Alexandre Louyrette:
Le terme « écologie », très en vogue, est utilisé souvent comme synonyme de nature. Celle ci est alors
imaginée comme un cadre de vie idéalisé et mythique et non comme un ensemble complexe de systèmes
en relations réciproque. La complexité des relations entre systèmes naturels se croise avec des
intérêts économiques et des superstructures idéologiques.
La nature est aussi bien une question sociale qu’environnementale. Le pouvoir de décision et de
contrôle sur la nature, sa sauvegarde, sa propriété, sa gestion, ses croyances, ses symboles, les pratiques sociales, les modes de vie : tout est influencé, façonné, pensé par la société.
Les ressources naturelles (la pluie, l’eau des fleuves et des lacs, les arbres, les graines,...) sont des
biens communs, un patrimoine de l’humanité. Mais actuellement elles sont traitées principalement
comme une ressource/marchandise, un bien économique marchand que l'on peut s’approprier, acheter,
vendre. Ce régime d’exploitation des ressources naturelles, engendre aujourd’hui des pénuries alimentaires, des migrations, etc... et entretien la pollution et la raréfaction de ces ressources même.
Reconsidérer le pouvoir de décision en matière de propriété, d’accès et d’usage de la nature est fondamental car comme le montre le travail d'Alexandre Louyrette, la nature est en étroite relation avec les
forme de vie et la culture. Elle doit donc devenir une affaire de citoyenneté et de démocratie.
Ce travail artistique investit les dispositifs techniques de la civilisation contemporaine et explore les système de correspondances entre pouvoir, savoir et nature.
L’idée centrale que l'artiste développe à travers ce nouveau projet s’appuie sur l’étude des techniques
comptables (collecte de données, appareil de mesure, statistiques, projections, calcul des probabilités,
etc,…) comme instrument de pouvoir social et comme moyen pour décréter les rapports entre l’homme
et la nature.
La démarche s’articulera autour de quatre axes de recherche; chaque axe se situant à un niveau d’une
échelle qui va de la biologie au social:
Axe 1: Bio-Chimie / Génome
Axe 2: Physique / Ecosystème
Axe 3: Matière / Produit
Axe 4: Usages / Forme de vie
Aujourd'hui nous pouvons voyager assez facilement d'un point à l'autre de la planète. Les marchandises
aussi. De même les communications sont devenues très rapides. Notre perception de l'espace et des
distances reste toutefois traditionnelle. Nos échelles, nos perceptions des quantités, ne nous permettent
pas d'estimer clairement les proportions des actuelles transformations. Le Modulor de Le Corbusier était
cohérent avec l'espace privé de la maison, l'espace local de la rue ou l'espace mystique de la lumière;
rien à voir avec la déforestation, les changements climatiques ou la masse des produits dérivés traités
en bourse.
Désormais nous sommes confrontés à une puissante science des quantités et nous voyons se multiplier
le nombre des laboratoires spécialisés monopolisant des data à usage confidentiel.
Les installations d'Alexandre Louyrette nous conduisent dans ces espaces hors échelles, étranges
peut-être, mais rigoureusement pensés.
Mais pour Alexandre Louyrette, le problème ne demeure pas dans la technique, ou dans le choix des
unités de mesure, ou même dans la recherche et la mise en forme des informations. La rigueure logique,
la clarté méthodologique ne sont pas par essence anti-humain. Sans technique, il n'y a ni musique ni
lunettes pour lire; sans technique nous mangerions du pain cru et nous dormirions par terre.
Maintenant, repenser la nature et la technique ne peut pas escamoter une réflexion sur nos formes de
vie et sur l'organisation des pouvoirs dans nos sociétés. Le travail de Alexandre Louyrette développe ce
postulat tant conceptuellement que formellement. Ses oeuvres sont le fruit de procédures artisanales et
associent des matières naturelles (branches d'arbres, or, mercure, papier, verre, eau, etc...) à des data
statistiques, comptables, géopolitiques, chimiques, sociologiques,...
Une interconnexion spatio-temporelle et une pluralité d'échelles nous transportent dans une nouvelle
dimension matérielle et intellectuelle.
C'est notre futur.
Contact Alexandre Louyrette: Tel:+33 (0)6 61 61 07 72 /
www.alexandre-louyrette.com
alexandre.louyrette@gmail.com
Alexandre Louyrette est né en 1979.
En 2005, il obtient son diplôme des Beaux Arts de Paris avec les Félicitations du jury.
En 2006, il reçoit le prix de la fondation Joseph Ebstein.
