Die Zauberflöte (La Flûte enchantée), de Mozart, Opéra de Marseille, les 6, 8, 10, 12, 14 et 16 juin 2012

La Flûte enchantée fut créée le 30 septembre 1791, deux mois avant la mort de Mozart. Suite à la proposition d’Emmanuel Schikaneder de créer un opéra en allemand, Mozart se met au travail en mars 1791. Le sujet de l’opéra, emprunté aux Contes orientaux de Wieland, n’était pas en soi très original. Schikaneder, franc-maçon comme Mozart, entreprend de remanier le texte en y introduisant rites, idéaux et symboles d’inspiration maçonnique.


Mais la véritable magie de l’œuvre revient essentiellement à la qualité de la musique qui va jusqu’à utiliser, avec la science et le bonheur que l’on sait, chorals protestants et chansons populaires.
Après les succès mitigés des Noces de Figaro et de Don Giovanni, les demi-échecs de Cosí fan tutte et de La Clémence de Titus, sa situation matérielle désastreuse et la désaffection progressive du public, Mozart ne s’attendait certainement pas au succès unanime et foudroyant de la création de l’opéra. Sa musique géniale, la trame fantastique de la pièce ainsi que l’enthousiasme des chanteurs touchèrent pourtant immédiatement le public qui reconnaissait (mais trop tard) enfin le génie de Mozart. Aussitôt, le compositeur malade reçut un flot de commandes mais il devait mourir quelques mois plus tard, terrassé par la maladie bien qu’il pût diriger la première du 30 septembre 1791. La Flûte enchantée garda le sommet de l’affiche pendant plusieurs mois d’affilée.
La Flûte Enchantée © Marc Ginot

Direction musicale : Kenneth Montgomery
Mise en scène, décors et costumes : Jean-Paul Scarpitta
Assistant : Jean-Yves Courrègelongue
Lumières : Anne-Claire Simar d'après les lumières de Urs Schönebaum

Distribution :
Pamina Sandrine PIAU
La Reine de la Nuit Burcu UYAR
Papagena Yété QUEIROZ
Tamino Sébastien DROY
Papageno Henk NEVEN
Sarastro Wojtek SMILEK
Monostatos Raphaël BRÉMARD
1ère Dame Eduarda MELO
2ème Dame Blandine STASKIEWICZ
3ème Dame Lucie ROCHE
Sprecher, 1er Prêtre et 2ème homme d'armes Patrick BOLLEIRE

Enfants de la Chorale Anguélos de l'école Chevreul : Margaux CAPO, Anaïs CHOSSEGROS, Manon CHOSSEGROS, Blandine LECUIT, Maimouna NDOYE, Claire-Emmanuelle VERNET
Récitants : Matthias DANNREUTHER, Benjamin DUC
Le Paon, La Licorne : Nuno ROQUE
Marionnettiste : Olivier HAGENLOCH

Analyse :

Acte 1

Poursuivi par un serpent monstrueux, le prince Tamino appelle désespérément à l’aide avant de perdre connaissance. Trois Dames au service de la Reine de la nuit, armées d’un javelot, tuent le reptile et s’extasient devant la beauté du jeune homme évanoui. Revenu à lui, Tamino voit apparaître Papageno, l’oiseleur. Ce dernier apprend au prince qu’il se trouve dans le royaume de la Reine de la nuit, qu’il pourvoit en volatiles contre de la nourriture que lui apporte ses Dames. S’étant vanté d’avoir tiré le serpent, il est puni de son mensonge par les Dames, qui réapparaissent et lui ferment la bouche avec un cadenas. Les trois Dames donnent ensuite à Tamino un portrait de Pamina, fille de la Reine de la Nuit, dont le prince s’éprend aussitôt. La Reine de la Nuit apparaît, raconte le rapt, par le cruel Sarastro, de sa fille, et promet la main de celle-ci à Tamino s’il parvient à la libérer. Papageno ayant pris l’engagement de ne plus mentir, les Dames lui enlèvent le cadenas. Elles remettent aussi une flûte enchantée à Tamino et un jeu de clochettes magiques à Papageno, pour les protéger. Trois garçons mèneront les deux hommes au château de Sarastro.

