Eugène Delacroix, Autoportrait, vers 1837 Musée du Louvre, Paris © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre)/Jean-Gilles Berizzi
Peu d’artistes ont eu une influence aussi forte et aussi durable qu’Eugène Delacroix. Il fut le peintre français le plus célèbre et le plus controversé de la première moitié du XIXe siècle, et l’un des premiers Modernes. Chaque nouvelle œuvre qu’il exposait était étudiée à la loupe par des contemporains conquis, parmi lesquels figuraient Courbet, Chassériau, et le poète et critique d’art Charles Baudelaire. Après sa mort en 1863, des générations entières d’artistes en quête de nouvelles voies dans leur art se tournèrent vers lui. Bien que révéré par des peintres tels Manet, Cézanne, Renoir, Van Gogh et Matisse qui voyaient en lui un pionnier, son nom, à l’inverse, ne jouit pas aujourd’hui de la même notoriété.
Cette exposition est donc l’occasion pour le public de découvrir ou de redécouvrir cet artiste révolutionnaire. Elle réunira plus de 60 œuvres provenant de 30 grandes collections publiques et privées internationales dont le Musée du Louvre, le Musée d’Orsay et le Petit Palais (Paris) ; le J. Paul Getty Museum (Los Angeles) ; le Metropolitan Museum of Art (New York) ; la National Gallery of Art (Washington) ; et le Musée Van Gogh (Amsterdam).
Plus d’un tiers des tableaux exposés sont de Delacroix et retracent son œuvre à travers notamment des monuments tels que son Autoportrait, vers 1837 (Musée du Louvre, Paris) ; Les Convulsionnaires de Tanger, 1838 (Minneapolis Institute of Art) ; La Mort de Sardanapale, 1846 (Philadelphia Museum of Art) ; Baigneurs Femmes turques, 1854 (Wadsworth Atheneum Museum of Art, Hartford, Connecticut) et la féroce Chasse aux lions de 1861 (Art Institute of Chicago).
La moitié de l’accrochage comprend des toiles réalisées par des artistes des générations suivantes que l’œuvre magistrale de Delacroix influença également profondément. Ainsi, l’art de Chassériau n’aurait pu exister sans l’exemple de son aîné. Parmi les chefs-d’œuvre exposés, on compte une œuvre rarement montrée de Bazille, La Toilette ; Piéta (d’après Delacroix) (Van Gogh Museum, Amsterdam) et Oliviers (Minneapolis Institute of Art) de Van Gogh ; La Bataille de l’Amour (National Gallery of Art, Washington) et L’Apothéose de Delacroix (Musée d’Orsay, Paris) de Cézanne, ainsi que l’Étude pour « Luxe, calme et volupté » (Museum of Modern Art, New York) de Matisse. L’exposition s’achève sur l’Étude pour « Improvisation V », 1910 (Minneapolis Institute of Art) de Kandinsky, suggérant ainsi une lignée directe allant du maître romantique jusqu’aux origines de l’abstraction.
L’artiste complexe et rebelle décrit par Baudelaire comme « un poète en peinture » était l’incarnation même de l’artiste bohème mu par sa vision personnelle et ne craignant pas l’opposition officielle. On attribue à Delacroix d’avoir affranchi la couleur et la technique des règles et pratiques traditionnelles, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux styles picturaux. Sa touche vigoureuse et expressive, son étude de l’effet optique de la couleur, ses compositions audacieuses et ses sujets exotiques inspirèrent les impressionnistes, les postimpressionnistes, les symbolistes et les fauves et les invitèrent à repousser les limites de leur propre créativité. Tous ces admirateurs virent dans l’effervescence novatrice de la couleur de Delacroix et sa représentation vivace des émotions humaines, une incitation à briser les règles et à oser innover et expérimenter avec leur propre travail. « Delacroix était passionnément amoureux de la passion, mais froidement déterminé à exprimer la passion aussi clairement que possible » (Baudelaire). Dans son journal, Delacroix confie « Je n’aime pas la peinture raisonnable ».
Cette exposition est donc l’occasion pour le public de découvrir ou de redécouvrir cet artiste révolutionnaire. Elle réunira plus de 60 œuvres provenant de 30 grandes collections publiques et privées internationales dont le Musée du Louvre, le Musée d’Orsay et le Petit Palais (Paris) ; le J. Paul Getty Museum (Los Angeles) ; le Metropolitan Museum of Art (New York) ; la National Gallery of Art (Washington) ; et le Musée Van Gogh (Amsterdam).
Plus d’un tiers des tableaux exposés sont de Delacroix et retracent son œuvre à travers notamment des monuments tels que son Autoportrait, vers 1837 (Musée du Louvre, Paris) ; Les Convulsionnaires de Tanger, 1838 (Minneapolis Institute of Art) ; La Mort de Sardanapale, 1846 (Philadelphia Museum of Art) ; Baigneurs Femmes turques, 1854 (Wadsworth Atheneum Museum of Art, Hartford, Connecticut) et la féroce Chasse aux lions de 1861 (Art Institute of Chicago).
La moitié de l’accrochage comprend des toiles réalisées par des artistes des générations suivantes que l’œuvre magistrale de Delacroix influença également profondément. Ainsi, l’art de Chassériau n’aurait pu exister sans l’exemple de son aîné. Parmi les chefs-d’œuvre exposés, on compte une œuvre rarement montrée de Bazille, La Toilette ; Piéta (d’après Delacroix) (Van Gogh Museum, Amsterdam) et Oliviers (Minneapolis Institute of Art) de Van Gogh ; La Bataille de l’Amour (National Gallery of Art, Washington) et L’Apothéose de Delacroix (Musée d’Orsay, Paris) de Cézanne, ainsi que l’Étude pour « Luxe, calme et volupté » (Museum of Modern Art, New York) de Matisse. L’exposition s’achève sur l’Étude pour « Improvisation V », 1910 (Minneapolis Institute of Art) de Kandinsky, suggérant ainsi une lignée directe allant du maître romantique jusqu’aux origines de l’abstraction.
L’artiste complexe et rebelle décrit par Baudelaire comme « un poète en peinture » était l’incarnation même de l’artiste bohème mu par sa vision personnelle et ne craignant pas l’opposition officielle. On attribue à Delacroix d’avoir affranchi la couleur et la technique des règles et pratiques traditionnelles, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux styles picturaux. Sa touche vigoureuse et expressive, son étude de l’effet optique de la couleur, ses compositions audacieuses et ses sujets exotiques inspirèrent les impressionnistes, les postimpressionnistes, les symbolistes et les fauves et les invitèrent à repousser les limites de leur propre créativité. Tous ces admirateurs virent dans l’effervescence novatrice de la couleur de Delacroix et sa représentation vivace des émotions humaines, une incitation à briser les règles et à oser innover et expérimenter avec leur propre travail. « Delacroix était passionnément amoureux de la passion, mais froidement déterminé à exprimer la passion aussi clairement que possible » (Baudelaire). Dans son journal, Delacroix confie « Je n’aime pas la peinture raisonnable ».
Pratique
The National Gallery
Trafalgar Square
London WC2N 5DN
17 février – 22 mai 2016
Aile Sainsbury
Entrée payante
Trafalgar Square
London WC2N 5DN
17 février – 22 mai 2016
Aile Sainsbury
Entrée payante