En 2008, il présentait sa 1ère exposition personnelle au sein de la galerie Frédéric Lacroix. ".-..
imaginée comme un cadre de vie idéalisé et mythique et non comme un ensemble complexe de systèmes
en relations réciproque. La complexité des relations entre systèmes naturels se croise avec des
intérêts économiques et des superstructures idéologiques.
La nature est aussi bien une question sociale qu’environnementale. Le pouvoir de décision et de
contrôle sur la nature, sa sauvegarde, sa propriété, sa gestion, ses croyances, ses symboles, les pratiques sociales, les modes de vie : tout est influencé, façonné, pensé par la société.
Les ressources naturelles (la pluie, l’eau des fleuves et des lacs, les arbres, les graines,...) sont des
biens communs, un patrimoine de l’humanité. Mais actuellement elles sont traitées principalement
comme une ressource/marchandise, un bien économique marchand que l'on peut s’approprier, acheter,
vendre. Ce régime d’exploitation des ressources naturelles, engendre aujourd’hui des pénuries alimentaires, des migrations, etc... et entretien la pollution et la raréfaction de ces ressources même.
Reconsidérer le pouvoir de décision en matière de propriété, d’accès et d’usage de la nature est fondamental car comme le montre le travail d'Alexandre Louyrette, la nature est en étroite relation avec les
forme de vie et la culture. Elle doit donc devenir une affaire de citoyenneté et de démocratie.
Ce travail artistique investit les dispositifs techniques de la civilisation contemporaine et explore les système de correspondances entre pouvoir, savoir et nature.
L’idée centrale que l'artiste développe à travers ce nouveau projet s’appuie sur l’étude des techniques
comptables (collecte de données, appareil de mesure, statistiques, projections, calcul des probabilités,
etc,…) comme instrument de pouvoir social et comme moyen pour décréter les rapports entre l’homme
et la nature.
La démarche s’articulera autour de quatre axes de recherche; chaque axe se situant à un niveau d’une
échelle qui va de la biologie au social:
Axe 1: Bio-Chimie / Génome
Axe 2: Physique / Ecosystème
Axe 3: Matière / Produit
Axe 4: Usages / Forme de vie
Aujourd'hui nous pouvons voyager assez facilement d'un point à l'autre de la planète. Les marchandises
aussi. De même les communications sont devenues très rapides. Notre perception de l'espace et des
distances reste toutefois traditionnelle. Nos échelles, nos perceptions des quantités, ne nous permettent
pas d'estimer clairement les proportions des actuelles transformations. Le Modulor de Le Corbusier était
cohérent avec l'espace privé de la maison, l'espace local de la rue ou l'espace mystique de la lumière;
rien à voir avec la déforestation, les changements climatiques ou la masse des produits dérivés traités
en bourse.
Désormais nous sommes confrontés à une puissante science des quantités et nous voyons se multiplier
le nombre des laboratoires spécialisés monopolisant des data à usage confidentiel.
Les installations d'Alexandre Louyrette nous conduisent dans ces espaces hors échelles, étranges
peut-être, mais rigoureusement pensés.
Mais pour Alexandre Louyrette, le problème ne demeure pas dans la technique, ou dans le choix des
unités de mesure, ou même dans la recherche et la mise en forme des informations. La rigueure logique,
la clarté méthodologique ne sont pas par essence anti-humain. Sans technique, il n'y a ni musique ni
lunettes pour lire; sans technique nous mangerions du pain cru et nous dormirions par terre.
Maintenant, repenser la nature et la technique ne peut pas escamoter une réflexion sur nos formes de
vie et sur l'organisation des pouvoirs dans nos sociétés. Le travail de Alexandre Louyrette développe ce
postulat tant conceptuellement que formellement. Ses oeuvres sont le fruit de procédures artisanales et
associent des matières naturelles (branches d'arbres, or, mercure, papier, verre, eau, etc...) à des data
statistiques, comptables, géopolitiques, chimiques, sociologiques,...
Une interconnexion spatio-temporelle et une pluralité d'échelles nous transportent dans une nouvelle
dimension matérielle et intellectuelle.
C'est notre futur.
Contact Alexandre Louyrette: Tel:+33 (0)6 61 61 07 72 /
www.alexandre-louyrette.com
alexandre.louyrette@gmail.com
Alexandre Louyrette est né en 1979.
En 2005, il obtient son diplôme des Beaux Arts de Paris avec les Félicitations du jury.
En 2006, il reçoit le prix de la fondation Joseph Ebstein.
En 2008, il présentait sa 1ère exposition personnelle au sein de la galerie Frédéric Lacroix. ".-..