Moulin de Daudet à Fontvieille © P. Aimar
Quand la route des vacances file son train au travers des jolies terres ocres, blondes, et bleues de lavande de la Provence, il est temps alors de parler à nos ados-bd, et “ps” de ces écrivains de soleil et de lumière qui ont bâti bien des contes ou des histoires et construit tant de personnages de références ; et qu’hélas, ils n’étudient plus !
Manon des sources et le petit Marcel, la Femme du boulanger, maître Cornille et Jean de Florette, Garrigou et Lili des Bellons, Les Trois Messes basses… Un peu anciens me direz-vous et démodés au temps de Batman et autres aliens ; peu importe, ils sont un passé, et leur voix parle par de grands écrivains un peu mis au rancart mais qui enseignaient langue et poésie en même temps qu’ils faisaient naître l’imagination.
Alors un tour de Provence s’impose avec, à Arles le superbe musée départemental qui expose tant de statues et de tombeaux et ses dernières découvertes extraites du fleuve Rhône ; tout près d’Arles et des Rencontres de la Photo, -bien modernes et de notre temps- le moulin de Daudet, bien assis sur son éminence, ailes liées donnant vue sur la plaine et le Rhône ; plus loin la souveraine puissance religieuse de l’abbaye de Montmajour avec toutes les tombes creusées autour d’elle directement dans la roche ; elles parlent du temps où on ne voulait pas être enterré dans le marécage alentour (en échange les moines récupéraient l’héritage de la famille) et sont émouvantes par leur petite taille ; ou encore le superbe cloître de la même abbaye et le dédale un peu mystérieux de ses chapelles à demi enterrées.
Un peu plus loin, le viaduc de Barbegal, presque en bon état et qui laisse entrevoir l’importance de la minoterie chez les Romains.
Non loin de là, les romains encore, à Glanum et l’ombre de Van Gogh qu’on ne saurait ignorer à Saint-Paul de Mausole ; en ce moment, en splendeurs de projections sur les murs des Carrières de Lumières, aux Baux-de-Provence.
Avec là, d’autres peintres encore, Yves Brayer, peintre des Bauxet de leur reliefs de pierre, dans son Musée, qui accueille pour l’été Bernard Buffet et ses conversations dessinées.
Non loin de là Durance tant évoquée par Giono avec plus loin Aubagne et le Garlaban, la Bastide Neuve (en pleine ville de Marseille maintenant), la simple maison des vacances de la famille Pagnol.
Et au fond du paysage, la Sainte Victoire qui n’appartient plus qu’à Matisse tant il l’a peinte (et à Picasso qui y a possédé un château) .
Ou encore les paysages de Giono, terres de haute provence, de blés pauvres et de mas bas et cachés au revers des collines. Montagne d’Angèle, vie rude et simple.Et Van Gogh à la blonde barbe ou à l’oreille coupée accueillant Gauguin à la Maison jaune d’Arles où il rêvait de réunir d’autres peintres ou à la terrasse du célèbre café la nuit .
Au kilomètre carré avez-vous mesuré les richesses de cette zone de culture, d’hommes et de personnages, de littérature, de poésie et d’art ?
Alors bonnes vacances et revenez riches de savoirs complétés par une visite au musée de la Préhistoire de Quinson qui vous entraîne de façon magistrale et imagée, dans le fond des temps et bien plus loin encore…
Jacqueline Aimar
Alors un tour de Provence s’impose avec, à Arles le superbe musée départemental qui expose tant de statues et de tombeaux et ses dernières découvertes extraites du fleuve Rhône ; tout près d’Arles et des Rencontres de la Photo, -bien modernes et de notre temps- le moulin de Daudet, bien assis sur son éminence, ailes liées donnant vue sur la plaine et le Rhône ; plus loin la souveraine puissance religieuse de l’abbaye de Montmajour avec toutes les tombes creusées autour d’elle directement dans la roche ; elles parlent du temps où on ne voulait pas être enterré dans le marécage alentour (en échange les moines récupéraient l’héritage de la famille) et sont émouvantes par leur petite taille ; ou encore le superbe cloître de la même abbaye et le dédale un peu mystérieux de ses chapelles à demi enterrées.
Un peu plus loin, le viaduc de Barbegal, presque en bon état et qui laisse entrevoir l’importance de la minoterie chez les Romains.
Non loin de là, les romains encore, à Glanum et l’ombre de Van Gogh qu’on ne saurait ignorer à Saint-Paul de Mausole ; en ce moment, en splendeurs de projections sur les murs des Carrières de Lumières, aux Baux-de-Provence.
Avec là, d’autres peintres encore, Yves Brayer, peintre des Bauxet de leur reliefs de pierre, dans son Musée, qui accueille pour l’été Bernard Buffet et ses conversations dessinées.
Non loin de là Durance tant évoquée par Giono avec plus loin Aubagne et le Garlaban, la Bastide Neuve (en pleine ville de Marseille maintenant), la simple maison des vacances de la famille Pagnol.
Et au fond du paysage, la Sainte Victoire qui n’appartient plus qu’à Matisse tant il l’a peinte (et à Picasso qui y a possédé un château) .
Ou encore les paysages de Giono, terres de haute provence, de blés pauvres et de mas bas et cachés au revers des collines. Montagne d’Angèle, vie rude et simple.Et Van Gogh à la blonde barbe ou à l’oreille coupée accueillant Gauguin à la Maison jaune d’Arles où il rêvait de réunir d’autres peintres ou à la terrasse du célèbre café la nuit .
Au kilomètre carré avez-vous mesuré les richesses de cette zone de culture, d’hommes et de personnages, de littérature, de poésie et d’art ?
Alors bonnes vacances et revenez riches de savoirs complétés par une visite au musée de la Préhistoire de Quinson qui vous entraîne de façon magistrale et imagée, dans le fond des temps et bien plus loin encore…
Jacqueline Aimar
L'olivier, l'eau, l'homme © Pierre Aimar