Chers amis de la musique,
Nous sommes heureux de vous retrouver pour une nouvelle édition du festival Piano au Musée Würth que nous dédions à la mémoire du passeur de mots qu’était Bernard Pivot. Dans son dernier livre, Les Mots de ma vie, il écrivait : « La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce »
Nos artistes invités à jouer le magnifique Steinway & Sons D de l’auditorium n’affirmeront pas le contraire. Alors que l’exposition actuelle du musée met en scène les interactions entre l’image et les mots, l’essentiel de la programmation associera les mots aux notes. Les mots seront déclamés lors du récital d’Aline Piboule et de Pascal Quignard. À l’occasion du centième anniversaire de la mort de Gabriel Fauré, la pianiste et l’auteur de Tous les matins du monde ont imaginé une conversation intime entre Marguerite Hasselmans, fille de Joseph Hasselmans, directeur du Conservatoire de Strasbourg, et le compositeur.
Les mots seront suggérés ou en filigrane à d’autres moments musicaux. La Sonate pour violon et piano de César Franck interprétée par Mi Sa Yang et Adam Laloum aura des essences proustiennes. Et que dire des pages de Frédéric Chopin si proches pour certaines de George Sand !
Nous sommes particulièrement heureux de convier Bruno Rigutto, l’un des plus grands pianistes français, élève de Samson François dont on fête en cette année 2024 le centième anniversaire de la naissance. Sa vision des Nocturnes de Chopin qu’il a remis sur le métier quarante ans après un premier enregistrement a suscité l’enthousiasme des critiques et, en particulier, de Stéphane Friédérich qui écrit : « L’auditeur se laisse emprisonner dans un flux inexorable, le regard abandonné dans un sous-bois inconnu, à la tombée du jour ».
Comme chaque année, nous convions des interprètes que nous aimons. Après avoir accueilli Adam Laloum en récital en 2022, il nous tenait à cœur de recevoir cet exceptionnel chambriste, accompagné de sa fidèle partenaire, Mi Sa Yang, dans un programme Mozart, Schumann, Franck et Stravinsky dont le Divertimento est inspiré du conte d’Andersen La Reine des neiges.
Ce conte a fait le bonheur des enfants qui se sont aussi enthousiasmé pour l’univers poétique des films de Miyasaki dont les musiques sont signées Hisaishi. Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké, Le voyage de Chihiro et les autres films d’animation n’ont aucun secret pour eux. Éric Artz va néanmoins les inviter à les revisiter avec lui, car le concert accessible également aux parents sera interactif !
Nous n’oublions pas les rendez-vous devenus traditionnels. Le concert Famille réunira sur la scène de l’auditorium une pianiste « classique » Elyette Weil et un pianiste de jazz Erwin Siffer pour un dialogue entre jazz et classique. Autre talent à découvrir, le pianiste Elian Ramamonjisoa, Piano Campus d’or 2024, qui, tout au long du concours, a montré son aisance avec l’ensemble du répertoire, sa sûreté de jeu et sa musicalité. Le jeune Trio Zerline (flûte, alto et harpe) nous ravira avec un concert aux sonorités et aux harmonies très caractéristiques de la musique française du début du XXe siècle.
Piano au Musée Würth existe aussi grâce à l’enthousiasme d’une équipe de salariés, de bénévoles, de la ville d’Erstein et de partenaires que nous tenons à remercier chaleureusement.
Laissons Marcel Proust conclure cet éditorial à quatre mains : « Je me demandais si la musique n’était pas l’exemple unique de ce qu’aurait pu être – s’il n’y avait pas eu l’invention du langage, la formation des mots, l’analyse des idées – la communication des âmes ». (La prisonnière)
Marie-France Bertrand Olivier Erouart
Directrice du Musée Würth Directeur artistique
Nous sommes heureux de vous retrouver pour une nouvelle édition du festival Piano au Musée Würth que nous dédions à la mémoire du passeur de mots qu’était Bernard Pivot. Dans son dernier livre, Les Mots de ma vie, il écrivait : « La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce »
Nos artistes invités à jouer le magnifique Steinway & Sons D de l’auditorium n’affirmeront pas le contraire. Alors que l’exposition actuelle du musée met en scène les interactions entre l’image et les mots, l’essentiel de la programmation associera les mots aux notes. Les mots seront déclamés lors du récital d’Aline Piboule et de Pascal Quignard. À l’occasion du centième anniversaire de la mort de Gabriel Fauré, la pianiste et l’auteur de Tous les matins du monde ont imaginé une conversation intime entre Marguerite Hasselmans, fille de Joseph Hasselmans, directeur du Conservatoire de Strasbourg, et le compositeur.
Les mots seront suggérés ou en filigrane à d’autres moments musicaux. La Sonate pour violon et piano de César Franck interprétée par Mi Sa Yang et Adam Laloum aura des essences proustiennes. Et que dire des pages de Frédéric Chopin si proches pour certaines de George Sand !
Nous sommes particulièrement heureux de convier Bruno Rigutto, l’un des plus grands pianistes français, élève de Samson François dont on fête en cette année 2024 le centième anniversaire de la naissance. Sa vision des Nocturnes de Chopin qu’il a remis sur le métier quarante ans après un premier enregistrement a suscité l’enthousiasme des critiques et, en particulier, de Stéphane Friédérich qui écrit : « L’auditeur se laisse emprisonner dans un flux inexorable, le regard abandonné dans un sous-bois inconnu, à la tombée du jour ».
Comme chaque année, nous convions des interprètes que nous aimons. Après avoir accueilli Adam Laloum en récital en 2022, il nous tenait à cœur de recevoir cet exceptionnel chambriste, accompagné de sa fidèle partenaire, Mi Sa Yang, dans un programme Mozart, Schumann, Franck et Stravinsky dont le Divertimento est inspiré du conte d’Andersen La Reine des neiges.
Ce conte a fait le bonheur des enfants qui se sont aussi enthousiasmé pour l’univers poétique des films de Miyasaki dont les musiques sont signées Hisaishi. Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké, Le voyage de Chihiro et les autres films d’animation n’ont aucun secret pour eux. Éric Artz va néanmoins les inviter à les revisiter avec lui, car le concert accessible également aux parents sera interactif !
Nous n’oublions pas les rendez-vous devenus traditionnels. Le concert Famille réunira sur la scène de l’auditorium une pianiste « classique » Elyette Weil et un pianiste de jazz Erwin Siffer pour un dialogue entre jazz et classique. Autre talent à découvrir, le pianiste Elian Ramamonjisoa, Piano Campus d’or 2024, qui, tout au long du concours, a montré son aisance avec l’ensemble du répertoire, sa sûreté de jeu et sa musicalité. Le jeune Trio Zerline (flûte, alto et harpe) nous ravira avec un concert aux sonorités et aux harmonies très caractéristiques de la musique française du début du XXe siècle.
Piano au Musée Würth existe aussi grâce à l’enthousiasme d’une équipe de salariés, de bénévoles, de la ville d’Erstein et de partenaires que nous tenons à remercier chaleureusement.
Laissons Marcel Proust conclure cet éditorial à quatre mains : « Je me demandais si la musique n’était pas l’exemple unique de ce qu’aurait pu être – s’il n’y avait pas eu l’invention du langage, la formation des mots, l’analyse des idées – la communication des âmes ». (La prisonnière)
Marie-France Bertrand Olivier Erouart
Directrice du Musée Würth Directeur artistique