Dans le château de Sarastro, Pamina est gardée par le Moine Monostatos qui la poursuit de ses assiduités. Enchaînée sur ordre de Monostatos, la jeune femme s’évanouit. Papageno arrive sur ces entrefaites et tombe sur le Maure. Effrayé par leur apparence réciproque, Papageno et Monostatos s’enfuient. Revenant sur ses pas, Papageno reconnaît Pamina, qui a repris connaissance, et lui annonce sa proche délivrance par un beau prince. Pamina est heureuse mais s’apitoie sur le sort de Papageno qui n’a pas encore trouvé d’épouse.
Pendant ce temps, les trois garçons guident Tamino vers les temples sacrés de la Nature, de la Raison et de la Sagesse. Après s’être vu refuser l’entrée des deux premiers temples, Tamino est accueilli, à l’entée du troisième, par un prêtre (l’orateur), qui lui apprend que Sarastro gouverne dans le temple de la Sagesse et qu’il n’est ni un monstre, ni un tyran. Les prêtres annoncent aussi que Pamina est vivante. Tout joyeux, Tamino joue de sa flûte, enchantant des animaux sauvages. Le pipeau de Papageno lui répond. Pamina et Papageno surgissent, poursuivis et rejoints par Monostatos et ses esclaves. Papageno utilise alors son jeu de clochettes, et, aussitôt, le Maure et ses hommes s’éloignent en dansant et en chantant. Sarastro fait une entrée solennelle, avec sa suite. S’agenouillant devant lui, Pamina avoue qu’elle a tenté de s’enfuir mais qu’elle y a été contrainte par le harcèlement de Monostatos. Sarastro explique à Pamina que sa mère constitue un danger pour son bonheur. Triomphant, Monostatos amène Tamino, qu’il vient de capturer, devant Sarastro. Pamina et Tamino font connaissance et s’aiment instantanément, à la grande fureur de Monostatos. Après avoir fait donner des coups de bâton à ce dernier pour son comportement à l’égard de Pamina, Sarastro ordonne de conduire Tamino et Papageno, la tête voilée, dans le temple des épreuves.


Acte 2

Sarastro expose aux prêtres rassemblés son intention d’accueillir Tamino parmi eux, après l’avoir soumis aux épreuves initiatiques. La vertu de Tamino sera récompensée par la main de Pamina. Sarastro invoque Isis et Osiris, leur demandant d’accorder la sagesse au nouveau couple.
Tamino et Papageno sont introduits par des prêtres dans le temple, Papageno accepte d’y subir, lui aussi, les épreuves initiatiques dans la perspective d’obtenir, en cas de succès, une jolie Papagena pour compagne.

La première épreuve imposée à Tamino et à Papageno est celle du silence. Les trois Dames de la nuit paraissent et essaient de faire parler les deux jeunes gens en leur annonçant leur mort prochaine. Tamino éprouve toutes les peines du monde à faire taire son compagnon. Les trois Dames disparaissent. Les prêtres reviennent, félicitent Tamino de son premier succès, puis le conduisent, ainsi que Papageno, vers l’épreuve suivante.
Pamina est endormie. Monostatos s’approche d’elle et essaie de l’embrasser. Devant l’arrivée de la Reine de la Nuit, le Maure se dissimule et observe la scène. La Reine remet à sa fille un poignard avec lequel elle doit tuer Sarastro, puis disparaît. Monostatos sort de sa cachette, s’empare du poignard et exerce un odieux chantage sur Pamina lui promettant la vie sauve si elle se donne à lui. Sarastro arrive, sauve Pamina et chasse Monostatos. A Pamina qui l’implore d’épargner sa mère, Sarastro répond que son royaume ne connaît pas la vengeance.

