSTRIT
30 ET 31.01 - Yumi Fujitani aka-Oni
28 ET 29.01 | Point Éphémère 19h ET 21h
Camille Mutel
Not I
30.01 > 1.02 | Centre Pompidou 20h30
Lenio Kaklea
Encyclopédie pratique, Détours
3.02 | Théâtre de Vanves
Christine Armanger - 19h30
MMDCD
Sarah Crépin & Étienne Cuppens - 21h
Solo OO
4.02 > 7.02 | MACCreteiL, avec le théâtre de la ville hors les murs 20h
Georges Appaix
XYZ ou comment parvenir à ses fins
6 ET 7.02 | Théâtre de la cité internationale
LE 6.02 à 20h30 / LE 7.02 à 19h30
Daniel Linehan
sspeciess première en France
8.02 | Micadanses 20h
Bernardo Montet
Blitz 4e édition - Carte blanche noire
Bernardo Montet
Mon âme pour un baiser
15 ET 16.01 | Centre Culturel Suisse 20h
Teresa Vittucci
Hate Me, Tender
16.01 > 22.01 | Espace Culturel Bertin Poirée (relâche les 18 et 19.01) 20h30
Brumer - Gaudin - Pubellier
Non, pas toi !
17 ET 18.01 | Théâtre de la Cité Internationale
LE 17.01 à 19h30 / LE 18.01 à 20h30
Thomas Chopin
Le Charme de l’émeute
21.01 | MPAA / Saint-Germain 19h30
u Nach
Beloved shadows
u Leïla Ka
C’est toi qu’on adore
23 ET 24.01 | Le Carreau du Temple 19h30
Cindy Van Acker
Speechless Voices
24 ET 25.01 | Atelier de Paris / CDCN LE 24.01 à 20h30 / LE 25.01 à 18h
Valeria Giuga
Rockstar
création
28.01 > 31.01 | Le Socle 18h
28 ET 29.01 - Lotus Eddé Khouri & Christophe Macé
Structure-couple : BakSTRIT
30 ET 31.01 - Yumi Fujitani aka-Oni
28 ET 29.01 | Point Éphémère 19h ET 21h
Camille Mutel
Not I
30.01 > 1.02 | Centre Pompidou 20h30
Lenio Kaklea
Encyclopédie pratique, Détours
3.02 | Théâtre de Vanves
Christine Armanger - 19h30
MMDCD
Sarah Crépin & Étienne Cuppens - 21h
Solo OO
4.02 > 7.02 | MACCreteiL, avec le théâtre de la ville hors les murs 20h
Georges Appaix
XYZ ou comment parvenir à ses fins
6 ET 7.02 | Théâtre de la cité internationale
LE 6.02 à 20h30 / LE 7.02 à 19h30
Daniel Linehan
sspeciess première en France
8.02 | Micadanses 20h
Bernardo Montet
Blitz 4e édition - Carte blanche noire
Pratique
Micadanse
15, 16 et 20 rue Geoffroy-l’Asnier - 75004 Paris
Tél accueil : 01 42 74 46 00
Tél réservations : 01 72 38 83 77
www.micadanses.com
15, 16 et 20 rue Geoffroy-l’Asnier - 75004 Paris
Tél accueil : 01 42 74 46 00
Tél réservations : 01 72 38 83 77
www.micadanses.com