Des belles lettres à la peinture
Gustav-Adolf Mossa, Pierrot s'en va
Cette exposition de printemps met en correspondance la peinture de Gustav-Adolf Mossa (tableaux et aquarelles) avec les textes littéraires, sachant que le peintre était pétri de belles lettres et lui-même auteur prolifique.
Gustav-Adolf Mossa est considéré aujourd’hui comme le dernier grand peintre symboliste français. Son œuvre, déjà reconnue avant la Grande guerre, a été ensuite occultée volontairement par l’artiste lui-même. En effet, Gustav-Adolf Mossa, qui vécut toute sa vie à Nice, se consacra essentiellement à sa fonction de conservateur du musée des Beaux-arts de Nice, où son œuvre symboliste et sulfureuse fut cachée, puis redécouverte dans les réserves seulement après sa mort en 1971.
Sa période symboliste surgit à la veille de la naissance du Fauvisme, trois ans après la mort de Gustave Moreau, l’un des pères du symbolisme français. A l’instar de ce dernier, les références littéraires hantent l’œuvre de Gustav-Adolf Mossa. Il revisite les textes fondateurs de la culture occidentale : récits judéo-chrétiens et mythologie gréco-romaine.
Les écrivains et les artistes “fin de siècle” apprécient déjà certaines figures mythiques et bibliques telles Judith, Dalila, Salomé, Danaé, Sapho, évoquant la décadence. Cependant, à la différence de ses contemporains, Gustav-Adolf Mossa réactualise ces personnages grâce à la mode et au contexte contemporains de la Belle Époque, autour des années 1900.
D’autre part, il cite fréquemment dans son œuvre les tragédies de Shakespeare, qui ont trait, elles aussi, aux crimes et à la folie.
Il a su aussi puiser son inspiration parmi les écrivains contemporains. Lecteur assidu de Charles Baudelaire, de Huysmans et de Théophile Gautier, Gustav-Adolf Mossa a écrit de nombreux textes accompagnant son œuvre peint. Ses poèmes et ses pièces de théâtre annoncent ainsi la peinture littéraire de peintres surréalistes, tels Hans Bellmer et Paul Delvaux.
Commissaire d’exposition : Yolita RENE, historienne
Cette exposition a pu avoir lieu grâce aux prêts du musée des Beaux-arts de Nice, des héritiers de Gustav-Adolf Mossa et de collectionneurs privés.
Photo : Gustav-Adolf Mossa, Pierrot s’en va (1906, musée des Beaux-arts de Nice) © ADAGP
du 9 février au 18 mai 2008
INFORMATIONS PRATIQUES
Palais Lumière Evian, quai Albert-Besson 74502 Evian Cedex
Renseignements +33(0)4 50 83 1590 / 4 50 831000
Tous les jours 10h30-18h (sauf le lundi 14h-18h)
Abonnez-vous à Sortir ici et ailleurs
Gustav-Adolf Mossa est considéré aujourd’hui comme le dernier grand peintre symboliste français. Son œuvre, déjà reconnue avant la Grande guerre, a été ensuite occultée volontairement par l’artiste lui-même. En effet, Gustav-Adolf Mossa, qui vécut toute sa vie à Nice, se consacra essentiellement à sa fonction de conservateur du musée des Beaux-arts de Nice, où son œuvre symboliste et sulfureuse fut cachée, puis redécouverte dans les réserves seulement après sa mort en 1971.
Sa période symboliste surgit à la veille de la naissance du Fauvisme, trois ans après la mort de Gustave Moreau, l’un des pères du symbolisme français. A l’instar de ce dernier, les références littéraires hantent l’œuvre de Gustav-Adolf Mossa. Il revisite les textes fondateurs de la culture occidentale : récits judéo-chrétiens et mythologie gréco-romaine.
Les écrivains et les artistes “fin de siècle” apprécient déjà certaines figures mythiques et bibliques telles Judith, Dalila, Salomé, Danaé, Sapho, évoquant la décadence. Cependant, à la différence de ses contemporains, Gustav-Adolf Mossa réactualise ces personnages grâce à la mode et au contexte contemporains de la Belle Époque, autour des années 1900.
D’autre part, il cite fréquemment dans son œuvre les tragédies de Shakespeare, qui ont trait, elles aussi, aux crimes et à la folie.
Il a su aussi puiser son inspiration parmi les écrivains contemporains. Lecteur assidu de Charles Baudelaire, de Huysmans et de Théophile Gautier, Gustav-Adolf Mossa a écrit de nombreux textes accompagnant son œuvre peint. Ses poèmes et ses pièces de théâtre annoncent ainsi la peinture littéraire de peintres surréalistes, tels Hans Bellmer et Paul Delvaux.
Commissaire d’exposition : Yolita RENE, historienne
Cette exposition a pu avoir lieu grâce aux prêts du musée des Beaux-arts de Nice, des héritiers de Gustav-Adolf Mossa et de collectionneurs privés.
Photo : Gustav-Adolf Mossa, Pierrot s’en va (1906, musée des Beaux-arts de Nice) © ADAGP
du 9 février au 18 mai 2008
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