Rampe d’accès à Qal‘at al-Rahiyya, vue vers le nord- ouest. © M.-O. Rousset mission Marges arides
Ces travaux, menés par des chercheurs du laboratoire Archéorient – environnements et sociétés de l’Orient ancien (CNRS - Université Lumière Lyon 2) et de la Direction générale des antiquités et musées de Syrie, sont publiés dans la revue Paléorient le 19 décembre 2017.
La région prospectée par la mission franco-syrienne des « Marges arides de Syrie du Nord » se situe à l’est de Hama et s’étend sur environ 7 000 km2. Placée à la lisière des régions sédentaires très peuplées du Croissant fertile à l’ouest, et de la steppe aride, domaine des nomades, à l’est, elle n’a pas été exploitée de manière constante par les habitants. L’équipe pluridisciplinaire de la mission géoarchéologique y a découvert des sites particulièrement bien conservés, dont un réseau fortifié de surveillance du territoire datant du deuxième millénaire (-2000 à -1 550). C'est la première fois qu’un système fortifié d'une telle ampleur est mis en évidence sur le terrain.
Cette structure d’une étendue exceptionnelle est composée d’un ensemble de forteresses, de fortins, de tours et d’enclos, longeant le relief qui domine la steppe de Syrie centrale et protégeant les agglomérations et leurs territoires. D’après le travail des chercheurs, ces forteresses étaient composées de gros blocs de basalte non taillés et constituées de murs de plusieurs mètres de largeur et de hauteur. De plus, chaque site fortifié était implanté pour permettre un contact visuel avec d'autres. L’organisation spatiale de ce réseau dépend ainsi de la capacité de communication par signaux lumineux (ou de fumée) afin de transmettre rapidement des informations vers les grands centres du pouvoir. Ce réseau régional aurait eu pour vocation la défense du territoire, la surveillance et la protection des axes de circulation et surtout la protection des terres les plus attractives.
Ces résultats complètent les observations de terrain effectuées en amont et qui avaient déjà permis la datation des sites à partir de céramiques collectées sur place. L’accès à des observations aériennes et satellites, de 1960 à nos jours, a permis de restituer le réseau bien au-delà des limites de la zone prospectée. Il a ainsi été repéré sur une distance nord-sud d'environ 150 km.
La région prospectée par la mission franco-syrienne des « Marges arides de Syrie du Nord » se situe à l’est de Hama et s’étend sur environ 7 000 km2. Placée à la lisière des régions sédentaires très peuplées du Croissant fertile à l’ouest, et de la steppe aride, domaine des nomades, à l’est, elle n’a pas été exploitée de manière constante par les habitants. L’équipe pluridisciplinaire de la mission géoarchéologique y a découvert des sites particulièrement bien conservés, dont un réseau fortifié de surveillance du territoire datant du deuxième millénaire (-2000 à -1 550). C'est la première fois qu’un système fortifié d'une telle ampleur est mis en évidence sur le terrain.
Cette structure d’une étendue exceptionnelle est composée d’un ensemble de forteresses, de fortins, de tours et d’enclos, longeant le relief qui domine la steppe de Syrie centrale et protégeant les agglomérations et leurs territoires. D’après le travail des chercheurs, ces forteresses étaient composées de gros blocs de basalte non taillés et constituées de murs de plusieurs mètres de largeur et de hauteur. De plus, chaque site fortifié était implanté pour permettre un contact visuel avec d'autres. L’organisation spatiale de ce réseau dépend ainsi de la capacité de communication par signaux lumineux (ou de fumée) afin de transmettre rapidement des informations vers les grands centres du pouvoir. Ce réseau régional aurait eu pour vocation la défense du territoire, la surveillance et la protection des axes de circulation et surtout la protection des terres les plus attractives.
Ces résultats complètent les observations de terrain effectuées en amont et qui avaient déjà permis la datation des sites à partir de céramiques collectées sur place. L’accès à des observations aériennes et satellites, de 1960 à nos jours, a permis de restituer le réseau bien au-delà des limites de la zone prospectée. Il a ainsi été repéré sur une distance nord-sud d'environ 150 km.