Il est vrai que la jalousie est un vilain défaut ! Ce fut un leit motiv de notre enfance à tous, mais lorsque le mal est là il est incurable.
Que nous inspire ce drame ? Nous dirions une pitié pour ce pauvre et malheureux Otello triomphant, vainqueur et amoureux de sa belle Desdemone.
Quand la maladie s'installe, le combattant ne lui offre aucune résistance et il meurt en entraînant ceux qu'il aime avec lui.
Le grand manipulateur, ingénieux, vil comme il se décrit lui-même, Iago, perfide à souhait, le Iznogoud du Palais qui de toute manière arrive à ses fins.
Pour quel but ? Seulement nuire pour son plaisir.
Pardon Maestro, votre très belle œuvre ne devrait-elle pas s'appeler « Iago le Terrible » ?
Et la belle Desdemone, outragée, baffouée, jetée à terre, mais toujours amoureuse de son époux qui ne veut rien entendre, rien comprendre de la manipulation de son enseigne...
Voilà trois protagonistes réunis, mais que deux amoureux, où est le troisième ?
Cassio, le joli cœur, le dandy de l'époque veut conquérir mais ne veut pas subir de désapointement, « petit joueur »...
Comment réunir ce beau monde sur un plateau ? Certainement du génie et quelques ingrédients que nous a confié le Maître des Lieux, mais top secret !
Dans sa musique, Verdi a conservé à ses héros, leur complexité et leur humanité shakespearienne.
Cela pose, non seulement au chef d'orchestre et aux solistes, mais également et obligatoirement au metteur en scène des problèmes souvent terriblement difficiles à résoudre.
Pour y arriver il faut conserver un équilibre parfait entre l'expression théâtrale et l'expression musicale du drame.
Dans un opéra, la deuxième est naturellement plus aisée à y arriver, le solistes dramatiquement doués trouvant leur première expression dans leur organe vocal.
Le spectacle présenté lors de cette soirée de gala a attiré la foule des grands soirs et laisse une impression de sérieux travail collectif.
Une mise en scène d'Allex Aguilera avec un décor unique agrémenté d'effets spéciaux (Bruno de Lavenère), de technologie moderne, surtout au premier acte.
Les costumes de Françoise Raybaud nous transportent aisément dans l'époque et le sujet, comme sortis d'un musée.
Le chœur admirablement dirigé par Stefano Viscanti est à couper le souffle, la sonorité intense, le legato, tout cela nous impose la dignité et la joie de les entendre.
Vocalement le plateau est plein de superbes ressources.
Desdemona (Maria Agresta) se promène sur cette partition, elle peut tout chanter et domine sans peine le concertato du troisième acte. Dans la Chanson du Saule et l'Ave Maria, l'émotion est profonde.
Otello (Gregory Kunde)... Il y a longtemps que nous attendions un ténor aussi complet, transfiguré par cette longue tragédie. Le timbre de voix est superlatif et rappelle à bien des moments un très célèbre prédécesseur.
Iago (George Petean)... la surprise du plateau ! Malgré ce rôle très ingrat, la voix adopte toutes les nuances de son comportement psychologique. Un accessit particulier et appuyé pour cet excellent baryton.
Cassio (Ioan Hotea)... bien installé dans le rôle, fort bien en place.
Emilia, Roderigo, Lodovico, Montano tous dans l'union des grands solistes.
Dans la fosse, Daniele Callegari, fouette et cravache sa phalange et avec le choeur, une fois de plus... VIVA VERDI !
Gérard-G. Léopold di Offite
Que nous inspire ce drame ? Nous dirions une pitié pour ce pauvre et malheureux Otello triomphant, vainqueur et amoureux de sa belle Desdemone.
Quand la maladie s'installe, le combattant ne lui offre aucune résistance et il meurt en entraînant ceux qu'il aime avec lui.
Le grand manipulateur, ingénieux, vil comme il se décrit lui-même, Iago, perfide à souhait, le Iznogoud du Palais qui de toute manière arrive à ses fins.
Pour quel but ? Seulement nuire pour son plaisir.
Pardon Maestro, votre très belle œuvre ne devrait-elle pas s'appeler « Iago le Terrible » ?
Et la belle Desdemone, outragée, baffouée, jetée à terre, mais toujours amoureuse de son époux qui ne veut rien entendre, rien comprendre de la manipulation de son enseigne...
Voilà trois protagonistes réunis, mais que deux amoureux, où est le troisième ?
Cassio, le joli cœur, le dandy de l'époque veut conquérir mais ne veut pas subir de désapointement, « petit joueur »...
Comment réunir ce beau monde sur un plateau ? Certainement du génie et quelques ingrédients que nous a confié le Maître des Lieux, mais top secret !
Dans sa musique, Verdi a conservé à ses héros, leur complexité et leur humanité shakespearienne.
Cela pose, non seulement au chef d'orchestre et aux solistes, mais également et obligatoirement au metteur en scène des problèmes souvent terriblement difficiles à résoudre.
Pour y arriver il faut conserver un équilibre parfait entre l'expression théâtrale et l'expression musicale du drame.
Dans un opéra, la deuxième est naturellement plus aisée à y arriver, le solistes dramatiquement doués trouvant leur première expression dans leur organe vocal.
Le spectacle présenté lors de cette soirée de gala a attiré la foule des grands soirs et laisse une impression de sérieux travail collectif.
Une mise en scène d'Allex Aguilera avec un décor unique agrémenté d'effets spéciaux (Bruno de Lavenère), de technologie moderne, surtout au premier acte.
Les costumes de Françoise Raybaud nous transportent aisément dans l'époque et le sujet, comme sortis d'un musée.
Le chœur admirablement dirigé par Stefano Viscanti est à couper le souffle, la sonorité intense, le legato, tout cela nous impose la dignité et la joie de les entendre.
Vocalement le plateau est plein de superbes ressources.
Desdemona (Maria Agresta) se promène sur cette partition, elle peut tout chanter et domine sans peine le concertato du troisième acte. Dans la Chanson du Saule et l'Ave Maria, l'émotion est profonde.
Otello (Gregory Kunde)... Il y a longtemps que nous attendions un ténor aussi complet, transfiguré par cette longue tragédie. Le timbre de voix est superlatif et rappelle à bien des moments un très célèbre prédécesseur.
Iago (George Petean)... la surprise du plateau ! Malgré ce rôle très ingrat, la voix adopte toutes les nuances de son comportement psychologique. Un accessit particulier et appuyé pour cet excellent baryton.
Cassio (Ioan Hotea)... bien installé dans le rôle, fort bien en place.
Emilia, Roderigo, Lodovico, Montano tous dans l'union des grands solistes.
Dans la fosse, Daniele Callegari, fouette et cravache sa phalange et avec le choeur, une fois de plus... VIVA VERDI !
Gérard-G. Léopold di Offite