Alberto Giacometti et Francis Bacon a la Tate Gallery, Londres (1965) © Graham Keen
Pour la toute première fois, une exposition muséographique sera conjointement dédiée à Alberto Giacometti (1901–1966) et Francis Bacon (1909–1992), et mettra en lumière la relation réciproque de ces deux grandes personnalités artistiques. À première vue, leur travail respectif semble très différent et indépendant l’un de l’autre; cette exposition révèlera pourtant des similitudes et des parallèles étonnants. Vie et créativité de ces deux artistes seront présentées ensemble sous un jour nouveau.
Ces deux individualistes qu’étaient Giacometti et Bacon se considéraient tels deux phares se lançant des signaux lumineux au loin. Catherine Grenier, conservatrice et directrice de la Fondation Giacometti à Paris, Michael Peppiatt, spécialiste de Bacon et ami proche de l‘artiste, ainsi que Ulf Küster, conservateur à la Fondation Beyeler, révèleront à travers la centaine d’œuvres présentées dans cette vaste exposition des parallèles étonnants. Bacon et Giacometti ont tous deux étudié, copié et paraphrasé les plus grands maîtres du passé, et partagent une foi inébranlable dans l’importance de la personne humaine et le rôle de la tradition. Tous deux se sont intéressés au problème de la représentation bi-dimensionnelle et tri- dimensionnelle de l’espace, en utilisant des structures en forme de cage dans leurs œuvres afin d’isoler des figures dans leur environnement. Tous deux se passionnaient pour les corps fragmentés et déformés. Tous deux partageaient, en outre, une obsession pour le portrait et la représentation connexe de l’individualité humaine. Tous deux se décrivaient en tant que «réalistes». Tous deux ont, chacun à leur manière, poussé l’abstraction de la figure humaine jusqu’à l’extrême. Tous deux ont remis en question le contraste entre la figuration et l’abstraction, si grandement significatif pour l’histoire de l’art moderne.
La peintre Isabel Rawsthorne a joué un rôle clef de la relation entre Giacometti et Bacon en tant qu’amie proche des deux artistes et amante passagère du premier. Elle leur a tous deux servi de modèle et de muse. Tout comme Giacometti et Bacon, elle était fascinée par les abîmes humains. Les côtés sombres de la sexualité, la solitude et la mélancolie, la tendance à l’excès ont fasciné autant Bacon que Giacometti – ce qu’ils ont retrouvé dans la personne de Rawsthorn même si cet attrait allait évidemment bien au-delà.
L’artiste en tant que marginal, décalé de la société, est une thématique particulièrement mise en évidence dans l’exposition «Bacon Giacometti».
Modestes et exigus, les ateliers de Bacon et Giacometti se ressemblent: ils ont vu naître des œuvres d’art extraordinaires au beau milieu du chaos.
La Fondation Beyeler a réussi à obtenir en prêts des œuvres de Francis Bacon auprès de collections privées notoires et de musées de renommée internationale, notamment l’Art Insitute de Chicago, le Museum of Modern (MoMA) à New York, et le Centre Pompidou à Paris. Les prêts d’œuvres de Giacometti proviennent presque exclusivement de la Fondation Giacometti à Paris. Parmi eux figurent de nombreux plâtres originaux et propriétés de l’artiste qui n’avaient jusqu’ici encore jamais été montrés au public.
Ces deux individualistes qu’étaient Giacometti et Bacon se considéraient tels deux phares se lançant des signaux lumineux au loin. Catherine Grenier, conservatrice et directrice de la Fondation Giacometti à Paris, Michael Peppiatt, spécialiste de Bacon et ami proche de l‘artiste, ainsi que Ulf Küster, conservateur à la Fondation Beyeler, révèleront à travers la centaine d’œuvres présentées dans cette vaste exposition des parallèles étonnants. Bacon et Giacometti ont tous deux étudié, copié et paraphrasé les plus grands maîtres du passé, et partagent une foi inébranlable dans l’importance de la personne humaine et le rôle de la tradition. Tous deux se sont intéressés au problème de la représentation bi-dimensionnelle et tri- dimensionnelle de l’espace, en utilisant des structures en forme de cage dans leurs œuvres afin d’isoler des figures dans leur environnement. Tous deux se passionnaient pour les corps fragmentés et déformés. Tous deux partageaient, en outre, une obsession pour le portrait et la représentation connexe de l’individualité humaine. Tous deux se décrivaient en tant que «réalistes». Tous deux ont, chacun à leur manière, poussé l’abstraction de la figure humaine jusqu’à l’extrême. Tous deux ont remis en question le contraste entre la figuration et l’abstraction, si grandement significatif pour l’histoire de l’art moderne.
La peintre Isabel Rawsthorne a joué un rôle clef de la relation entre Giacometti et Bacon en tant qu’amie proche des deux artistes et amante passagère du premier. Elle leur a tous deux servi de modèle et de muse. Tout comme Giacometti et Bacon, elle était fascinée par les abîmes humains. Les côtés sombres de la sexualité, la solitude et la mélancolie, la tendance à l’excès ont fasciné autant Bacon que Giacometti – ce qu’ils ont retrouvé dans la personne de Rawsthorn même si cet attrait allait évidemment bien au-delà.
L’artiste en tant que marginal, décalé de la société, est une thématique particulièrement mise en évidence dans l’exposition «Bacon Giacometti».
Modestes et exigus, les ateliers de Bacon et Giacometti se ressemblent: ils ont vu naître des œuvres d’art extraordinaires au beau milieu du chaos.
La Fondation Beyeler a réussi à obtenir en prêts des œuvres de Francis Bacon auprès de collections privées notoires et de musées de renommée internationale, notamment l’Art Insitute de Chicago, le Museum of Modern (MoMA) à New York, et le Centre Pompidou à Paris. Les prêts d’œuvres de Giacometti proviennent presque exclusivement de la Fondation Giacometti à Paris. Parmi eux figurent de nombreux plâtres originaux et propriétés de l’artiste qui n’avaient jusqu’ici encore jamais été montrés au public.