Trajectoire brodée, 2014 Dispositif de cibles, plexiglas, laser, 50 x 120 cm
Arbre-cible
A l'atelier, Chantal Fontvieille entreprend la métamorphose de la cible. Elle creuse à la gouge des rondins de troncs d'arbre qui serviront à gaufrer les cibles. En creusant se découvre la vérité de l'arbre, sa vie en profondeur - tous les événements ou accidents qui ont marqué son parcours : coups de hache, sécheresses, croissance, maladies, rencontres...
Puis le gaufrage sous presse éprouve la matière de la cible, ajoute à celle-ci forme, relief et déchirures, souligne et accroît sa dimension vulnérable. Le gaufrage évoque le temps : temps de l'arbre, temps de la cible, notre propre temps de vie. Ce temps se fond dans l'espace.
Le support-cible devient un nouveau lieu où se superposent et se combinent toutes les strates de dégradation et de réparation de la matière, qui engagent le corps et le mental : impacts du tir, rouille du temps, gaufrage des cernes de vie de l'arbre. L'identité, l'individualisation de la cible sont le fruit de ces actions intentionnelles qui jouent avec les limites de la matière comme aussi du hasard. Parmi elles, l'eau, en mouvement (à l'image de notre époque), dissout l'encre de Chine, la couleur, cause l'apparition de la rouille, érode la cible.
Cible-racines
Vu depuis ses racines, l'arbre offre un tracé ouvert, singulier, résolument excentrique. Les cibles- racines mettent en œuvre et en scène autrement que par le gaufrage la relation entre l'arbre et la cible. Elles détournent du centre, mènent hors de la cible, hors cadre, hors territoire. La racine évoque la verticalité de l'arbre, son ancrage dans la terre en relation avec une cime qui tend, elle vers le ciel. Travailler sur des racines permet à Chantal Fontvieille d'approfondir une dimension présente dans tout son travail : la face cachée. La racine appartient au monde caché du sous-sol. Son organisation rhizomatique échappe à l'œil nu. Cette modalité donne autant à penser que l'arborescence. L'arbre-cible interroge la trajectoire résistante du vivant.
A l'atelier, Chantal Fontvieille entreprend la métamorphose de la cible. Elle creuse à la gouge des rondins de troncs d'arbre qui serviront à gaufrer les cibles. En creusant se découvre la vérité de l'arbre, sa vie en profondeur - tous les événements ou accidents qui ont marqué son parcours : coups de hache, sécheresses, croissance, maladies, rencontres...
Puis le gaufrage sous presse éprouve la matière de la cible, ajoute à celle-ci forme, relief et déchirures, souligne et accroît sa dimension vulnérable. Le gaufrage évoque le temps : temps de l'arbre, temps de la cible, notre propre temps de vie. Ce temps se fond dans l'espace.
Le support-cible devient un nouveau lieu où se superposent et se combinent toutes les strates de dégradation et de réparation de la matière, qui engagent le corps et le mental : impacts du tir, rouille du temps, gaufrage des cernes de vie de l'arbre. L'identité, l'individualisation de la cible sont le fruit de ces actions intentionnelles qui jouent avec les limites de la matière comme aussi du hasard. Parmi elles, l'eau, en mouvement (à l'image de notre époque), dissout l'encre de Chine, la couleur, cause l'apparition de la rouille, érode la cible.
Cible-racines
Vu depuis ses racines, l'arbre offre un tracé ouvert, singulier, résolument excentrique. Les cibles- racines mettent en œuvre et en scène autrement que par le gaufrage la relation entre l'arbre et la cible. Elles détournent du centre, mènent hors de la cible, hors cadre, hors territoire. La racine évoque la verticalité de l'arbre, son ancrage dans la terre en relation avec une cime qui tend, elle vers le ciel. Travailler sur des racines permet à Chantal Fontvieille d'approfondir une dimension présente dans tout son travail : la face cachée. La racine appartient au monde caché du sous-sol. Son organisation rhizomatique échappe à l'œil nu. Cette modalité donne autant à penser que l'arborescence. L'arbre-cible interroge la trajectoire résistante du vivant.