Rita McBride. National Chain, 1997. Aluminium, câbles. Collection Rhône-Alpes, Institut d’art contemporain, Villeurbanne. © Blaise Adilon
En écart par rapport à la sculpture de la dernière décennie qui émanait essentiellement de pratiques toutes prêtes et d'assemblages de matériaux recyclés, cette nouvelle « extended sculpture », à la fois dispositif, installation, architecture, utilise l'espace comme matière même de la sculpture.
Fabricateurs d'espaces réunit huit artistes de renommée internationale, avec des oeuvres récentes ou produites pour l'occasion. Sculpteurs d'espaces, « espaceurs », ces artistes emploient un vocabulaire de formes dont l'art minimal ou le Land art constituent le creuset.
Il s'agit ici d'explorer l'espace dans ses multiples acceptions : espace généré par le corps du spectateur, espace architectural, espace mental et imaginaire, espace cosmique... en le sondant, le contraignant, l'outrepassant, le réinventant.
Par les gestes mêmes de la sculpture, ces artistes font interagir l'espace avec la matérialité de leurs productions, qui génère paradoxalement de l'immatériel.
La recherche d'un « ailleurs », ici, n'est pas nécessairement d'ordre cosmique, mais rejoint une volonté de se libérer de la gravité. L'approche philosophique et perceptuelle qui traverse les démarches artistiques et les oeuvres de cette exposition interroge la notion d'utopie et la quête d'un futur en train de se réinventer
Jacqueline Aimar
Retrouvez cet article dans Sortir ici et ailleurs n°26 en le téléchargeant gratuitement
Fabricateurs d'espaces réunit huit artistes de renommée internationale, avec des oeuvres récentes ou produites pour l'occasion. Sculpteurs d'espaces, « espaceurs », ces artistes emploient un vocabulaire de formes dont l'art minimal ou le Land art constituent le creuset.
Il s'agit ici d'explorer l'espace dans ses multiples acceptions : espace généré par le corps du spectateur, espace architectural, espace mental et imaginaire, espace cosmique... en le sondant, le contraignant, l'outrepassant, le réinventant.
Par les gestes mêmes de la sculpture, ces artistes font interagir l'espace avec la matérialité de leurs productions, qui génère paradoxalement de l'immatériel.
La recherche d'un « ailleurs », ici, n'est pas nécessairement d'ordre cosmique, mais rejoint une volonté de se libérer de la gravité. L'approche philosophique et perceptuelle qui traverse les démarches artistiques et les oeuvres de cette exposition interroge la notion d'utopie et la quête d'un futur en train de se réinventer
Jacqueline Aimar
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