Des prêtres introduisent Tamino et Papageno dans une salle où ils doivent toujours observer le silence. Papagena, déguisée en petite vieille très laide, s’approche de Papageno et prétend être sa bien aimée. Un coup de tonnerre la chasse au moment où elle est sur le point de révéler sa véritable identité.
Les trois garçons reparaissent, apportant de la nourriture, des boissons, mais aussi la flûte enchantée et le jeu de clochettes magiques, puis se retirent. Tandis que Papageno fait honneur à la collation, Tamino joue de la flûte, ce qui attire Pamina. La jeune fille questionne son amoureux mais celui-ci, tenu au silence, ne répond pas. Bouleversée et pensant que Tamino ne l’aime plus, Pamina se retire.

Les prêtres saluent le comportement de Tamino, qui sera bientôt digne d’eux, et Sarastro loue sa persévérance. Pamina est introduite et Sarastro lui ordonne de dire adieu à Tamino qui doit affronter une nouvelle épreuve.
Un prêtre (l’officiant) apprend à Papageno, qui se trouve prisonnier dans une salle, qu’il ne connaîtra jamais l’initiation. Après avoir obtenu, à sa demande, un verre de vin, Papageno exprime son vœu de posséder une petite femme. La vieille femme revient et propose à Papageno de lui rendre la liberté s’il promet de l’épouser et de lui être éternellement fidèle. A la perspective de rester seul, condamné au pain et à l’eau, Papageno accepte le marché et s’engage à être fidèle. La petite vieille se transforme alors en une jeune et ravissante Papagena. Mais l’officiant reparaît pour séparer le couple, Papageno n’étant pas encore digne de Papagena.

Désespérée par l’apparente indifférence de Tamino, Pamina veut mettre fin à ses jours grâce au poignard remis par sa mère. Les trois garçons retiennent son bras en lui disant que Tamino l’aime toujours et acceptent de la conduire auprès de lui.

Introduit par deux hommes d’armes, Tamino s’apprête à affronter la dernière épreuve, celle du feu et de l’eau. Il est rejoint par Pamina désireuse de partager cette épreuve avec lui. Grâce à la flûte enchantée, dont joue Tamino, le couple franchit sans encombre, les obstacles du feu et de l’eau. Les prêtres saluent par des cris victorieux l’initiation réussie de Tamino et de Pamina.

Désespéré de la perte de Papagena, Papageno se prépare à se pendre. Les trois garçons interviennent et lui conseillent d’utiliser son jeu de clochettes magiques, ce que fait l’oiseleur. Papageno apparaît aussitôt. Les deux amoureux envisagent de créer une famille riche de nombreux petits Papageno et de nombreuses petites Papagena.

Après avoir été chassé par Sarastro, Monostatos s’est rallié à la Reine de la Nuit qui lui a promis sa fille en échange de son aide. Accompagné de la Reine de la Nuit et de ses trois Dames, Monostatos pénètre dans le royaume de Sarastro. Mais le tonnerre et les éclairs les rejettent dans la nuit éternelle.

Dans le temple du soleil, en présence de tous les prêtres et des trois garçons, Sarastro glorifie les initiés, Tamino et Pamina. « La force a triomphé et, en récompense, couronne la beauté et la sagesse pour l’éternité ».

Pratique

PRIX DES PLACES de 11 à 75 €
LOCATION
- À l’Opéra, du mardi au samedi de 10h à 17h30
- Fnac
- Par téléphone : 04 91 55 11 10 du mardi au samedi de 10h à 17h30
- Internet : http://opera.marseille.fr

RENSEIGNEMENTS + RÉSERVATIONS
04 91 55 11 10
du mardi au samedi de 10h à 17h30

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 11 Mai 2012 à 17:01 | Lu 1679 fois
Pierre Aimar
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